Il me faut commencer cette chronique par un aveu. Ce sera sûrement plus honnête de poser les choses d'emblée: en général, et en tout cas dans les rôles récents où je l'ai vu jouer, et aussi en tant qu'homme engagé à sa manière, j'ai un certain respect - pour ne pas dire même un respect certain - pour Albert Dupontel. Actuellement, il fait partie de ces rares comédiens qui m'inciteraient à aller voir un film de par leur seule présence dans la distribution. Il faudra d'ailleurs bien un jour que je me décide à regarder ses premiers rôles, dont on m'a dit qu'ils étaient pour le moins déjantés. Ce sera l'occasion idéale d'avoir une autre image, peut-être pas meilleure, mais plus juste, de celui que je ne connais finalement presque que pour les films d'auteur auxquels il participe. Le dernier que j'ai regardé s'appelle Deux jours à tuer. Un film de Jean Becker qui m'avait échappé l'année dernière au cinéma. J'ai rattrapé le coup grâce au DVD, tout juste édité.
Un petit résumé ? Antoine, la quarantaine, bosse dans la publicité. Visiblement, c'est sans conviction aucune, car notre homme détruit littéralement le produit d'un client... et l'argumentaire pathétique d'un associé. Une scène d'ailleurs très drôle, où Dupontel semble transformer l'incroyable et célèbre tirade du nez de Cyrano en autant de slogans ravageurs à la gloire du yaourt nature. Mais je digresse. Revenons à notre scénario. Antoine s'ennuie donc dans son travail. Très vite, cette sensation désagréable de ne pas s'accomplir semble gangrener son couple, sa relation avec ses enfants, ses rapports aussi avec ses voisins et amis, bref... l'ensemble de sa vie. Pris soudain d'un profond mal de vivre, Antoine pète les plombs et envoie tout promener, du jour au lendemain. Devenu cynique, il n'épargne plus rien ni personne, fait pleurer sa femme, enrager ses proches, semblant décider à vivre selon ses seules valeurs. De sympathique dans la rébellion, le personnage devient très rapidement odieux. Métamorphose et grincements de dents au cours d'un dîner.
Deux jours à tuer pourrait vous faire rire, mais sans doute un peu jaune. Je ne veux en révéler ni les tenants (pourquoi Antoine agit-il ainsi ?), ni les aboutissants (comment tout cela va-t-il finir ?). Notez bien que le titre vous donne un indice: le développement de l'intrigue est assez resserré dans le temps. Cela dit, rien ne donne pour autant l'idée d'une course contre la montre. On a plutôt d'abord le sentiment d'une page qui se tourne, d'une nouvelle étape de la vie d'un homme, construite devant nos yeux. En relisant quelques critiques parues ici et là, je constate que je connaissais un peu le pourquoi du comment, sans pourtant qu'un média l'ait explicité. Tiens, c'est curieux, ça ! D'où me vient cette pré-connaissance ? Je l'ignore. Mais peu importe: le film m'a surpris quand même, en ce sens que, même en sachant les raisons qui poussent Antoine à agir de la sorte, je n'ai pas vu venir l'ultime - et donc surprenant - rebondissement de situation. Une conclusion un peu "grosses ficelles", qui, au final, place le film au niveau d'une honorable production, mais pas du chef d'oeuvre qu'on pouvait espérer. Quant à Albert Dupontel, il ne trouve pas là son meilleur rôle, mais il est bien dans le ton de son personnage. Expressif et violent, assez noir au début, plus lumineux ensuite. Mention spéciale pour le ténébreux Pierre Vaneck et coup de coeur personnel pour la très belle Marie-Josée Croze, parfaits partenaires.
Un petit résumé ? Antoine, la quarantaine, bosse dans la publicité. Visiblement, c'est sans conviction aucune, car notre homme détruit littéralement le produit d'un client... et l'argumentaire pathétique d'un associé. Une scène d'ailleurs très drôle, où Dupontel semble transformer l'incroyable et célèbre tirade du nez de Cyrano en autant de slogans ravageurs à la gloire du yaourt nature. Mais je digresse. Revenons à notre scénario. Antoine s'ennuie donc dans son travail. Très vite, cette sensation désagréable de ne pas s'accomplir semble gangrener son couple, sa relation avec ses enfants, ses rapports aussi avec ses voisins et amis, bref... l'ensemble de sa vie. Pris soudain d'un profond mal de vivre, Antoine pète les plombs et envoie tout promener, du jour au lendemain. Devenu cynique, il n'épargne plus rien ni personne, fait pleurer sa femme, enrager ses proches, semblant décider à vivre selon ses seules valeurs. De sympathique dans la rébellion, le personnage devient très rapidement odieux. Métamorphose et grincements de dents au cours d'un dîner.
Deux jours à tuer pourrait vous faire rire, mais sans doute un peu jaune. Je ne veux en révéler ni les tenants (pourquoi Antoine agit-il ainsi ?), ni les aboutissants (comment tout cela va-t-il finir ?). Notez bien que le titre vous donne un indice: le développement de l'intrigue est assez resserré dans le temps. Cela dit, rien ne donne pour autant l'idée d'une course contre la montre. On a plutôt d'abord le sentiment d'une page qui se tourne, d'une nouvelle étape de la vie d'un homme, construite devant nos yeux. En relisant quelques critiques parues ici et là, je constate que je connaissais un peu le pourquoi du comment, sans pourtant qu'un média l'ait explicité. Tiens, c'est curieux, ça ! D'où me vient cette pré-connaissance ? Je l'ignore. Mais peu importe: le film m'a surpris quand même, en ce sens que, même en sachant les raisons qui poussent Antoine à agir de la sorte, je n'ai pas vu venir l'ultime - et donc surprenant - rebondissement de situation. Une conclusion un peu "grosses ficelles", qui, au final, place le film au niveau d'une honorable production, mais pas du chef d'oeuvre qu'on pouvait espérer. Quant à Albert Dupontel, il ne trouve pas là son meilleur rôle, mais il est bien dans le ton de son personnage. Expressif et violent, assez noir au début, plus lumineux ensuite. Mention spéciale pour le ténébreux Pierre Vaneck et coup de coeur personnel pour la très belle Marie-Josée Croze, parfaits partenaires.
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