Une chronique de Martin
Je le savais déjà de par mon expérience de la presse écrite: illustrer un texte quelconque n'est pas toujours évident. J'ai ainsi eu du mal au moment de choisir deux images pour appuyer mon propos d'aujourd'hui. Faute de pouvoir garantir le respect de mon format habituel et l'exhaustivité de mon approche picturale, j'ai fait un choix subjectif parmi quelques autres possibilités. Si la chose m'a semblé plus difficile qu'à d'autres occasions, c'est qu'il y a beaucoup d'acteurs que j'aime énormément dans le fameux diptyque Le grand blond avec une chaussure noire / Le retour du grand blond, classique comique des années 70 dont j'ai choisi de vous parler ce dimanche.
Ce n'est pas un scoop : Pierre Richard est effectivement le héros malgré lui de cette rocambolesque aventure en deux temps. Le point de départ: une vague histoire de jalousie entre pontes des services de renseignements français et la volonté de Toulouse, le grand chef, de tendre un piège à Milan, son ambitieux et dangereux subordonné. Côté comédiens, ça donne Jean Rochefort qui veut couper l'herbe sous le pied de Bernard Blier. Et le grand blond, dans tout ça ? Aussitôt entré en scène, il sera, à son corps défendant, l'instrument du règlement de comptes entre espions. Lui qui n'est personne d'autre que François Perrin, violoniste international, va être présenté comme un agent "double zéro" de haut niveau. Pas sûr que tous ceux qui n'ont pas vu les films comprennent bien de quoi ils retournent exactement. Je leur dirais alors: raison de plus pour vous rattraper !
En ce qui me concerne, si j'ai choisi d'évoquer dans un texte unique Le grand blond avec une chaussure noire et sa suite sortie seulement deux ans plus tard, Le retour du grand blond, c'est bien parce que l'intrigue s'enchaîne de l'un à l'autre sans coupure. J'épargne votre bonheur possible et préfère rester muet sur le nom des quelques autres grands comédiens que vous aurez probablement le plaisir d'admirer ici. Il est clair qu'on ne fait plus guère de comédie aussi enlevée de nos jours: les différentes touches d'humour s'apprécient au tout premier degré, après avoir écarté toute attente de vraisemblance. Bien moins compliqué que ce que j'ai peut-être suggéré, le scénario, lui, est bien ficelé et riche en rebondissements. Quant à l'aspect vintage et burlesque de la production, il lui apporte un charme indéfinissable. Mon affection pour les acteurs m'a fait penser que certains présents au générique ne sont plus aujourd'hui de ce monde. The show must go on ! Je me suis alors aussitôt réjoui d'en savoir d'autres encore bien vivants et, de toute manière, grâce à leur si manifeste talent, promis à une petite dose d'immortalité !
Le grand blond avec une chaussure noire
Le retour du grand blond
Films français d'Yves Robert (1972 - 1974)
Le premier est sorti l'année du mariage de mes parents. Le second neuf jours seulement avant ma naissance ! Et vous voudriez me voir mettre un bémol au plaisir que je ressens devant ce cinéma-là ? Désolé, il faudra repasser un autre jour et encore, sans garantie d'être entendu. Allez, quoi ! Arrêtez un peu de vous prendre la tête ! Marrez-vous sans chercher plus loin ! Ou, si vous tenez sincèrement à avoir autre chose sous les yeux, choisissez une troisième oeuvre signée du même cinéaste. Alexandre le bienheureux, par exemple...
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