Une chronique de Martin
Aujourd'hui, une analyse de film que je veux bien admettre largement subjective: quand je parle d'Abyss, je fais abstraction d'une partie de ses défauts. Des films de James Cameron que j'ai découverts jusqu'à aujourd'hui, il reste mon préféré. J'aime beaucoup ce qu'il raconte et, surtout, j'aime aussi la manière dont il le raconte.
Expliquer rationnellement comment les toutes premières images continuent de m'emmener immédiatement "ailleurs" est difficile. C'est peut-être parce qu'il n'y a pas de générique. Une musique résonne doucement, le titre s'efface et c'est parti. Je suis parti...
L'histoire en deux mots ? Un sous-marin américain fait naufrage après avoir poursuivi un écho radar non identifié, qui pourrait bien venir d'un submersible soviétique. L'état-major veut comprendre. Pour cela, il envoie une section militaire à bord d'une plateforme pétrolière sous-marine, conçue par une femme ingénieur et gérée jusqu'alors par une poignée de civils. Le scénario d'Abbys repose donc d'abord la confrontation de deux mondes. Il va bien plus loin dans l'exploration du caractère humain, mais je ne vous dirais pas comment. Aucune envie de vous gâcher les surprises d'un récit épique et touchant à la fois. J'y suis moi-même très sensible.
Un petit conseil: ne regardez pas Abyss avec les yeux d'un cinéphile d'aujourd'hui. L'image a toute son importance, mais certains effets semblent un peu datés désormais, 23 ans après la sortie du film. L'important reste pour moi le beau message qu'il délivre. Techniquement, prendre du recul vous permettra de garder également une forme d'admiration, car le film brille d'un éclat étonnant, malgré donc le poids des années. C'est une oeuvre d'immersion, au sens figuré comme au sens propre: on se croit presque sous l'eau, aux côtés des comédiens. Et cette grande galerie de personnages, justement, ajoute encore à l'émotion, avec bien sûr l'excellent duo Mary-Elisabeth Mastrantonio / Ed Harris... mais pas seulement. Bref, j'insiste: j'ai vu et revu ce long-métrage, version courte comme version longue, et je ne m'en suis toujours pas lassé.
Abyss
Film américain de James Cameron (1989)
Un film sur la coexistence pacifique sorti l'année de la chute du mur de Berlin: j'y vois plus qu'un message d'espoir. Je crois avoir découvert James Cameron avec ce long-métrage: je le préfère largement à Avatar et même un peu à Titanic. Je crois honnête d'ajouter qu'il ne fera pas forcément l'unanimité. Le propos reste consensuel et les développements (assez) prévisibles. J'aime pourtant le message du film: on peut se respecter sans être semblables. Désormais, à vous de voir si vous accrochez ou pas...
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Juste pour vous donner deux avis complémentaires...
Je vous invite à aller lire la double analyse de "L'oeil sur l'écran". J'ajoute que les opinions divergent parfois selon la version du film considérée, courte ou longue. Le même DVD permet de voir les deux.
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