Magie de mes sorties cinéma: en tout juste une semaine, Karin Viard est passée du rôle d'une soeur étouffante, quasi-incestueuse, à celui d'une modeste femme au foyer en quête d'autonomie. J'ai vu Lulu femme nue en second, mais c'est lui que j'avais repéré le premier. L'idée de cette adaptation d'une BD me plaisait. Le fait qu'une femme soit le personnage principal, devant la caméra d'une femme, aussi. J'ai donc retrouvé Karin / Lulu sur le quai d'une gare. Elle était sortie d'un entretien d'embauche raté et avait loupé son train de retour...
C'est peut-être la première fois que ça lui arrive: Lulu s'écoute, pense à elle et prend des décisions. Plutôt que de rentrer chez elle "sagement", elle s'octroie une pause à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Quelques jours durant, elle va se libérer, enfin oser laisser de côté quelques-unes des contraintes de son quotidien. Ce que sa fille venue la chercher résume en un laconique "vivre son truc à fond". Film utopique, Lulu femme nue ? Assurément. Mais que ça fait du bien aussi, parfois, de rêver, de se dire qu'au fond, rien n'est impossible ! Le rêve de Lulu est d'ailleurs très modeste: pouvoir toujours compter sur les autres, mais, au fond, ne dépendre que d'elle-même, vivre finalement ce dont elle a envie, comme elle en a envie. Et Karin Viard joue parfaitement cette femme d'abord fragile partie à la reconquête de ce qu'elle est. La délicatesse du film est d'abord la sienne. Il faut voir son visage s'illuminer petit à petit et gagner en assurance...
Il y a aussi quelques autres personnages, bien entendu. Lulu "grandit" au gré des rencontres et il fallait bien que d'autres viennent l'aider dans sa démarche personnelle. J'ai retenu deux catalyseurs: Charles et Marthe, l'ex-taulard gardien de camping et la vieille dame solitaire qui ne prend des bains que quand elle a de la compagnie. J'ai eu plaisir à retrouver Bouli Lanners, un acteur - et réalisateur ! - belge que je connais de mieux en mieux et que j'aime de plus en plus. Ancienne "biche" de Louis de Funès, Claude Gensac, elle, demeure une mamie tout à fait épatante, à 86 ans bien portés. Je veux citer aussi Pascal Demolon et Philippe Rebbot, duo de frangins trouillards et rigolos, avant de vous laisser découvrir par vous-mêmes le reste de la distribution. Lulu femme nue flatte l'optimisme, le courage. Certains y verront une forme de naïveté. Je n'ai pas lu la BD et évite de comparer. J'ai bien aimé ces images, voilà. C'est l'essentiel, non ?
Lulu femme nue
Film français de Sólveig Anspach (2014)
Ce qui m'a tout d'abord attiré vers ce film ? Le fait de pouvoir, un an plus tard, retrouver la réalisatrice du joli Queen of Montreuil. Sûrement un peu plus concret et/ou moins personnel, le projet 2014 n'a pas forcément la poésie de son prédécesseur. À noter toutefois quelques jolis plans sur la côte vendéenne et une approche touchante d'un personnage engagé sur le chemin de sa vie. En l'accompagnant pour les premiers pas, je pensais à Thelma et Louise (Ridley Scott). La démarche de Lulu est un peu le même, pas son aboutissement...
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Deux de mes "voisines" internautes parlent du film...
Dasola l'a trouvé joli et très sympathique: "Le blog de Dasola". Pascale, elle, doux, frais, drôle et tendre ("Sur la route du cinéma").
C'est peut-être la première fois que ça lui arrive: Lulu s'écoute, pense à elle et prend des décisions. Plutôt que de rentrer chez elle "sagement", elle s'octroie une pause à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Quelques jours durant, elle va se libérer, enfin oser laisser de côté quelques-unes des contraintes de son quotidien. Ce que sa fille venue la chercher résume en un laconique "vivre son truc à fond". Film utopique, Lulu femme nue ? Assurément. Mais que ça fait du bien aussi, parfois, de rêver, de se dire qu'au fond, rien n'est impossible ! Le rêve de Lulu est d'ailleurs très modeste: pouvoir toujours compter sur les autres, mais, au fond, ne dépendre que d'elle-même, vivre finalement ce dont elle a envie, comme elle en a envie. Et Karin Viard joue parfaitement cette femme d'abord fragile partie à la reconquête de ce qu'elle est. La délicatesse du film est d'abord la sienne. Il faut voir son visage s'illuminer petit à petit et gagner en assurance...
Il y a aussi quelques autres personnages, bien entendu. Lulu "grandit" au gré des rencontres et il fallait bien que d'autres viennent l'aider dans sa démarche personnelle. J'ai retenu deux catalyseurs: Charles et Marthe, l'ex-taulard gardien de camping et la vieille dame solitaire qui ne prend des bains que quand elle a de la compagnie. J'ai eu plaisir à retrouver Bouli Lanners, un acteur - et réalisateur ! - belge que je connais de mieux en mieux et que j'aime de plus en plus. Ancienne "biche" de Louis de Funès, Claude Gensac, elle, demeure une mamie tout à fait épatante, à 86 ans bien portés. Je veux citer aussi Pascal Demolon et Philippe Rebbot, duo de frangins trouillards et rigolos, avant de vous laisser découvrir par vous-mêmes le reste de la distribution. Lulu femme nue flatte l'optimisme, le courage. Certains y verront une forme de naïveté. Je n'ai pas lu la BD et évite de comparer. J'ai bien aimé ces images, voilà. C'est l'essentiel, non ?
Lulu femme nue
Film français de Sólveig Anspach (2014)
Ce qui m'a tout d'abord attiré vers ce film ? Le fait de pouvoir, un an plus tard, retrouver la réalisatrice du joli Queen of Montreuil. Sûrement un peu plus concret et/ou moins personnel, le projet 2014 n'a pas forcément la poésie de son prédécesseur. À noter toutefois quelques jolis plans sur la côte vendéenne et une approche touchante d'un personnage engagé sur le chemin de sa vie. En l'accompagnant pour les premiers pas, je pensais à Thelma et Louise (Ridley Scott). La démarche de Lulu est un peu le même, pas son aboutissement...
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Deux de mes "voisines" internautes parlent du film...
Dasola l'a trouvé joli et très sympathique: "Le blog de Dasola". Pascale, elle, doux, frais, drôle et tendre ("Sur la route du cinéma").
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