Il y en a que les leçons d'histoire au cinéma insupportent. J'admets d'ailleurs que la tendance des biopics, ces fameux films biographiques souvent édulcorés, est un peu lourde parfois, à tous les sens du mot. J'ai pourtant trouvé mon bonheur d'un soir avec La conspiration. Cette huitième réalisation de Robert Redford est passée inaperçue chez nous: disponible néanmoins, elle n'est... jamais sortie en salles !
Le film nous offre un point d'ancrage connu: le légendaire président américain Abraham Lincoln. Comme le titre l'indique, le scénario s'intéresse surtout à ses assassins. On découvre en fait un (bon) film de procès dont le premier personnage est une femme. Mary Surratt est la tenancière d'une pension de famille. Fidèle à la cause confédérée, elle est bien évidemment suspecte et de fait accusée d'avoir hébergé les protagonistes du complot, donc d'y avoir pris part. Mary est aussi une mère, dont le fils est en fuite, accusé également. J'ignorais tout de cette histoire avant de la découvrir à l'écran. L'intérêt de La conspiration, le film, repose sur l'opposition classique entre une certaine raison d’État et les droits de la défense. L'avocat de Mary est évidemment un jeune capitaine, héros de la guerre finissante, mais plaideur inexpérimenté, d'abord hostile à sa cause. Juste le temps de voir venir le retournement de situation attendu...
Vous l'aurez sûrement compris: plus qu'une mère courage, il s'agira ensuite de défendre de grands principes - la présomption d'innocence due à tout accusé, l'égalité de traitement entre les différentes parties devant le juge, etc... le tout bien sûr dans un cadre américain "fondateur". Je dois reconnaître qu'ici, l'intelligence du scénario permet d'oublier les bons sentiments avec lesquels ce type d'histoire est habituellement raconté. Il est vrai que la distribution brille suffisamment de ses talents multiples: Robin Wright, James McAvoy, Kevin Kline, Tom Wilkinson, Evan Rachel Wood... du beau monde ! L'image, elle, est peut-être un poil trop parfaite. Je me suis laissé embarquer, comme d'habitude, grâce aux costumes et décors 19ème. Il me semble toutefois clair que le propos de Robert Redford dépasse la simple illustration: avec La conspiration, notre vieil ami américain nous parle aussi de son pays aujourd'hui. À vous donc... d'en juger.
La conspiration
Film américain de Robert Redford (2011)
J'ai la très nette impression que ce film serait une conclusion parfaite pour une trilogie américaine, après Vers sa destinée et le Lincoln illustré de Steven Spielberg. Pas besoin de porter la bannière étoilée pour apprécier ! Pour un spectacle plus exigeant, vous trouverez également des similitudes fortes avec 12 hommes en colère, le chef d'oeuvre du duo Henry Fonda / Sidney Lumet et la référence du genre.
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Et pour en revenir au film de Robert Redford...
J'ai apprécié la chronique (anticipée) de "L'impossible blog ciné".
Le film nous offre un point d'ancrage connu: le légendaire président américain Abraham Lincoln. Comme le titre l'indique, le scénario s'intéresse surtout à ses assassins. On découvre en fait un (bon) film de procès dont le premier personnage est une femme. Mary Surratt est la tenancière d'une pension de famille. Fidèle à la cause confédérée, elle est bien évidemment suspecte et de fait accusée d'avoir hébergé les protagonistes du complot, donc d'y avoir pris part. Mary est aussi une mère, dont le fils est en fuite, accusé également. J'ignorais tout de cette histoire avant de la découvrir à l'écran. L'intérêt de La conspiration, le film, repose sur l'opposition classique entre une certaine raison d’État et les droits de la défense. L'avocat de Mary est évidemment un jeune capitaine, héros de la guerre finissante, mais plaideur inexpérimenté, d'abord hostile à sa cause. Juste le temps de voir venir le retournement de situation attendu...
Vous l'aurez sûrement compris: plus qu'une mère courage, il s'agira ensuite de défendre de grands principes - la présomption d'innocence due à tout accusé, l'égalité de traitement entre les différentes parties devant le juge, etc... le tout bien sûr dans un cadre américain "fondateur". Je dois reconnaître qu'ici, l'intelligence du scénario permet d'oublier les bons sentiments avec lesquels ce type d'histoire est habituellement raconté. Il est vrai que la distribution brille suffisamment de ses talents multiples: Robin Wright, James McAvoy, Kevin Kline, Tom Wilkinson, Evan Rachel Wood... du beau monde ! L'image, elle, est peut-être un poil trop parfaite. Je me suis laissé embarquer, comme d'habitude, grâce aux costumes et décors 19ème. Il me semble toutefois clair que le propos de Robert Redford dépasse la simple illustration: avec La conspiration, notre vieil ami américain nous parle aussi de son pays aujourd'hui. À vous donc... d'en juger.
La conspiration
Film américain de Robert Redford (2011)
J'ai la très nette impression que ce film serait une conclusion parfaite pour une trilogie américaine, après Vers sa destinée et le Lincoln illustré de Steven Spielberg. Pas besoin de porter la bannière étoilée pour apprécier ! Pour un spectacle plus exigeant, vous trouverez également des similitudes fortes avec 12 hommes en colère, le chef d'oeuvre du duo Henry Fonda / Sidney Lumet et la référence du genre.
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Et pour en revenir au film de Robert Redford...
J'ai apprécié la chronique (anticipée) de "L'impossible blog ciné".
1 commentaire:
De ce cher Redford je te conseille vivement "The Milagro Beanfield War", peu connu, l'un des meilleurs cela-dit à mon humble avis.
Bonne journée.
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