Ce n'est pas un scoop: le cinéma français divise le public. Il y a ceux qui, comme moi, sont toujours prêts à lui donner sa chance. Il y a ceux qui ne croient jamais en lui et le jugent d'une qualité inférieure à celle de son homologue américain. Il y a enfin ceux qui en font l'étalon du bon goût et de ce que le septième art offre de meilleur. Présenté à Cannes il y a quelques années, Simon Werner a disparu... partait avec les faveurs d'un pronostic favorable. Il m'a (un peu) déçu.
Dans un lycée lambda, un élève ordinaire manque soudain à l'appel. Deux autres disparaissent ensuite, dans des conditions inexpliquées. On a parlé de teen movie. Outre-Atlantique, cette appellation désigne les films qui ont des adolescents pour personnages principaux. Objectivement, c'est le cas ici, les rôles adultes étant presque muets. De Laurent Delbecque à Ana Girardot, en passant par Jules Pelissier, Audrey Bastien ou Yan Tassin, le film offre donc la possibilité d'apprécier les talents de jeunes comédiens nés à la fin des années 80 ou au début des années 90. Problème: Simon Werner a disparu... reste assez vague quant à ses intentions. Ni réel thriller, ni plongée en milieu scolaire, le long-métrage hésite sur le chemin à prendre. Certaines scènes reviennent en boucle, sous différents points de vue.
Il a manqué un je-ne-sais-quoi pour que ce qui se passe à l'écran m'intéresse vraiment. Certains critiques parlent de film "excitant". Personnellement, comme d'autres, je le juge plutôt inabouti. L'idée originale est assez sympa, pourtant, et, avant de révéler le fin mot de l'histoire, le scénario traite intelligemment le thème de la rumeur. En lice pour le César du meilleur premier film de 2011, Simon Werner a disparu... était un candidat intéressant, mais peut-être trop sage. D'aucuns diront que le long-métrage s'illustre par sa "sophistication". C'est un bien grand mot pour ce qui est aussi un premier film. Quelques bonnes idées en germe me font espérer que le réalisateur aura d'autres occasions de m'impressionner, lui qui, jusqu'à présent, bosse avant tout pour la télé. Meilleure chance la prochaine fois...
Simon Werner a disparu...
Film français de Fabrice Gobert (2010)
Vous connaissez la série Les revenants ? Fabrice Gobert l'a réalisée. Je viens de vous présenter ce qui est pour l'heure son unique film cinéma. Le talent du quadra est-il plus percutant dans un format resserré ? Possible. Certains l'ont comparé à Gus van Sant. Il faudrait que je voie Elephant, la Palme d'or 2003. L'architecture du lycée rappelle aussi celle de l'université de L'amour est un crime parfait...
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En attendant que j'y revienne, vous pouvez aller lire...
- Princécranoir: "Ma bulle",
- Pascale: Sur la route du cinéma",
- David: L'impossible blog ciné",
- Phil: La cinémathèque de Phil Siné".
Dans un lycée lambda, un élève ordinaire manque soudain à l'appel. Deux autres disparaissent ensuite, dans des conditions inexpliquées. On a parlé de teen movie. Outre-Atlantique, cette appellation désigne les films qui ont des adolescents pour personnages principaux. Objectivement, c'est le cas ici, les rôles adultes étant presque muets. De Laurent Delbecque à Ana Girardot, en passant par Jules Pelissier, Audrey Bastien ou Yan Tassin, le film offre donc la possibilité d'apprécier les talents de jeunes comédiens nés à la fin des années 80 ou au début des années 90. Problème: Simon Werner a disparu... reste assez vague quant à ses intentions. Ni réel thriller, ni plongée en milieu scolaire, le long-métrage hésite sur le chemin à prendre. Certaines scènes reviennent en boucle, sous différents points de vue.
Il a manqué un je-ne-sais-quoi pour que ce qui se passe à l'écran m'intéresse vraiment. Certains critiques parlent de film "excitant". Personnellement, comme d'autres, je le juge plutôt inabouti. L'idée originale est assez sympa, pourtant, et, avant de révéler le fin mot de l'histoire, le scénario traite intelligemment le thème de la rumeur. En lice pour le César du meilleur premier film de 2011, Simon Werner a disparu... était un candidat intéressant, mais peut-être trop sage. D'aucuns diront que le long-métrage s'illustre par sa "sophistication". C'est un bien grand mot pour ce qui est aussi un premier film. Quelques bonnes idées en germe me font espérer que le réalisateur aura d'autres occasions de m'impressionner, lui qui, jusqu'à présent, bosse avant tout pour la télé. Meilleure chance la prochaine fois...
Simon Werner a disparu...
Film français de Fabrice Gobert (2010)
Vous connaissez la série Les revenants ? Fabrice Gobert l'a réalisée. Je viens de vous présenter ce qui est pour l'heure son unique film cinéma. Le talent du quadra est-il plus percutant dans un format resserré ? Possible. Certains l'ont comparé à Gus van Sant. Il faudrait que je voie Elephant, la Palme d'or 2003. L'architecture du lycée rappelle aussi celle de l'université de L'amour est un crime parfait...
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En attendant que j'y revienne, vous pouvez aller lire...
- Princécranoir: "Ma bulle",
- Pascale: Sur la route du cinéma",
- David: L'impossible blog ciné",
- Phil: La cinémathèque de Phil Siné".
1 commentaire:
Cet "Elephant" à la française m'a plutôt séduit je dois dire.
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