vendredi 17 février 2017

Hier, l'avenir

C'est l'une des raisons de mon intérêt pour lui: le cinéma est un puits sans fond d'anecdotes incroyables. Planète interdite, grand classique de la science-fiction filmée, s'inspire - librement ! - d'une tragédie shakespearienne, La tempête. J'espère que vous vous contenterez aujourd'hui de mon avis sur le film, vu que je n'ai pas lu le bouquin...

Planète interdite nous envoie dans un futur encore lointain: 2257 ! Croiseur spatial, le C-57 D a été envoyé à destination de la planète Altaïr IV, afin d'y retrouver la trace du Belléphoron, un autre engin disparu plusieurs années auparavant. Arrivé à destination, l'équipage entre en communication avec un dénommé Morbius, qui veut d'abord dissuader le commandant de bord d'atterrir. Peine perdue ! Les ordres étant ce qu'ils sont, les hommes du C-57 D débarquent dans ce monde lointain, sans être tout à fait sûrs, en fait, de ce qui les y attend. Inutile de le nier: de telles histoires, on en a vu d'autres, désormais. Pourtant, cette aventure vintage pourrait très bien vous intéresser... 

Le film doit beaucoup à son aspect précurseur: s'il apparaît dépassé techniquement, il était assurément novateur en son temps. Vous dire maintenant que je me suis régalé à le découvrir plus de soixante ans plus tard serait mentir. Peu concentré, j'ai même fini par me perdre franchement au milieu de tous ces mecs en uniforme. Je dois dire cependant que je suis content d'avoir eu l'occasion de voir Planète interdite. C'est un classique, un vrai: à ce titre, il figure dans la liste de ceux qui sont conservés à la bibliothèque du Congrès américain. Un certain charme émane toujours de ces images tournées en studio et de cette histoire démodée - à suivre en VO, idéalement. Il y a aussi de la modernité, grâce notamment à la bande originale, la première de l'histoire du cinéma à n'utiliser que des sons électroniques. Classe !

Planète interdite
Film américain de Fred M. Wilcox (1956)

Je me demande s'il ne s'agit pas du plus vieux film de SF chroniqué sur Mille et une bobines. Je ne suis pas un spécialiste, c'est vrai. Reste que j'avais apprécié Barbarella et L'âge de cristal... en notant toutefois qu'ils sont (beaucoup) plus jeunes. Ce genre regarde le futur et, en toute logique, traverse les époques. J'écoute vos suggestions éventuelles pour le connaître encore mieux. J'en ai tant à rattraper...

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Le film a encore des admirateurs enthousiastes...
Vous pourrez le vérifier en lisant la chronique de "L'oeil sur l'écran".

2 commentaires:

princécranoir a dit…

Grand moment de cinéma partagé le mardi soir avec Mr Eddy : les bidouilles électroniques des frères Barron, l'inoubliable Robbie le Robot (ancêtre de Wall-e et autre 6PO), le Bellérophon (celui qui chevaucha Pégase), Leslie Nielsen sans cheveux blancs et Anne Francis en mini-jupe, et surtout l'inquiétant professeur Morbius dont je m'étais servi d'avatar il y a fort longtemps sur le Net. Planète Interdite mais passage obligé du cinéma SF.

Martin a dit…

Je suis surpris qu'Anne Francis arrive si tard dans ta judicieuse énumération.
Bon... je mets ça sous le coup de l'émotion et je valide tes autres critères d'appréciation !