jeudi 23 janvier 2020

2019 côté actu

Exit les "vieux" films que j'ai enfin pu découvrir l'an passé ! Je reviens à une actualité récente, afin de vous présenter les dix longs-métrages qui m'ont le plus séduit parmi les sorties de ces douze derniers mois. J'avais, au total, une soixantaine de prétendants: un choix difficile. Avec, comme pour 2018, l'Asie en fier leader d'un très bon millésime !

1. Une affaire de famille
(Hirokazu Kore-eda / Japon)
Mon cinéaste nippon contemporain préféré au meilleur de son talent. On m'objectera peut-être que la Palme d'or 2018 n'a pas rien à faire dans un top 2019, mais j'ai vu en janvier ce film sorti en décembre. Bref... ce brillant portrait aux visages multiples m'a touché au coeur !

(Bong Joon-ho / Corée du Sud)
Et voici à présent le sommet du Festival de Cannes du millésime écoulé ! Une preuve supplémentaire de la belle vitalité du cinéma asiatique aujourd'hui, dans toutes ses dimensions. Maestria du récit et brio technique se mêlent ici en un thriller haletant. Grand moment.

(Clint Eastwood / États-Unis)
Versatile, la critique avait peut-être un peu trop vite brûlé l'idole américaine. Son retour derrière et DEVANT la caméra est un bonbon que j'ai aimé déguster. Cette histoire de vieux monsieur acariâtre reste très classique, mais l'autodérision du patron m'amuse toujours !

(Marielle Heller / États-Unis)
Sorti en plein coeur de l'été, ce film risquait fort de passer inaperçu. L'attraper au vol aura été un bonheur: ce croisement de deux êtres solitaires bientôt contrefacteurs associés est une perle romanesque. Melissa McCarthy et Richard E. Grant y sont absolument magnifiques !

5. Yuli
(Icíar Bollaín / Espagne et Cuba)
Même constat: diffusé à partir de la mi-juillet, ce long-métrage hispanique n'a probablement pas bénéficié de la meilleure exposition possible. Il n'en reste pas moins que ce vrai-faux biopic d'un danseur cubain est un excellent film, surprenant et d'une sensibilité profonde.

6. Yesterday
(Danny Boyle / Grande-Bretagne)
J'ai connu le réalisateur mancunien à ses tout débuts, quand il prenait plaisir à disloquer une bande de colocataires dans un bain de sang. Vingt-cinq ans plus tard, il nous a servi un feel good movie imparable. Les Beatles n'existent pas. Faudrait-il dès lors les inventer ? Pas sûr...

7. Joker
(Todd Phillips / États-Unis)
Je ne suis pas encore certain de classer ce film dans la longue liste des histoires de super-héros. S'il redonne vie au principal antagoniste de Batman, c'est plutôt pour nous adresser le portrait d'un marginal dans le monde contemporain. Joaquin Phoenix est im-pres-sion-nant !

(Peter Farrelly / États-Unis)
Donald Trump peut aller se faire voir: l'Amérique me rassure plutôt quand elle permet à un humoriste de réaliser ce genre de films. L'histoire de ce duo chauffeur blanc / patron noir dans les États-Unis des années 60 méritait d'être racontée. Elle l'est ici avec un bel éclat !

(Beatriz Seigner / Colombie)
Très certainement le film le plus "confidentiel" de cette sélection. Quiconque s'intéresse au sort des migrants de ce monde trouvera ici une oeuvre touchante, enrichie d'une certaine dimension fantastique. On n'en revient qu'avec effort... et, sans nul doute, un rien différent. 

(Olivier Nakache et Éric Toledano / France)
J'avais plusieurs films à l'esprit pour l'ultime place de ce top 2019. Mon choix aboutit finalement à (re)mettre en valeur un long-métrage déjà très loué, mais ce regard sur l'autisme mérite que l'on s'y arrête. Et pas uniquement pour Vincent Cassel et Reda Kateb, impeccables...

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Et maintenant, un peu d'ouverture...

Je ne suis évidemment pas le seul à m'adonner à la tradition des tops annuels. D'où l'intérêt de lire aussi ceux de Pascale, Dasola et Vincent.

Désormais, il me reste un mot à vous dire...
Cette chronique rétrospective est (déjà) ma dernière de la semaine. Je vous parlerai de ma première découverte de 2020 lundi. À bientôt !

4 commentaires:

Pascale a dit…

Beau top.
J'en ai vu 9.
Ah oui tu n'as pas vu Douleur et Gloire...

Martin a dit…

Merci. J'espère que tu auras l'occasion de rattraper "Los silencios".
De mon côté, j'ai effectivement manqué le Almodovar, mais c'est assurément partie remise.

tinalakiller a dit…

J'avais aussi bien aimé Une affaire de famille.
Parasite, number one de mon top 2020.
Bien apprécié aussi Green Book (j'aimerais même le revoir !), La Mule, Hors Normes et Joker également.
En revanche, j'ai détesté Yesterday :(
Pas vu Les Faussaires de Manhattan qui me tente pourtant toujours !

Martin a dit…

Il t'en reste quelques-uns à découvrir, donc.
"Les faussaires de Manhattan" aurait pu être premier de la liste des surprises !

"Yesterday" nous sépare. Bon. Il a perdu deux places au moment de ma réflexion finale. Pour être honnête, avec le recul, je me dis aussi qu'avec une autre musique que les Beatles, je ne suis pas sûr que j'aurais autant aimé.