Cela lui portera-t-il chance ? Jean-Jacques Annaud sort cette année son 13ème long-métrage. J'en parle au présent, parce que, une fois n'est pas coutume, je suis allé à une avant-première - le film arrive dans les salles le 25 février prochain. JJA nous propose d'aller avec lui en Mongolie intérieure, une région autonome du nord de la Chine. Vous pouvez le deviner: Le dernier loup offre de sublimes paysages.
Le film adapte un roman, Le totem du loup, oeuvre de l'écrivain chinois Lü Jiamin, plus connu sous le nom de Jiang Rong. Ce livre s'est tellement vendu là-bas qu'il a dépassé les chiffres du Petit livre rouge ! J'ai d'emblée appris quelque chose sur l'histoire de la Chine lors de la période maoïste: de Pékin, des étudiants étaient envoyés dans tout le pays pour permettre le "développement" des zones rurales, éloignées de la capitale. J'ai mis des guillemets, car j'imagine qu'au passage, les missi dominici du Grand timonier étaient censés promouvoir la bonne parole socialiste. Bref... Le dernier loup développe son récit autour de deux de ces hommes et de leur périple mongol, du côté chinois de la Grande muraille. Il n'est pas question d'enjeux politiques, mais en réalité d'une sorte de voyage initiatique.
Comme son titre l'indique, le film s'intéresse aussi à la faune mongole et aux puissants prédateurs des steppes. Il parvient à être poétique et en même temps didactique, avec un petit court sur l'équilibre fragile des milieux naturels et, il faut le dire, la bêtise de l'homme venu le perturber. Pour faire monter l'émotion, Le dernier loup adopte le point de vue d'un garçon des villes converti au nomadisme. Chen Zhen ne devient pas un berger ordinaire: écoeuré de découvrir le sort réservé aux loups dans sa région d'adoption, il décide soudain d'en recueillir un et de l'élever comme d'autres le feraient d'un chien. Je vous passe les détails: les conséquences de ce choix audacieux nourrissent évidemment la totalité d'un scénario assez prévisible. J'apprécie toutefois la sincérité du propos... et les très belles images.
Le dernier loup
Film franco-chinois de Jean-Jacques Annaud (2015)
Après Le promeneur d'oiseau l'année dernière, on peut remarquer que les coproductions franco-chinoises ont le vent en poupe, régies qu'elles sont désormais par un accord bilatéral. Jean-Jacques Annaud n'a probablement pas connu les mêmes difficultés que sur le tournage de Sept ans au Tibet (1997). Cet opus reste assez loin des sommets du genre (Danse avec les loups), mais convient à un public familial.
Le film adapte un roman, Le totem du loup, oeuvre de l'écrivain chinois Lü Jiamin, plus connu sous le nom de Jiang Rong. Ce livre s'est tellement vendu là-bas qu'il a dépassé les chiffres du Petit livre rouge ! J'ai d'emblée appris quelque chose sur l'histoire de la Chine lors de la période maoïste: de Pékin, des étudiants étaient envoyés dans tout le pays pour permettre le "développement" des zones rurales, éloignées de la capitale. J'ai mis des guillemets, car j'imagine qu'au passage, les missi dominici du Grand timonier étaient censés promouvoir la bonne parole socialiste. Bref... Le dernier loup développe son récit autour de deux de ces hommes et de leur périple mongol, du côté chinois de la Grande muraille. Il n'est pas question d'enjeux politiques, mais en réalité d'une sorte de voyage initiatique.
Comme son titre l'indique, le film s'intéresse aussi à la faune mongole et aux puissants prédateurs des steppes. Il parvient à être poétique et en même temps didactique, avec un petit court sur l'équilibre fragile des milieux naturels et, il faut le dire, la bêtise de l'homme venu le perturber. Pour faire monter l'émotion, Le dernier loup adopte le point de vue d'un garçon des villes converti au nomadisme. Chen Zhen ne devient pas un berger ordinaire: écoeuré de découvrir le sort réservé aux loups dans sa région d'adoption, il décide soudain d'en recueillir un et de l'élever comme d'autres le feraient d'un chien. Je vous passe les détails: les conséquences de ce choix audacieux nourrissent évidemment la totalité d'un scénario assez prévisible. J'apprécie toutefois la sincérité du propos... et les très belles images.
Film franco-chinois de Jean-Jacques Annaud (2015)
Après Le promeneur d'oiseau l'année dernière, on peut remarquer que les coproductions franco-chinoises ont le vent en poupe, régies qu'elles sont désormais par un accord bilatéral. Jean-Jacques Annaud n'a probablement pas connu les mêmes difficultés que sur le tournage de Sept ans au Tibet (1997). Cet opus reste assez loin des sommets du genre (Danse avec les loups), mais convient à un public familial.
8 commentaires:
le vieux mongol sur la photo me rappelle étrangement Dersou Uzala
Un film que je dois absolument voir un jour ! Merci de m'y faire penser. Même si "Le dernier loup" se passe en Chine, il est très possible, d'une manière générale, que Jean-Jacques Annaud compte Akira Kurosawa parmi ses références.
Je ne suis pas un grand fan du cinéma d'Annaud. Je ne sais si je vais me laisser attendrir par les grandes steppes mongoles, mais sûr que je vais céder au grand retour de James Horner, qui se fait de plus en plus rare sur nos écrans.
Aucun film ne trouve grâce à tes yeux ? Même pas les plus anciens ? Je suppose que, si tu finis par voir celui-là, tu écriras au moins une chronique sur la B.O. après coup, 2flics. Je vais tâcher de surveiller la parution sur ton blog.
Désolé de répondre si tardivement, mais de lui de je n'ai vu entièrement que Le Nom De La Rose, un classique dans le genre thriller médiéval, et Stalingrad, dont le travail de reconstitution force plus le respect que son histoire, mené de manière un peu paresseuse, je trouve. Pour le reste, je n'ai pas été attendri par Deux Frères, et son Or Noir trône encore sur mon étagère de Bluray.
Pas de souci, l'ami. Il n'y a pas de date de péremption à craindre ! Et merci pour ce commentaire assez complet, ma foi. Je sens bien que, malgré tes réserves, tu as toi aussi un certain respect pour notre ami Jean-Jacques Annaud.
C'est vrai, car il reste un cinéaste qui fait des films en dehors de toute considération de mode.
Jolie formule, l'ami. Je la trouve très juste.
Enregistrer un commentaire