Cela paraît indubitable: Jean-Paul Belmondo va laisser une marque importante dans l'histoire du cinéma français. Aucune statistique précise pour étayer mon propos, mais je suppose que les gens gardent généralement de lui l'image de Bébel, cet homme qui faisait lui-même ses cascades, cette star au grand coeur, au langage populaire et au sourire Ultra Brite. Je dois admettre que je n'ai jamais idolâtré cet acteur mais, voyez comme la vie est étrange parfois, j'ai souvent eu pour lui une certaine affection, sans trop savoir comment la définir ou l'expliquer. Peut-être est-ce que j'avais simplement, moi aussi, le sentiment d'avoir affaire à un "morceau" du patrimoine français. C'est en tout cas avec un raisonnement similaire que j'ai tenu à voir Un homme et son chien au cinéma, sans attendre sa sortie en DVD ou sa - probable - diffusion télévisée.
Avec maintenant presque deux semaines de recul, j'ai l'impression que le film a généré un buzz médiatique important avant sa sortie, puis, sitôt passés quelques jours d'exploitation, est vite retombé dans un relatif anonymat. Comme si ce n'était pas à une histoire, finalement, que les gens s'étaient intéressés, mais plutôt au héros: Jean-Paul Belmondo, de retour à l'affiche à 75 ans et quelques années après un grave accident de santé. Un homme et son chien: le film est d'évidence à la gloire de sa star. L'occasion est belle de l'admirer dans un registre plus pathétique que celui de ses anciens rôles, pour une production évidemment nostalgique, mais qui joue aussi parfois sur les tableaux de l'humour, de la tendresse, voire de la chronique sociale. On ne retrouve pas ici le Bébel d'autrefois, bien sûr. Simplement, la possibilité de retrouver Bébel "tout court" pouvait suffire à attirer le spectateur, attaché au souvenir des années glorieuses du comédien. Une façon de lui dire "au revoir et merci".
Moi, c'est en tout cas plutôt dans cette optique que je suis allé voir Un homme et son chien. Je n'ai pas envie de dire du mal de ce film, bien qu'il ne soit pas franchement un grand moment de cinéma. Francis Huster réalisateur garde les défauts de Francis Huster acteur, à commencer par un manque assez évident de sobriété. Objectivement, il en aurait sans doute fallu un peu plus pour susciter de l'émotion devant cette histoire de vieux monsieur fatigué, chassé de chez sa maîtresse et qui se retrouve livré à lui-même, à la rue, avec son chien comme dernier compagnon. Après l'avoir vu, j'ai lu pas mal de critiques sur le film. Beaucoup s'attardaient sur le casting et relevaient qu'en convoquant une kyrielle de grands comédiens d'hier et d'aujourd'hui, Huster avait transformé le retour de Belmondo en sorte d'hommage funéraire anticipé (et du même coup déplacé). Tout cela me paraît sensé, mais malgré tout exagéré. Ce que j'ai pour ma part retenu du film, en fin de compte, c'est le plaisir empreint de courage d'un homme visiblement diminué, mais qui, pourtant, continue à faire son métier. Au-delà de la passion, j'y vois une preuve de grand respect, je dirai même d'amour, pour le public. Et ça, je suis vraiment content d'avoir pu le ressentir en salle.
Avec maintenant presque deux semaines de recul, j'ai l'impression que le film a généré un buzz médiatique important avant sa sortie, puis, sitôt passés quelques jours d'exploitation, est vite retombé dans un relatif anonymat. Comme si ce n'était pas à une histoire, finalement, que les gens s'étaient intéressés, mais plutôt au héros: Jean-Paul Belmondo, de retour à l'affiche à 75 ans et quelques années après un grave accident de santé. Un homme et son chien: le film est d'évidence à la gloire de sa star. L'occasion est belle de l'admirer dans un registre plus pathétique que celui de ses anciens rôles, pour une production évidemment nostalgique, mais qui joue aussi parfois sur les tableaux de l'humour, de la tendresse, voire de la chronique sociale. On ne retrouve pas ici le Bébel d'autrefois, bien sûr. Simplement, la possibilité de retrouver Bébel "tout court" pouvait suffire à attirer le spectateur, attaché au souvenir des années glorieuses du comédien. Une façon de lui dire "au revoir et merci".
Moi, c'est en tout cas plutôt dans cette optique que je suis allé voir Un homme et son chien. Je n'ai pas envie de dire du mal de ce film, bien qu'il ne soit pas franchement un grand moment de cinéma. Francis Huster réalisateur garde les défauts de Francis Huster acteur, à commencer par un manque assez évident de sobriété. Objectivement, il en aurait sans doute fallu un peu plus pour susciter de l'émotion devant cette histoire de vieux monsieur fatigué, chassé de chez sa maîtresse et qui se retrouve livré à lui-même, à la rue, avec son chien comme dernier compagnon. Après l'avoir vu, j'ai lu pas mal de critiques sur le film. Beaucoup s'attardaient sur le casting et relevaient qu'en convoquant une kyrielle de grands comédiens d'hier et d'aujourd'hui, Huster avait transformé le retour de Belmondo en sorte d'hommage funéraire anticipé (et du même coup déplacé). Tout cela me paraît sensé, mais malgré tout exagéré. Ce que j'ai pour ma part retenu du film, en fin de compte, c'est le plaisir empreint de courage d'un homme visiblement diminué, mais qui, pourtant, continue à faire son métier. Au-delà de la passion, j'y vois une preuve de grand respect, je dirai même d'amour, pour le public. Et ça, je suis vraiment content d'avoir pu le ressentir en salle.
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