La machine à remonter le temps démarre: aujourd'hui, je me propose de vous ramener 80 ans en arrière. Nous sommes au Biltmore Hotel de Los Angeles, le 27 février 1935, pour assister à la 7ème cérémonie des Oscars. En lice pour cinq statuettes dorées, New York - Miami s'offre un carton plein: meilleur film et meilleur scénario adapté, il a aussi les meilleurs réalisateur, acteur et actrice du millésime écoulé !
De retour au temps présent, je vous indique sans attendre davantage que j'ai bien aimé ce petit film au charme vintage. Le scénario tourne d'abord autour d'une jeune femme de bonne famille, Ellen Andrews. Au grand dam de son papa, la demoiselle envisage de se marier bientôt avec un aviateur. Butée, elle fuit donc - à la nage ! - le yacht paternel pour tenter de rejoindre son amoureux. Un fâcheux concours de circonstances plus ou moins prévisibles la conduit dès lors à croiser la route d'un simple reporter en panne de scoop: Peter Warne. L'héritière en cavale se retrouve bientôt à la Une de la presse people. Chemin faisant, comme vous pouvez le penser, New York - Miami nous invite à espérer qu'elle se rapproche de l'indélicat scribouillard qui semble l'avoir trahie. Pas question pour moi de révéler la suite...
Simplement, j'insiste sur ce point: j'ai passé un vrai bon moment devant ce long-métrage d'avant-guerre, arrivé dans les salles américaines l'année même où le code de censure Hays fut adopté. Bonne surprise sur ce point précis: la partition de New York - Miami reste très sage, mais le scénario m'a aussi semblé assez audacieux pour l'époque. Le ton général est assez badin et parfois coquin. L'humanisme de Frank Capra fait merveille, sublimé par les qualités d'interprétation du duo Claudette Colbert / Clark Gable. J'ai appris avec amusement que les deux complices jouaient ici... à contrecoeur. Sous contrat avec d'autres studios, ils n'auraient jamais dû apparaître dans ce film de la Columbia Pictures. Le hasard fait bien les choses ! Pour les spectateurs, en tout cas, il n'y a absolument rien à regretter.
New York - Miami
Film américain de Frank Capra (1934)
Assez mal accueilli par le public de l'époque, le long-métrage apparaît aujourd'hui comme le maitre-étalon de la screwball comedy, ce genre hérité de l'ère du muet et où des dialogues vifs viennent sous-tendre une farce autour des moeurs, de la famille et du mariage. Je préfère l'exemple d'aujourd'hui à L'impossible monsieur Bébé, sorti en 1938. Il évoque Vacances romaines (1953 !). Hum... d'autres suggestions ?
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Si vous avez envie de faire aussi le trajet-retour...
Vous lirez un autre avis sur le film du côté de "L'oeil sur l'écran". Notez bien que Princécranoir en parle également sur son propre blog. Comme (presque) toujours, Ideyvonne, elle, se contente d'images...
De retour au temps présent, je vous indique sans attendre davantage que j'ai bien aimé ce petit film au charme vintage. Le scénario tourne d'abord autour d'une jeune femme de bonne famille, Ellen Andrews. Au grand dam de son papa, la demoiselle envisage de se marier bientôt avec un aviateur. Butée, elle fuit donc - à la nage ! - le yacht paternel pour tenter de rejoindre son amoureux. Un fâcheux concours de circonstances plus ou moins prévisibles la conduit dès lors à croiser la route d'un simple reporter en panne de scoop: Peter Warne. L'héritière en cavale se retrouve bientôt à la Une de la presse people. Chemin faisant, comme vous pouvez le penser, New York - Miami nous invite à espérer qu'elle se rapproche de l'indélicat scribouillard qui semble l'avoir trahie. Pas question pour moi de révéler la suite...
Simplement, j'insiste sur ce point: j'ai passé un vrai bon moment devant ce long-métrage d'avant-guerre, arrivé dans les salles américaines l'année même où le code de censure Hays fut adopté. Bonne surprise sur ce point précis: la partition de New York - Miami reste très sage, mais le scénario m'a aussi semblé assez audacieux pour l'époque. Le ton général est assez badin et parfois coquin. L'humanisme de Frank Capra fait merveille, sublimé par les qualités d'interprétation du duo Claudette Colbert / Clark Gable. J'ai appris avec amusement que les deux complices jouaient ici... à contrecoeur. Sous contrat avec d'autres studios, ils n'auraient jamais dû apparaître dans ce film de la Columbia Pictures. Le hasard fait bien les choses ! Pour les spectateurs, en tout cas, il n'y a absolument rien à regretter.
New York - Miami
Film américain de Frank Capra (1934)
Assez mal accueilli par le public de l'époque, le long-métrage apparaît aujourd'hui comme le maitre-étalon de la screwball comedy, ce genre hérité de l'ère du muet et où des dialogues vifs viennent sous-tendre une farce autour des moeurs, de la famille et du mariage. Je préfère l'exemple d'aujourd'hui à L'impossible monsieur Bébé, sorti en 1938. Il évoque Vacances romaines (1953 !). Hum... d'autres suggestions ?
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Si vous avez envie de faire aussi le trajet-retour...
Vous lirez un autre avis sur le film du côté de "L'oeil sur l'écran". Notez bien que Princécranoir en parle également sur son propre blog. Comme (presque) toujours, Ideyvonne, elle, se contente d'images...
4 commentaires:
Merveilleuse comédie que tu as très bien décrite. Screwball Comedy, pourquoi pas, mais surtout un superbe road movie romantique. Et comment refuser de prendre en stop notre l'inoubliable Claudette quand on voit de si jolies jambes !
Hé hé... oui, c'est normal. Et l'ami Clark doit bien admettre qu'il a beaucoup moins de succès.
Il faudrait que je le refasse vraiment "tout en images" ce film car je l'avais fait au tout début de mon blog (et en ce temps là, je n'avais pas encore la maitrise de l'outil canalblog :) )
Oui, pourquoi pas, Ideyvonne ? Il faut dire que de l'eau a coulé sous les ponts !
Je m'en rends d'autant mieux compte que moi aussi, depuis, j'ai apporté plusieurs évolutions nées de mes envies et d'une maîtrise plus importante de l'outil blog.
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