Vous l'aurez compris en me lisant: le film que j'ai présenté avant-hier m'a laissé un peu sur ma faim du strict point de vue de l'épouvante. Résultat: je me suis demandé ce qui pouvait faire peur au cinéma. J'imagine qu'il vaut mieux ne pas se contenter d'être dans son canapé pour trembler vraiment. Et le choix des personnages me paraît large !
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Nosferatu le vampire / Friedrich Wilhelm Murnau / 1922
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En remontant vers les origines de la terreur, je me dis que le vampire est le premier
freak du septième art. Son âge avancé impressionne. S'il évite gousses d'ail et pieux dans le coeur, il restera un adversaire coriace, mais tellement connu désormais qu'il ne suscitera qu'un effroi relatif. Et voilà longtemps qu'on retient aussi son côté romantique. Personnellement, je n'ai pas le souvenir qu'une créature aux dents longues m'ait jamais fait frémir. OK, si cela change, je vous le dirai ! Il est avéré que je suis encore loin d'avoir fait le tour de la question...
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World war Z / Marc Forster / 2013
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Étaient-ils vraiment partis ? Ces dernières années, j'ai l'impression que les zombies ont fait un retour fracassant dans les salles obscures. Ici ou ailleurs, je note qu'il n'est pas toujours simple de comprendre comment tuer un mort-vivant - euh... si tant est que ce soit possible. J'ai constaté aussi que certains de ceux d'aujourd'hui en ont terminé avec les mouvements lents et se déplacent même beaucoup plus vite que le commun des mortels. Je préfère ceux qui inspirent des films comiques ! Peut-être parce que ça renforce leur apparence humaine...
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The host / Bong Joon-ho / 2006
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J'en arrive à toutes les créatures de poils, de plumes ou d'écailles. L'imagination des
designers de cinéma est sans limite: je pense donc que nous sommes encore loin d'avoir éradiqué ces fichues bestioles. Comment les reconnaître ? À leur taille démesurée et à leur appétit vorace pour la chair humaine ! Leur mode de vie, lui, peut varier. Certaines aiment se tapir dans un coin sombre en attendant l'instant idéal pour bondir sur leur proie, mais d'autres attaquent en plein jour. Face à elles, le meilleur réflexe à adopter est sans nul doute de fuir...
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Ça / Andrés Muschietti / 2017 |
Bon... cette fois, ça passe ou ça casse. J'ai connu une amie effrayée à la simple idée de croiser un clown. Moi, c'est le contraire: le nez rouge m'évoque d'abord l'artiste de cirque qui fait rire les enfants. Inutile de choisir: un camp: les deux sentiments se valent, dirais-je. Toutefois, c'est bien du côté du mal que la balance semble pencher depuis quelques années désormais, au grand dam des coulrophobes. Ces derniers sont d'ailleurs pris très au sérieux par les psychiatres. Finalement, j'ai du bol: la séance cinéma me coûte bien moins cher...
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Les autres / Alejandro Amenàbar / 2001
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Et les fantômes, maintenant ? C'est à ceux que va ma préférence. Pourquoi diable ? Simplement parce que j'aime croire que ce qui est là n'est pas toujours perceptible et inversement ! Autre source de plaisir cinématographique: ce constat que les esprits s'incarnent de façons très diverses - et pas forcément pour faire peur. Sur écran, il arrive qu'un(e) protagoniste soit ravi(e) d'être hanté(e) ou ose s'en amuser. Cela peut à coup sûr donner lieu à quelque jolie histoire fantastique. Pour en connaître une, la condition est de ne pas avoir peur du noir...
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Les dents de la mer / Steven Spielberg / 1975
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Après ce tour d'horizon (que vous pourrez compléter à l'envi), je crois qu'il serait de bon ton de conclure en vous parlant très ouvertement de ce qui peut me faire le plus peur: ce qu'on ne nous montre pas ! Sûrement frustrant pour certains amateurs de cinéma, le hors-champ constitue pour moi une grande source d'imagination - s'il est utilisé avec intelligence et parcimonie, évidemment. L'un de mes fantasmes absolus serait de voir un film qui fasse frissonner sans RIEN dévoiler. Certains commencent ainsi, c'est vrai, mais sans "tenir la distance". Allez savoir: peut-être que ce qui reste dans l'ombre est mieux perçu que ce qui saute aux yeux, en fait. Ouais, je n'en suis pas aussi sûr...
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Je vous répète que le débat est ouvert...Vous pouvez dès lors enrichir cette liste de tous vos monstres à vous !
6 commentaires:
Le Blair witch project avait eu son petit effet sur moi. Question d'expérience avec le genre. Je me rappelle également d'une séance avec les fantôme de Kairo pleine de frissons glaçants. D'autres films font moins peur qu'ils ne dégoûtent... Ou bien explorent un autre genre de peur, de celle plus sourdes qui travaillent longtemps en nous.
Un des critères permettant de juger l'efficacité d'une mise en scène de la peur est l'absence de musique et d'effets sonores dans les séquences cruciales. Exemple : Clouzot fait le choix de réaliser "Les diaboliques" sans le moindre soutien musical et il parvient savamment à créer les conditions de la peur, jusqu'à susciter chez le spectateur un sentiment d'effroi paroxystique quand la jeune directrice voit "l'impensable"... dans sa salle de bain.
Le concept du « faire peur sans rien montrer » existe depuis fort longtemps, peut être parce qu’à une certaine époque les effets spéciaux manquaient effectivement de moyens....pour le vérifier je vous renvoie à la fameuse séquence de la piscine de « la féline »...Je parle évidemment de la version de Tourneur tournée en 42 et pas du remake tourné 40 ans plus tard par Paul Schader
@Benjamin:
Il faudrait que je vois "Blair witch project". Mais hors d'un cinéma, ça peut être déceptif...
Les fantômes japonais font souvent leur petit effet. Je n'ai pas vu "Kairo", mais "Cure", film à l'ambiance oppressante.
@Valfabert:
Tout à fait juste, ce que vous écrivez sur la musique et son absence !
"Les diaboliques" est un modèle du genre, qui a réussi à me faire trembler des décennies plus tard...
@CC Rider:
Ou les effets spéciaux manquaient de moyens, ou les réalisateurs avaient compris que nos peurs les plus intimes remontent à l'enfance et sont par natures tapies dans le noir.
J'ai "La féline" sous la main. Vous me donnez donc envie de découvrir ce film dont je n'ai entendu que du bien jusqu'alors. Merci ! Et à suivre, peut-être...
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