Attention: sur les Bobines, une jolie femme peut en cacher une autre. Aujourd'hui, c'est Jane Fonda qui sera à l'honneur. En 1968, la belle était l'égérie du cinéaste français Roger Vadim, après Brigitte Bardot et Catherine Deneuve, notamment. Elle attendait un enfant de lui. Quelques semaines après la naissance de Vanessa, les écrans cinéma accueillaient leur quatrième - et dernier film - commun: Barbarella.
L'affiche elle-même annonce la couleur: Barbarella y est désigné comme "le premier film d'éros-fiction". Quand, dès le générique initial et simulant l'état d'apesanteur, Jane Fonda s'agite à l'écran pour ôter une à une chaque pièce de sa combinaison d'astronaute, le côté canaille de l'entreprise saute aux yeux. Pas de méprise: il s'agit toutefois pour Roger Vadim d'adapter - fidèlement - une bande dessinée, parue six ans plus tôt et signée Jean-Claude Forest. D'inspiration science-fictionnelle, l'histoire est celle d'une aventurière spatiale, à qui le président de la Terre (!) donne mission de retrouver un dénommé Durand Durand, un scientifique devenu fou et suspecté d'avoir inventé une arme de destruction massive. Dans ce futur fantasmé de pacotille, les humains auraient renoncé à toute guerre...
Quand l'héroïne s'envole aux confins de la galaxie, on comprend vite que son pacifisme naturel pourrait lui attirer de gros ennuis. Heureusement, d'autres atouts jouent en sa faveur et elle accepte volontiers de faire l'amour à ceux qui la sortent d'un mauvais pas. C'est qu'en réalité, elle ne voit pas vraiment l'intérêt de la chose. Barbarella est un drôle de film: 50% de comédie, 50% de SF et 100% d'un kitsch visiblement assumé dans toute son excentricité première. Au second degré, ce genre de productions est un bon marqueur d'époque, le style des pré-seventies brillant ici à son meilleur niveau. Même Paco Rabanne, le couturier millénariste, a créé des costumes. Brut de décoffrage, le film demeure un divertissement rigolo. Impossible de vous prétendre le contraire: je me suis bien amusé. Énième folie du producteur italien Dino de Laurentiis, cette drôlerie permet aussi de voir le mime (Marcel) Marceau dans un rôle parlant !
Barbarella
Film franco-italien de Roger Vadim (1968)
Inutile de convoquer George Lucas ! Le première saga Star Wars attendra encore une petite dizaine d'années avant de révolutionner définitivement le genre SF au cinéma. Bon... si toutefois vous tenez absolument à être sérieux, je note que 2001, l'odyssée de l'espace est sorti la même année. Mais très franchement, le long-métrage d'aujourd'hui s'apparentera davantage à L'étoile du silence (1960)...
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Jane Fonda a d'autres fans...
Pascale ("Sur la route du cinéma") parle d'une rencontre avec l'actrice. "L'oeil sur l'écran" évoque plutôt le film, en des termes élogieux.
L'affiche elle-même annonce la couleur: Barbarella y est désigné comme "le premier film d'éros-fiction". Quand, dès le générique initial et simulant l'état d'apesanteur, Jane Fonda s'agite à l'écran pour ôter une à une chaque pièce de sa combinaison d'astronaute, le côté canaille de l'entreprise saute aux yeux. Pas de méprise: il s'agit toutefois pour Roger Vadim d'adapter - fidèlement - une bande dessinée, parue six ans plus tôt et signée Jean-Claude Forest. D'inspiration science-fictionnelle, l'histoire est celle d'une aventurière spatiale, à qui le président de la Terre (!) donne mission de retrouver un dénommé Durand Durand, un scientifique devenu fou et suspecté d'avoir inventé une arme de destruction massive. Dans ce futur fantasmé de pacotille, les humains auraient renoncé à toute guerre...
Quand l'héroïne s'envole aux confins de la galaxie, on comprend vite que son pacifisme naturel pourrait lui attirer de gros ennuis. Heureusement, d'autres atouts jouent en sa faveur et elle accepte volontiers de faire l'amour à ceux qui la sortent d'un mauvais pas. C'est qu'en réalité, elle ne voit pas vraiment l'intérêt de la chose. Barbarella est un drôle de film: 50% de comédie, 50% de SF et 100% d'un kitsch visiblement assumé dans toute son excentricité première. Au second degré, ce genre de productions est un bon marqueur d'époque, le style des pré-seventies brillant ici à son meilleur niveau. Même Paco Rabanne, le couturier millénariste, a créé des costumes. Brut de décoffrage, le film demeure un divertissement rigolo. Impossible de vous prétendre le contraire: je me suis bien amusé. Énième folie du producteur italien Dino de Laurentiis, cette drôlerie permet aussi de voir le mime (Marcel) Marceau dans un rôle parlant !
Barbarella
Film franco-italien de Roger Vadim (1968)
Inutile de convoquer George Lucas ! Le première saga Star Wars attendra encore une petite dizaine d'années avant de révolutionner définitivement le genre SF au cinéma. Bon... si toutefois vous tenez absolument à être sérieux, je note que 2001, l'odyssée de l'espace est sorti la même année. Mais très franchement, le long-métrage d'aujourd'hui s'apparentera davantage à L'étoile du silence (1960)...
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Jane Fonda a d'autres fans...
Pascale ("Sur la route du cinéma") parle d'une rencontre avec l'actrice. "L'oeil sur l'écran" évoque plutôt le film, en des termes élogieux.
4 commentaires:
Il y a un autre role parlant de Marcel Marceau et c'est dans "la derniére folie de Mel Brooks"
Je vais noter ça sur mes tablettes et tâcher de voir cet autre film. Merci du tuyau, CC Rider. Content de vous relire ici !
Ca fait un bail que je voudrais le voir, celui-là. Je suis super fan de Jane Fonda !!!
Je dois dire que je serais très curieux de lire ton avis sur le film, Chonchon ! Je lui trouve une fraîcheur assez rigolote, en fait. Je m'attendais à ce que ce soit tout à fait kitsch, mais c'est plutôt une bonne surprise.
Pour info, je devrais voir d'ici quelques semaines un autre film avec Jane Fonda, mais je pense que ce sera franchement différent.
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