Une chronique de Martin
Business is business, n'est-ce pas ? Je ne suis pas vraiment étonné que ceux qui ont eu la chance de porter Harry Potter et les reliques de la mort à l'écran aient choisi de découper le roman en deux films. J'ai vu le premier au cours de la deuxième quinzaine de décembre, mon souvenir du dénouement de la saga écrite restant assez vivace dans ses grandes lignes. Ai-je pris du plaisir ? Oui et je l'affirme donc sans tergiverser davantage. A-t-on affaire ici à du grand cinéma ? Pas forcément, mais il faut dire pour être juste que le matériau originel ne tient pas lui-même de la haute littérature. Nous avons simplement là un très honorable divertissement. Je le dis également et sans vergogne: j'ai toujours apprécié de lui consacrer du temps.
J'ai deux soucis aujourd'hui. Si ce n'est déjà fait, j'aimerais vraiment vous encourager à aller voir le film, mais 1) je me dois d'abord d'éviter toute révélation sur son intrigue et 2) je ne peux pas rester trop elliptique pour ceux qui ne connaîtraient rien du scénario. Bon. Je vais tout de même partir du principe que vous savez que l'univers inventé par J.K. Rowling repose sur un groupe d'apprentis sorciers, regroupés dans une école de magie pour leur offrir de développer leurs prédispositions pour cette science. Comme dans toute histoire de ce genre, il y a bien évidemment des bons et des méchants. Harry Potter et les reliques de la mort est donc le dernier ouvrage d'une série de sept et démarre à un moment où les bons sont de plus en plus menacés par les méchants, et notamment par le plus méchant d'entre tous: un dénommé Lord Voldemor (alias vous-savez-qui). Logiquement, et compte tenu que les trois héros principaux doivent fuir le mal pour mieux le combattre, l'atmosphère du film paraît vite pesante, noire, même. En ce sens, ce qui est montré est pour le coup tout à fait fidèle à ce que vous aurez l'occasion de lire par ailleurs.
Cette adaptation est donc à mes yeux une réussite formelle. J'y ai retrouvé ce que j'ai toujours apprécié dans ce récit, avec en bonus des décors naturels d'une grande beauté plastique. OK, Harry Potter et les reliques de la mort ne révolutionnera pas à tout jamais l'histoire du septième art, mais il me semble qu'il apporte modestement tout ce qu'on pouvait en attendre. Y compris rayon effets spéciaux, il n'a rien de tape à l'oeil: à la réflexion, c'est même peut-être bien ça, sa toute première qualité. Pour dire deux mots encore et faire bonne mesure, je note également que le réalisateur s'est fait plaisir en insérant une partie animée à ce long-métrage tout à fait traditionnel par ailleurs. Je préfère ne pas aller plus loin dans le descriptif de la scène en question, mais disons donc simplement que c'est vraiment bien trouvé et, là encore, très réussi sur le seul plan esthétique. Après, je peux tout à fait comprendre que certains fassent l'impasse sur cette proposition de cinéma. Préférer la décliner n'a rien de scandaleux, faute par exemple d'accrocher à ce monde tout à fait particulier. En attendant la suite et fin, je suis pour ma part heureux de l'avoir retrouvé en salles.
Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1
Film américain de David Yates (2010)
Même problème que dimanche: je n'ai pas tellement d'idées de films comparables. Une chronique que j'avais lue dans Télérama rapprochait l'histoire de celle de la trilogie Le seigneur des anneaux. Certes, des points communs relient les deux sagas, mais j'estime pour ma part qu'elles n'ont tout de même pas grand-chose à voir. Rien qu'en histoire de l'art, elles ont été écrites dans des contextes extrêmement différents: il faudra m'expliquer comment il aurait pu en être autrement quand les auteurs sont une jeune maman privée de son emploi d'un côté et un soldat de la guerre de 14 de l'autre. Bref. Pour revenir au cinéma, vous pouvez toujours vous (re)plonger dans les six autres épisodes de la saga "potterienne" sortis à ce jour. Pour info, j'ai la vague idée d'y revenir avant la sortie du 8ème opus.
3 commentaires:
Pas du tout d'accord avec toi Martin, j'ai trouvé ce dernier opus chiant à mourir, pour dire limite je me suis endormie. Il ne se passe quasi rien, et je commence a en avoir ma claque des trépignations des trois louveteaux.
Peut-être ai-je adoré les précédents épisodes car j'étais plus jeune.. Je n'oublie pas que ces films sont destinés avant tout aux enfants.
Pour ma part. HP est ma saga et surtout livres préférés!
Merci pour ton avis. :)
(Je suis retombée sur ton article par hasard)
Waouh ! Un commentaire qui arrive plus de six ans plus tard !
Cela fait toujours plaisir... et réveille du même coup quelques souvenirs.
Je suis moins dingue de Harry Potter que toi, Chaga. Mais bien envie de revoir toute la saga !
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