Sur ma planète de cinéma, je viens planter un 33ème petit drapeau. J'en suis content et, à vrai dire, un peu embêté aussi: je connais beaucoup trop mal l'histoire du Chili pour faire la part des choses entre réalité et fiction dans No, le film avec l’acteur… mexicain Gabriel Garcia Bernal. Il est toutefois clair que j'ai beaucoup apprécié ce long-métrage. Il nous embarque donc vers Santiago, à l'heure fatidique de 1988 où le dictateur Augusto Pinochet, après quinze ans de règne absolu, lance un référendum sur son maintien au pouvoir.
La peur qui dominait alors était telle, semble-t-il, que l'opposition redoutait un piège et ne croyait même pas la victoire possible. No a pour héros un homme jeune, revenu d'exil, publicitaire à succès. Apolitique, René Saavedra cherche plutôt à passer entre les gouttes de la répression. Une vieille relation lui demande pourtant d'apporter ses compétences pour la victoire des anti-Pinochet, eux-mêmes d'ambitions très diverses. Et quand il découvre la campagne conçue sans lui, ce brave garçon la trouve tout simplement "pas vendeuse". Plutôt qu'une série de clips sur les exactions du clan adverse, il va promouvoir – et faire triompher – un concept basé sur la joie simple d'être Chilien. Un argument que la dictature ne pourra guère contrer.
No
Film chilien de Pablo Larrain (2012)
En lice aux Oscars, le long-métrage complète en fait une trilogie consacrée à la dictature d'Augusto Pinochet. Je n'ai pas (encore) vu les autres, Tony Moreno (2007) et Santiago 73 post mortem (2010). J'espère avoir l'occasion d'y revenir, mais d'ici là, je crois utile de dire que le travail de Pablo Larrain ne fait pas l'unanimité dans son pays. Les plaies issues de cette époque sont encore vives, semble-t-il.
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Pour aller plus loin...
Sur son blog, Dasola parle du film également. En bien.
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