Je ne vois pas de raison de cantonner les grands classiques du cinéma d'aventures à la période hivernale. C'est pourquoi, sur une suggestion de mes parents, j'ai accepté de voir La flèche et le flambeau en juin. Les plus connaisseurs retrouveront ici le réalisateur américain d'origine française Jacques Tourneur, qui, avec ce vieux film, offre un divertissement d'un genre décalé face à sa filmographie habituelle.
Faut-il s'en plaindre ? Je ne crois pas, mais puisqu'il s'agissait également pour moi d'une première rencontre avec le cinéaste, l'idée que je pourrais donner de son style serait assurément très imprécise. Pour ne parler dès lors que de La flèche et le flambeau, je dirais avec sincérité que je me suis bien amusé, sans m'enthousiasmer complètement. Le scénario raconte l'histoire de Dardo, homme libre des montagnes lombardes du 12ème siècle, confronté à l'envahisseur germain. Notre ami a renoncé à sa femme, qui lui préfère l'occupant. Vous imaginez bien qu'il ne lâchera pas aussi facilement la possibilité d'avoir la garde de son fils: ce bon héros en est (presque) moderne. Notez bien que si, au passage, il peut séduire une princesse rebelle dans le camp ennemi, il ne s'en privera pas non plus... c'est logique !
L'efficacité relative d'un tel programme de cinéma dépend beaucoup des acteurs. En l'occurrence, Burt Lancaster, en trentenaire pimpant au sourire Ultra Brite, convainc aisément tout son petit monde d'aller chevaucher avec lui. Mais gare aux (trop) bons sentiments: au coeur de la forêt avec une troupe de gentils brigands, on n'est pas à l'abri d'une trahison. Enfin... je ne vais pas tout vous raconter, pas vrai ? J'ajoute juste le plaisir que j'ai pris à retrouver Nick Cravat, acteur bondissant encore confiné à un rôle muet... et acrobatique ! Le reste de la distribution est moins marquant et les rôles féminins, à l'image de celui de Virginia Mayo, vite réduits à jouer les utilités. La flèche et le flambeau plaira encore à celles et ceux qui, comme moi, aiment voir (ou revoir) un film de cape et d'épée à l'ancienne. Y'a pas d'mal...
La flèche et le flambeau
Film américain de Jacques Tourneur (1950)
Les aventures de Robin des Bois s'affiche comme une référence évidente pour le film d'aujourd'hui: on dit même que, douze ans (!) après son propre classique, Errol Flynn manqua d'obtenir le rôle. Anecdote amusante: quelques décors sont communs aux deux films. Aux amateurs du genre, je conseille un regard vers Scaramouche. Avec le duo Lancaster / Cravat, je recommande Le corsaire rouge.
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Un autre avis sur le film ?
Vous en trouverez au moins un, du côté de "L'oeil sur l'écran".
Faut-il s'en plaindre ? Je ne crois pas, mais puisqu'il s'agissait également pour moi d'une première rencontre avec le cinéaste, l'idée que je pourrais donner de son style serait assurément très imprécise. Pour ne parler dès lors que de La flèche et le flambeau, je dirais avec sincérité que je me suis bien amusé, sans m'enthousiasmer complètement. Le scénario raconte l'histoire de Dardo, homme libre des montagnes lombardes du 12ème siècle, confronté à l'envahisseur germain. Notre ami a renoncé à sa femme, qui lui préfère l'occupant. Vous imaginez bien qu'il ne lâchera pas aussi facilement la possibilité d'avoir la garde de son fils: ce bon héros en est (presque) moderne. Notez bien que si, au passage, il peut séduire une princesse rebelle dans le camp ennemi, il ne s'en privera pas non plus... c'est logique !
L'efficacité relative d'un tel programme de cinéma dépend beaucoup des acteurs. En l'occurrence, Burt Lancaster, en trentenaire pimpant au sourire Ultra Brite, convainc aisément tout son petit monde d'aller chevaucher avec lui. Mais gare aux (trop) bons sentiments: au coeur de la forêt avec une troupe de gentils brigands, on n'est pas à l'abri d'une trahison. Enfin... je ne vais pas tout vous raconter, pas vrai ? J'ajoute juste le plaisir que j'ai pris à retrouver Nick Cravat, acteur bondissant encore confiné à un rôle muet... et acrobatique ! Le reste de la distribution est moins marquant et les rôles féminins, à l'image de celui de Virginia Mayo, vite réduits à jouer les utilités. La flèche et le flambeau plaira encore à celles et ceux qui, comme moi, aiment voir (ou revoir) un film de cape et d'épée à l'ancienne. Y'a pas d'mal...
La flèche et le flambeau
Film américain de Jacques Tourneur (1950)
Les aventures de Robin des Bois s'affiche comme une référence évidente pour le film d'aujourd'hui: on dit même que, douze ans (!) après son propre classique, Errol Flynn manqua d'obtenir le rôle. Anecdote amusante: quelques décors sont communs aux deux films. Aux amateurs du genre, je conseille un regard vers Scaramouche. Avec le duo Lancaster / Cravat, je recommande Le corsaire rouge.
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Un autre avis sur le film ?
Vous en trouverez au moins un, du côté de "L'oeil sur l'écran".
6 commentaires:
Pour une première incursion en pays Tourneur, "la flèche et le flambeau" n'est pas forcément l'entrée la plus représentative. L'homme s'est davantage fait remarquer pour ses films d'angoisse en noir et blanc que pour ses films d'aventure en technicolor. Ces petites séries B colorées ne manquent pourtant pas de tenue, à commencer par ce film-ci, mais surtout et plus flamboyante encore, "la flibustière des Antilles" ou "le passage du canyon".
Film dont les décors proviennent du véritable "Robin des bois" avec Errol Flynn !
Cela mis à part, ce petit film divertissant est à voir rien que pour découvrir un Lancaster qui s'amuse follement (tout comme son accolyte Piccolo)
Cat people (la féline) et I walk with a zombie (vaudou) ont en effet fait connaitre Tourneur pour sa capacité à terroriser les foules avec de simples jeux d'ombres.
A voir également Wichita (un jeu risqué) eniéme aventure du célébre shérif Earp, campé par le vétéran du western joel Mc Crea toujours crédible dans le maniement du 6 coups
@Princécranoir:
Je dois avoir un ou deux autres Tourneur dans ma collection. J'aurai donc l'occasion de développer mes connaissances sur ce réalisateur. Je vois que tu l'apprécies: ça me donne confiance ! Merci pour tes références: je vais tâcher de les garder en tête.
@Ideyvonne:
Oui pour "Robin des bois": j'ai vu ça... et je l'ai mentionné. D'accord également sur le plaisir pris avec le duo Lancaster / Cravat. Je les avais trouvé encore meilleurs dans "Le corsaire rouge", cela dit, peut-être parce que ce film de Robert Siodmak est encore plus inventif côté cascades. Peut-être aussi parce qu'il est un peu moins vieux et que les deux compères, contents de se retrouver, ont joué la surenchère.
@CC Rider:
Il me semble que j'ai "La féline" dans ma collection... et il est donc très probable que je reparle de ce cinéaste tôt ou tard. Je prends acte de vos suggestions et vous remercie de les avoir formulées. C'est toujours très enrichissant de connaître plusieurs films du même réalisateur.
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