L'interdiction de toute discrimination raciale ? La législation américaine ne l'a consacrée qu'en 1964 ! 1964, c'est également l'année qu'a choisi Alan Parker pour l'intrigue de Mississipi burning, un film sorti 24 ans plus tard. Le cinéaste anglais se délocalise dans le Sud des États-Unis pour évoquer la corruption de la société de l'époque. Thème principal: l'enquête de deux agents du FBI après la disparition de militants de l'égalité, en fait assassinés par quelques notables locaux liés au Ku Klux Klan. Une histoire inspirée d'une vraie affaire.
Au-delà de la résolution d'une intrigue criminelle, le film vaut aussi pour l'opposition de style entre ses deux policiers de héros. J'ai trouvé intéressante la prestation du duo Gene Hackman / Willem Dafoe. Ensuite, quand j'ai découvert que le premier rôle féminin était confié à Frances McDormand, ma joie a été complète: Mississippi burning brille notamment grâce à cette excellente distribution. Il y a toutefois d'autres éléments qui le tirent vers le haut: son aspect historique, donc, la complexité de son scénario, une photographie récompensée d'un Oscar mérité, une bande originale mélangeant sonorités contemporaines et vieux airs de blues. Une belle réussite d'ensemble.
J'aime bien ces films où l'Amérique se regarde en face, sans ciller devant ses côtés obscurs. Et quand on pense que les événements décrits n'ont même pas cinquante ans ! Comme le suggère d'ailleurs l'un des personnages, il y a peut-être bien encore deux Amériques, unies sur le plan géographique, mais fort différentes dans leur mode de vie. Je n'exclus pas tout à fait que Mississippi burning puisse conserver une certaine pertinence face aux turpitudes du monde d'aujourd'hui. D'autres ont peut-être simplement remplacé les Noirs dans la peau des boucs émissaires. Un peu désabusée, la fin du film suggère qu'Alan Parker n'en pensait pas moins. Une leçon à méditer.
Mississippi burning
Film américain d'Alan Parker (1988)
Sans être exceptionnel, le long-métrage se regarde sans déplaisir aucun. Pour une version drôle de l'Amérique profonde, je recommande vivement l'impayable O'brother des frères Coen. Vous avez évidemment le droit de préférer les frissons que procure un thriller campagnard comme Délivrance. Mais méfiez-vous des culs terreux !
Au-delà de la résolution d'une intrigue criminelle, le film vaut aussi pour l'opposition de style entre ses deux policiers de héros. J'ai trouvé intéressante la prestation du duo Gene Hackman / Willem Dafoe. Ensuite, quand j'ai découvert que le premier rôle féminin était confié à Frances McDormand, ma joie a été complète: Mississippi burning brille notamment grâce à cette excellente distribution. Il y a toutefois d'autres éléments qui le tirent vers le haut: son aspect historique, donc, la complexité de son scénario, une photographie récompensée d'un Oscar mérité, une bande originale mélangeant sonorités contemporaines et vieux airs de blues. Une belle réussite d'ensemble.
J'aime bien ces films où l'Amérique se regarde en face, sans ciller devant ses côtés obscurs. Et quand on pense que les événements décrits n'ont même pas cinquante ans ! Comme le suggère d'ailleurs l'un des personnages, il y a peut-être bien encore deux Amériques, unies sur le plan géographique, mais fort différentes dans leur mode de vie. Je n'exclus pas tout à fait que Mississippi burning puisse conserver une certaine pertinence face aux turpitudes du monde d'aujourd'hui. D'autres ont peut-être simplement remplacé les Noirs dans la peau des boucs émissaires. Un peu désabusée, la fin du film suggère qu'Alan Parker n'en pensait pas moins. Une leçon à méditer.
Mississippi burning
Film américain d'Alan Parker (1988)
Sans être exceptionnel, le long-métrage se regarde sans déplaisir aucun. Pour une version drôle de l'Amérique profonde, je recommande vivement l'impayable O'brother des frères Coen. Vous avez évidemment le droit de préférer les frissons que procure un thriller campagnard comme Délivrance. Mais méfiez-vous des culs terreux !
1 commentaire:
Rebonsoir, Mississippi Burning, voilà un film que j'avais apprécié et que je n'ai pas revu depuis sa sortie et je le regrette. Et en plus, il se termine bien sauf de ma part. Bonne soirée.
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