Une chronique de Martin
Ce n'est pas imparable, mais j'ai une méthode pour repérer les films produits à la chaîne sans grand souci de cinéma: sur l'affiche, le nom du réalisateur n'apparaît pas ou alors n'est mentionné qu'en tout petit.
Illustration avec Projet X: c'est d'abord sur l'identité du producteur que le distributeur a choisi de faire le buzz. Nima Nourizadeh s'incline donc devant Todd Philips, connu et apprécié des cinéphiles potaches pour la franchise Very bad trip. Quand, sans en être une suite directe, une oeuvre de cinéma marche ainsi d'emblée dans les pas d'une de ses devancières, je préfère n'en attendre aucune originalité.
En allant voir Projet X, je me doutais globalement de ce que j'allais trouver. Pas question toutefois de jouer au plus malin. J'assume franchement l'envie que j'ai eue ce jour-là de récurer mes neurones devant un scénario n'évoluant qu'au ras des pâquerettes. L'histoire s'avère simplissime: quatre copains décident d'organiser une fête pour l'anniversaire d'un des leurs. Celui qui vient d'avoir 17 ans obtient péniblement la confiance de ses parents: il pourra disposer de la maison pendant un week-end. Le reste de la bande s'épanouit autour de trois archétypes vus, revus et assez ridicules, du petit gros à lunettes qui n'en croit pas ses yeux de pouvoir se lâcher au jeune au look gothique qui s'apprête à filmer toute la tribu - ah, les joies de la caméra subjective ! Et, bien sûr, il y a aussi celui qui rameute aussitôt 300 personnes, dont une armée de filles à gros seins. L'étincelle qui va transformer la nouba du siècle en bataille rangée !
Sauf à avoir débranché son cerveau, je crois qu'il faut voir Projet X comme un film crétin pour l'apprécier réellement. Le scénario s'enfonce tellement dans la surenchère qu'il finit presque par devenir sympathique. Plus que les répliques balancées à la mode wesh wesh, ce sont certaines situations qui prêtent franchement à rigoler. J'espère pour eux que les jeunes acteurs qui ont osé jouer là-dedans sont armés d'un solide sens du second degré. Autre indice du peu d'importance que leur accorde la production: leur nom et leur visage ne figurent même pas sur l'affiche ! J'y vois le signe ultime du côté racoleur du long-métrage, sans doute conçu comme une sorte d'aspirateur à ados. Je vous épargne le couplet moral: les héros sont tout de même ici des jeunes qui picolent, se droguent et ne pensent qu'à coucher. En prenant ce truc sans trop réfléchir, je n'ai pas passé un si mauvais moment. Mission récurage de neurones accomplie !
Projet X
Film américain de Nima Nourizadeh (2012)
En sortant du cinéma, Killaee, qui était venue avec moi, m'a conseillé la série des American pie en films du même genre et plus rigolos. Very bad trip - film dont elle m'a offert le DVD, merci toi ! - est aussi une production comparable, qui d'ailleurs m'amuse davantage. Mais ce que je préfère largement à tout ça, ce sont les comédies potaches avec un fond de tendresse. Et s'il vous faut un jeune comme héros, dans ce registre-là, je ne saurais trop vous conseiller La folle journée de Ferris Bueller. Un film qui a déjà 26 ans, oui !
En sortant du cinéma, Killaee, qui était venue avec moi, m'a conseillé la série des American pie en films du même genre et plus rigolos. Very bad trip - film dont elle m'a offert le DVD, merci toi ! - est aussi une production comparable, qui d'ailleurs m'amuse davantage. Mais ce que je préfère largement à tout ça, ce sont les comédies potaches avec un fond de tendresse. Et s'il vous faut un jeune comme héros, dans ce registre-là, je ne saurais trop vous conseiller La folle journée de Ferris Bueller. Un film qui a déjà 26 ans, oui !
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