American graffiti, la suite: le titre annonce la couleur. Six années après le premier opus, George Lucas est trop accaparé par les Jedis. C'est comme producteur qu'il confie la réalisation d'un second épisode à Bill L. Norton. Le public n'apprécie guère le spectacle, peut-être parce qu'il a l'impression d'une redite. Ce n'est pourtant pas le cas. Objectivement, les choses ont évolué, sur le fond et sur la forme...
Sur le fond, c'est vrai: le scénario fait preuve de constance. Inchangée ou presque, on retrouve la petite bande du premier volet. Steve et Laurie se sont mariés, Milner est devenu pilote de course automobile, Toad s'embarque pour le Vietnam... les visages familiers sont toujours là. Comme précédemment, le film s'intéresse à la vie ordinaire de ces héros... ordinaires. American graffiti, la suite croque leur parcours de jeunes adultes et saisit au vol leur bonheur hésitant. C'est en cela que le long-métrage peut être touchant. L'Amérique dont il fait la chronique n'est pas celle qui prétend dominer le monde. Y cohabitent envie de modernité et conservatisme froid. Les personnages ne se comprennent qu'à moitié: l'une des filles ne parle même que le suédois ! D'où une impression de mélancolie...
Sur la forme, le changement est encore plus net: après avoir été invité à suivre les tribulations nocturnes de la fine équipe, il est proposé désormais de s'intéresser à chacun de ses membres individuellement. Le métrage se découpe en fait en quatre "tranches" temporelles, les quatre Saint-Sylvestre de 1964, 1965, 1966 et 1967. Quelques minutes sont nécessaires pour s'habituer à ce dispositif narratif. Intelligemment, le réalisateur a fait le choix d'illustrer chaque époque avec un format d'image différent: on passe ainsi allégrement du plein écran au split screen, par exemple, expérience assez ludique. American graffiti, la suite garde une caractéristique essentielle de son prédécesseur: il fait l'inventaire des tendances musicales de l'époque. Ce film, il faut simplement savoir l'écouter...
American graffiti, la suite
Film américain de Bill L. Norton (1979)
Un chef d'oeuvre ? Non. Un vrai bon film ? Oui et c'est déjà bien. Assez rare sur les écrans, d'ailleurs. Je l'ai découvert grâce à un ami prêteur de DVDs (coucou, Olivier !). American graffiti reste un cran au-dessus en termes d'originalité, évidemment. C'est George Lucas qui a bien changé depuis, pour le coup. Ici, il s'inscrivait pleinement dans la tendance des films musicaux, un an juste après Grease...
Sur le fond, c'est vrai: le scénario fait preuve de constance. Inchangée ou presque, on retrouve la petite bande du premier volet. Steve et Laurie se sont mariés, Milner est devenu pilote de course automobile, Toad s'embarque pour le Vietnam... les visages familiers sont toujours là. Comme précédemment, le film s'intéresse à la vie ordinaire de ces héros... ordinaires. American graffiti, la suite croque leur parcours de jeunes adultes et saisit au vol leur bonheur hésitant. C'est en cela que le long-métrage peut être touchant. L'Amérique dont il fait la chronique n'est pas celle qui prétend dominer le monde. Y cohabitent envie de modernité et conservatisme froid. Les personnages ne se comprennent qu'à moitié: l'une des filles ne parle même que le suédois ! D'où une impression de mélancolie...
Sur la forme, le changement est encore plus net: après avoir été invité à suivre les tribulations nocturnes de la fine équipe, il est proposé désormais de s'intéresser à chacun de ses membres individuellement. Le métrage se découpe en fait en quatre "tranches" temporelles, les quatre Saint-Sylvestre de 1964, 1965, 1966 et 1967. Quelques minutes sont nécessaires pour s'habituer à ce dispositif narratif. Intelligemment, le réalisateur a fait le choix d'illustrer chaque époque avec un format d'image différent: on passe ainsi allégrement du plein écran au split screen, par exemple, expérience assez ludique. American graffiti, la suite garde une caractéristique essentielle de son prédécesseur: il fait l'inventaire des tendances musicales de l'époque. Ce film, il faut simplement savoir l'écouter...
American graffiti, la suite
Film américain de Bill L. Norton (1979)
Un chef d'oeuvre ? Non. Un vrai bon film ? Oui et c'est déjà bien. Assez rare sur les écrans, d'ailleurs. Je l'ai découvert grâce à un ami prêteur de DVDs (coucou, Olivier !). American graffiti reste un cran au-dessus en termes d'originalité, évidemment. C'est George Lucas qui a bien changé depuis, pour le coup. Ici, il s'inscrivait pleinement dans la tendance des films musicaux, un an juste après Grease...
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