Paul Vecchiali, suite. Comme annoncé lundi, je souhaite présenter aujourd'hui un autre film du cinéaste: Corps à coeur. J'y ai plongé sans le moindre repère préalable autre que le nom du réalisateur. J'avais envie de me laisser surprendre et je me suis laissé émouvoir. Ce qui confirmera, au moins, que le cinéma "à l'aveuglette" a du bon.
Pierre (Nicolas Silberg) travaille dans un garage parisien. Apprécié tant de son patron que de ses collègues, il mène une vie heureuse portée par une certaine insouciance. Un beau jour, alors qu'il est allé écouter de la musique classique dans une église, il tombe en extase devant une spectatrice plus âgée que lui et visiblement d'un milieu social plus élevé: Jeanne-Michèle (Hélène Surgère). Dès lors, le coeur du mécano ne battra plus que pour l'inconnue, une pharmacienne. Corps à coeur raconte bien l'histoire d'un coup de foudre, sans espoir de réciprocité. Le film dit toutefois que toute chose peut changer. Comment le fait-il ? J'espère que vous pourrez le voir pour le savoir. Dans une bouleversante suite d'événements, Jeanne-Michèle et Pierre nous embarquent à leurs côtés: on rit, on rêve qu'ils conservent chacun leur indépendance ou au contraire qu'ils s'attachent, on pleure aussi, parfois, devant leurs doutes et les difficultés qu'ils rencontrent.
L'une des grandes forces du film, au-delà de celle de ces sentiments qu'il expose, c'est de parvenir également à laisser une place importante au cadre et aux personnages secondaires. Le Paris populaire est ici filmé avec respect et générosité: on a l'impression parfois de connaître ces gens, d'être venu boire un café avec la mère de Pierre ou d'avoir déjà entendu les histoires des vieux du quartier. Quand, à deux reprises, la caméra prend le large, nous conduisant vers la Normandie d'abord, dans le Midi ensuite, on se sent ému qu'elle nous raccompagne aussi, une dernière fois, sur le gris trottoir de la capitale. Deux boutiques et trois rues, c'est tout un univers. Dans ses derniers instants, Corps à coeur nous parle d'un monde voué à l'effacement progressif, jusqu'à la disparition. La mélancolie frappe à la porte et il semble bien impossible de ne pas lui ouvrir. Jeanne-Michèle et Pierre paraissent loin, alors, mais on les retrouve pour une ultime explication. Et quelle explication ! Je n'ai pas vu beaucoup d'autres films qui sachent aussi bien parler de l'amour fou...
Corps à coeur
Film français de Paul Vecchiali (1979)
Difficile de trouver un autre long-métrage comparable à celui-là ! Puisque Paul Vecchiali était l'ami de Jacques Demy, pour l'intensité des sentiments, j'oserais peut-être Les parapluies de Cherbourg. C'est très discutable, cependant, puisque la construction du film reste vraiment différente: aucune guerre, ici, ne vient séparer les amants. Sur l'amour impossible, j'avais aussi aimé Mademoiselle Chambon...
Pierre (Nicolas Silberg) travaille dans un garage parisien. Apprécié tant de son patron que de ses collègues, il mène une vie heureuse portée par une certaine insouciance. Un beau jour, alors qu'il est allé écouter de la musique classique dans une église, il tombe en extase devant une spectatrice plus âgée que lui et visiblement d'un milieu social plus élevé: Jeanne-Michèle (Hélène Surgère). Dès lors, le coeur du mécano ne battra plus que pour l'inconnue, une pharmacienne. Corps à coeur raconte bien l'histoire d'un coup de foudre, sans espoir de réciprocité. Le film dit toutefois que toute chose peut changer. Comment le fait-il ? J'espère que vous pourrez le voir pour le savoir. Dans une bouleversante suite d'événements, Jeanne-Michèle et Pierre nous embarquent à leurs côtés: on rit, on rêve qu'ils conservent chacun leur indépendance ou au contraire qu'ils s'attachent, on pleure aussi, parfois, devant leurs doutes et les difficultés qu'ils rencontrent.
L'une des grandes forces du film, au-delà de celle de ces sentiments qu'il expose, c'est de parvenir également à laisser une place importante au cadre et aux personnages secondaires. Le Paris populaire est ici filmé avec respect et générosité: on a l'impression parfois de connaître ces gens, d'être venu boire un café avec la mère de Pierre ou d'avoir déjà entendu les histoires des vieux du quartier. Quand, à deux reprises, la caméra prend le large, nous conduisant vers la Normandie d'abord, dans le Midi ensuite, on se sent ému qu'elle nous raccompagne aussi, une dernière fois, sur le gris trottoir de la capitale. Deux boutiques et trois rues, c'est tout un univers. Dans ses derniers instants, Corps à coeur nous parle d'un monde voué à l'effacement progressif, jusqu'à la disparition. La mélancolie frappe à la porte et il semble bien impossible de ne pas lui ouvrir. Jeanne-Michèle et Pierre paraissent loin, alors, mais on les retrouve pour une ultime explication. Et quelle explication ! Je n'ai pas vu beaucoup d'autres films qui sachent aussi bien parler de l'amour fou...
Corps à coeur
Film français de Paul Vecchiali (1979)
Difficile de trouver un autre long-métrage comparable à celui-là ! Puisque Paul Vecchiali était l'ami de Jacques Demy, pour l'intensité des sentiments, j'oserais peut-être Les parapluies de Cherbourg. C'est très discutable, cependant, puisque la construction du film reste vraiment différente: aucune guerre, ici, ne vient séparer les amants. Sur l'amour impossible, j'avais aussi aimé Mademoiselle Chambon...
2 commentaires:
Nicolas Silberg inoubliable Bussy d'Amboise de la 1ere version télé de la Dame de Monsoreau et Mesrine bedonnant dans la premiére version cinéma retraçant la trajectoire sanglante de l'ennemi public N°1. Acteur "premier" donc, mais pas pour jouer les amoureux aux amours impossibles, la liste est longue, je citerai juste pour mémoire Bud Cort dans Harold et Maude
Effectivement, j'ai également entendu parler de "La dame de Monsoreau" et de ce rôle de Nicolas Silberg. Détail amusant: c'est aussi la seconde fois ces jours-ci que je vois cité le titre "Harold et Maude". Il faudra que je trouve le moyen de voir ce film également...
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