L'occasion m'a un jour été donnée de m'entretenir avec un routeur météo, spécialiste du suivi des expéditions en haute montagne. Grâce à ses explications, j'ai compris que, confronté au manque d'oxygène, un alpiniste, aussi bien préparé soit-il, affronte toujours un danger au-delà d'une altitude donnée - mon interlocuteur plaçait cette barre à 7.000 mètres. Je m'en suis souvenu quand j'ai regardé Nanga Parbat - L'ascension extrême, programmé l'an passé sur Arte. Un film allemand, jamais sorti dans les salles françaises. Dommage...
Nanga Parbat... - la montagne nue - est le nom d'un sommet himalayen, accessible par le Pakistan. Le film débute dans le Tyrol des années 50. Reinhold et Günther Messner, deux jeunes garçons d'une famille... italienne, aiment partir à l'assaut des hautes parois voisines, même si elles ne sont que les murs du cimetière municipal. Leur passion commune pour la montagne va faire d'eux, à l'âge adulte, les membres d'une expédition allemande pour vaincre enfin l'un des "murs" asiatiques les plus mythiques. Vaincre ? Reinhold parle plutôt de franchissement que de conquête. Quant à Günther, il suit fidèlement la logique et le mouvement de son aîné, persuadé qu'il est que les conditions extrêmes s'affrontent plus efficacement à deux. C'est d'ailleurs la question-clé du scénario: oublier l'équipe, serait-ce la seule manière de gagner ? Et surtout, le jeu en vaut-il la chandelle ? Je ne suis pas certain qu'il y ait une réponse simple à ces questions.
Parce qu'il revient très fréquemment sur la figure du chef d'expédition, décrit comme un couard tyrannique, le film a réveillé une vieille polémique. Je veux me garder de tout vous dire aujourd'hui. La problématique essentielle est celle-ci: en jouant possiblement leur carte en solo, les frères Messner ont-ils respecté l'engagement qu'ils avaient pris d'être membres d'un groupe solidaire ? Leur quête du sommet justifie-t-elle autant de sacrifices ? J'imagine que le réalisateur n'a pas voulu répondre positivement, mais il est sûr qu'il éprouve une forme d'admiration pour ses héros. Il illustre efficacement combien le milieu qu'ils affrontent est sans concession. Sur certains événements controversés, Nanga Parbat - L'ascension extrême reprend la thèse de Reinhold, connu pour être devenu ensuite le premier homme à atteindre l'ensemble des 14 sommets supérieurs à 8.000 mètres. Certes partial, le récit demeure fascinant.
Nanga Parbat - L'ascension extrême
Film allemand de Joseph Vilsmaier (2010)
Quatre étoiles, oui: j'ai eu un petit coup de coeur pour cette histoire. Imparfait sans doute, un peu irréaliste peut-être, le long-métrage montre toutefois quelques images de montagne assez saisissantes. Autre mérite: il n'oublie pas tout à fait de montrer les populations locales, d'une aide si précieuse pour les conquérants des sommets. Après, bien sûr, libre à vous de préférer passer Sept ans au Tibet...
Nanga Parbat... - la montagne nue - est le nom d'un sommet himalayen, accessible par le Pakistan. Le film débute dans le Tyrol des années 50. Reinhold et Günther Messner, deux jeunes garçons d'une famille... italienne, aiment partir à l'assaut des hautes parois voisines, même si elles ne sont que les murs du cimetière municipal. Leur passion commune pour la montagne va faire d'eux, à l'âge adulte, les membres d'une expédition allemande pour vaincre enfin l'un des "murs" asiatiques les plus mythiques. Vaincre ? Reinhold parle plutôt de franchissement que de conquête. Quant à Günther, il suit fidèlement la logique et le mouvement de son aîné, persuadé qu'il est que les conditions extrêmes s'affrontent plus efficacement à deux. C'est d'ailleurs la question-clé du scénario: oublier l'équipe, serait-ce la seule manière de gagner ? Et surtout, le jeu en vaut-il la chandelle ? Je ne suis pas certain qu'il y ait une réponse simple à ces questions.
Parce qu'il revient très fréquemment sur la figure du chef d'expédition, décrit comme un couard tyrannique, le film a réveillé une vieille polémique. Je veux me garder de tout vous dire aujourd'hui. La problématique essentielle est celle-ci: en jouant possiblement leur carte en solo, les frères Messner ont-ils respecté l'engagement qu'ils avaient pris d'être membres d'un groupe solidaire ? Leur quête du sommet justifie-t-elle autant de sacrifices ? J'imagine que le réalisateur n'a pas voulu répondre positivement, mais il est sûr qu'il éprouve une forme d'admiration pour ses héros. Il illustre efficacement combien le milieu qu'ils affrontent est sans concession. Sur certains événements controversés, Nanga Parbat - L'ascension extrême reprend la thèse de Reinhold, connu pour être devenu ensuite le premier homme à atteindre l'ensemble des 14 sommets supérieurs à 8.000 mètres. Certes partial, le récit demeure fascinant.
Nanga Parbat - L'ascension extrême
Film allemand de Joseph Vilsmaier (2010)
Quatre étoiles, oui: j'ai eu un petit coup de coeur pour cette histoire. Imparfait sans doute, un peu irréaliste peut-être, le long-métrage montre toutefois quelques images de montagne assez saisissantes. Autre mérite: il n'oublie pas tout à fait de montrer les populations locales, d'une aide si précieuse pour les conquérants des sommets. Après, bien sûr, libre à vous de préférer passer Sept ans au Tibet...
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