Aujourd'hui,
et pour la toute
première fois, j'interromps le fil régulier de mes chroniques
cinéma. Pour dire la vérité, j'ai hésité un moment. Je n'étais
pas certain qu'il soit pertinent d'évoquer ici les attentats survenus
hier soir dans la ville de Boston. En la circonstance, il m'a pourtant semblé que le texte initialement prévu n'était pas publiable immédiatement: je devais parler d'un film qui dresse un portrait ironique du bellicisme américain et se moque
allègrement des folies suscitées par les armes à feu. À y réfléchir, il n'y avait pas urgence...
Rabelais le disait: "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Je décale donc la parution d'un bon mois. Je juge préférable de saluer d'abord la mémoire des disparus et de penser à ces autres victimes qui sont encore en vie, quel que soit au fond le niveau et l'origine véritable de la souffrance qu'elles affrontent en cet instant. Mes mots sont là pour ces femmes, ces hommes et ces enfants. Ils le sont aussi, modestement, pour celles et ceux qui, dans une humanité prétendument développée, ont mal. Peu importe le contexte, en fait.
J'ai retenu une image de Boston, avec une autre d'athlètes anonymes en plein effort. J'ai eu envie de dire qu'il est important que la vie continue. J'espère que, dès 2014, il y aura un autre marathon organisé à l'endroit même où les bombes ont frappé hier. L'ignominie de la violence renferme pour moi un paradoxe: elle arrive à me faire douter de la nature humaine, mais, sitôt qu'elle éclate, la solidarité qui l'accompagne me réconforte. Le septième art peut bien attendre. Ce mardi, j'écarte ma cinéphilie: je veux surtout me sentir humain.
Rabelais le disait: "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Je décale donc la parution d'un bon mois. Je juge préférable de saluer d'abord la mémoire des disparus et de penser à ces autres victimes qui sont encore en vie, quel que soit au fond le niveau et l'origine véritable de la souffrance qu'elles affrontent en cet instant. Mes mots sont là pour ces femmes, ces hommes et ces enfants. Ils le sont aussi, modestement, pour celles et ceux qui, dans une humanité prétendument développée, ont mal. Peu importe le contexte, en fait.
J'ai retenu une image de Boston, avec une autre d'athlètes anonymes en plein effort. J'ai eu envie de dire qu'il est important que la vie continue. J'espère que, dès 2014, il y aura un autre marathon organisé à l'endroit même où les bombes ont frappé hier. L'ignominie de la violence renferme pour moi un paradoxe: elle arrive à me faire douter de la nature humaine, mais, sitôt qu'elle éclate, la solidarité qui l'accompagne me réconforte. Le septième art peut bien attendre. Ce mardi, j'écarte ma cinéphilie: je veux surtout me sentir humain.
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