Cette chronique pour vous présenter rapidement le tout dernier film que j'ai vu en 2019: Les professionnels. Ne donnez pas d'importance exagérée à ce titre banal: le long-métrage vaut largement le détour. Avec (entre autres) Claudia Cardinale, Lee Marvin et Burt Lancaster parmi les têtes d'affiche, c'est, en effet, un excellent divertissement !
1917. Ancien soldat de la Révolution mexicaine, Henry "Rico" Fardan est contacté par un magnat texan du pétrole: la femme de ce dernier aurait été enlevée par un dénommé Jesus Raza, un agitateur politique patenté. Une généreuse récompense est promise à l'homme assez fou pour défier le voleur et suffisamment efficace pour ramener Madame au bercail. Fardan accepte le deal et constitue alors sa propre bande pour optimiser ses chances de réussite. Lucide, il sait pertinemment que ce genre de missions commando est toujours des plus périlleuses. Que dire ? Pour ce western, le réalisateur aura été nommé aux Oscars du scénario adapté et de la mise en scène, tandis que son collègue chargé de la direction photo était lui aussi en lice pour une statuette dorée. L'un et l'autre ont fait chou blanc, mais je crois utile d'ajouter que cela n'enlève rien à la très haute qualité de leur travail respectif. Et croyez-moi: le tout vous réservera assurément quelques surprises !
Les figures imposées, elles aussi, sont très largement respectées. Amateurs du genre, vous savourerez les courses-poursuites, les coups de feu, les nuits dans le désert et l'alliance d'hommes charismatiques pour faire triompher la justice. Cela dit sans vouloir spoiler, l'histoire proprement dite ne s'arrête pas à l'attaque d'un prétendu ennemi lointain, ni même d'ailleurs au retour d'une épouse sur le droit chemin dicté par son mari. Au contraire: Les professionnels ouvre des portes pour plusieurs développements possibles et, en ce sens, fait preuve d'une richesse narrative peu commune pour un spectacle de ce type. Au firmament, les stars de la distribution font le reste: du bonheur ! Certains critiques ont par ailleurs pu juger que, si le long-métrage s'inscrit pleinement dans son époque, c'est parce qu'il adopte un ton légèrement désabusé et pourrait être une métaphore de la politique étrangère américaine des années 60. Mon avis ? Je me suis contenté d'apprécier ce que j'ai vu au tout premier degré, mais c'est possible qu'une seconde analyse, plus poussée, me conduise à une conclusion équivalente. Mais vous êtes tout sauf obligés d'aller chercher si loin...
Les professionnels
Film américain de Richard Brooks (1966)
Quatre étoiles pour un western tardif, mais qui procure un vif plaisir quand on a, comme moi, fait du genre sa madeleine de cinéma. Franchement, tout est ici à sa juste place et le gros demi-siècle passé depuis la sortie sur les écrans passe finalement tout à fait inaperçu. Cela pourrait être sympa de voir ce film en diptyque avec un classique unanimement salué: La prisonnière du désert, de John Ford (1956) !
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Pour finir, je note qu'il y a des amateurs dans la salle...
Vincent, en particulier, cite le film plusieurs fois, mais n'a pas écrit cependant de chronique dédiée. Afin d'en lire davantage, il vous reste à départager Eeguab et Lui. À votre place, je retiendrais... les deux !
1917. Ancien soldat de la Révolution mexicaine, Henry "Rico" Fardan est contacté par un magnat texan du pétrole: la femme de ce dernier aurait été enlevée par un dénommé Jesus Raza, un agitateur politique patenté. Une généreuse récompense est promise à l'homme assez fou pour défier le voleur et suffisamment efficace pour ramener Madame au bercail. Fardan accepte le deal et constitue alors sa propre bande pour optimiser ses chances de réussite. Lucide, il sait pertinemment que ce genre de missions commando est toujours des plus périlleuses. Que dire ? Pour ce western, le réalisateur aura été nommé aux Oscars du scénario adapté et de la mise en scène, tandis que son collègue chargé de la direction photo était lui aussi en lice pour une statuette dorée. L'un et l'autre ont fait chou blanc, mais je crois utile d'ajouter que cela n'enlève rien à la très haute qualité de leur travail respectif. Et croyez-moi: le tout vous réservera assurément quelques surprises !
Les figures imposées, elles aussi, sont très largement respectées. Amateurs du genre, vous savourerez les courses-poursuites, les coups de feu, les nuits dans le désert et l'alliance d'hommes charismatiques pour faire triompher la justice. Cela dit sans vouloir spoiler, l'histoire proprement dite ne s'arrête pas à l'attaque d'un prétendu ennemi lointain, ni même d'ailleurs au retour d'une épouse sur le droit chemin dicté par son mari. Au contraire: Les professionnels ouvre des portes pour plusieurs développements possibles et, en ce sens, fait preuve d'une richesse narrative peu commune pour un spectacle de ce type. Au firmament, les stars de la distribution font le reste: du bonheur ! Certains critiques ont par ailleurs pu juger que, si le long-métrage s'inscrit pleinement dans son époque, c'est parce qu'il adopte un ton légèrement désabusé et pourrait être une métaphore de la politique étrangère américaine des années 60. Mon avis ? Je me suis contenté d'apprécier ce que j'ai vu au tout premier degré, mais c'est possible qu'une seconde analyse, plus poussée, me conduise à une conclusion équivalente. Mais vous êtes tout sauf obligés d'aller chercher si loin...
Les professionnels
Film américain de Richard Brooks (1966)
Quatre étoiles pour un western tardif, mais qui procure un vif plaisir quand on a, comme moi, fait du genre sa madeleine de cinéma. Franchement, tout est ici à sa juste place et le gros demi-siècle passé depuis la sortie sur les écrans passe finalement tout à fait inaperçu. Cela pourrait être sympa de voir ce film en diptyque avec un classique unanimement salué: La prisonnière du désert, de John Ford (1956) !
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Pour finir, je note qu'il y a des amateurs dans la salle...
Vincent, en particulier, cite le film plusieurs fois, mais n'a pas écrit cependant de chronique dédiée. Afin d'en lire davantage, il vous reste à départager Eeguab et Lui. À votre place, je retiendrais... les deux !
12 commentaires:
Grand classique en effet du western « tardif « ou les stars du genre qui s'étaient imposées dans les années 50 prouvent qu'elles ont encore leur mot à dire, dans une lecture ou les héros ont perdu leurs illusions et ou l'influence du western italien est complètement évidente.
Concernant le diptyque , j'opterai plutôt pour rester dans la veine des hommes de mains aux grands cœur , pour « les sept mercenaires » de Sturges, ou "La horde sauvage" du grand Sam.
Hello Martin. Effectivement j'aime beaucoup ce film. Quant aux hommes de main au grand coeur je ne crois pas qu'on puisse vraiment compter les assassins de La horde sauvage parmi eux malgré le clin d'oeil à la Revolucion. :D
Les membres de la horde sauvage sont en effet tout sauf des boys scouts mais l'unique fois ou ils « auront du cœur » se concrétisera par leur sacrifice ultime et désintéressé.
Eux qui jusque là affichaient un individualisme féroce , massacreront la bande de Mapache , symbole de l'oppression du pouvoir, trouvant ainsi une cause à défendre et un but dans l'autodestruction.
@CC Rider 1!
Merci pour vos suggestions de diptyques ! Venant d'un spécialiste comme vous, ça fait plaisir !
Il faudrait que je prenne le temps de revoir le Sturges et il me faut encore découvrir le Peckinpah !
@Eeguab:
Ces messieurs sont particulièrement convaincants, n'est-ce pas ?
Et je ne parle même pas de la beauuuuuuté de Claudia ! Cela vaut le coup de traverser un désert...
@CC Rider 2:
Je ne vois en effet pas "La horde sauvage" comme une bande de boys scouts.
Pas de doute, en tout cas: votre petit débat, avec Eeguab, me donne envie de la découvrir enfin.
Merci encore !
Claudia et Bertou dans le même film après Le Guépard. Comment, rien que pour cela, ne pas apprécier ce western hybride où le classicisme américain est déjà contaminé par Leone ? Un western très sympa.
Hé ouais, le duo est bien évidemment immanquable pour cette raison également !
"Déjà contaminé par Leone": je ne l'ai pas formulé ainsi, mais c'est très juste.
Il est passé dans le poste récemment et je l'ai hélas raté.
Buuuuuuuurt !
Beau trio de garçons il me semble et Claudia tout simplement sublime. De mémoire n'était-elle pas atteinte du syndrome de Stockholm ?
J'en profite pour énoncer une petite règle dactylographique à ce blog irréprochable : il y a un espace avant et après les deux points ( ; )
C'est bien expliqué ici :
La règle est : "signe double, espace double"
UN ESPACE AVANT - UN ESPACE APRES
Exemple :
Quoi ? Non ! Regardez donc : c'est ainsi ; ça ne se discute pas.
Syndrome de Stockholm ? Je ne le dirai pas ainsi. Ou alors "syndrome inversé" ?
En fait, tout dépend du point de vue duquel on se place. Et ils sont TOUS intéressants !
Les garçons ? Outre Burt, tu peux compter sur Lee Marvin, Woody Strode et Robert Ryan. Jack Palance arrive plus tard, dans le camp adverse. L'embarras du choix.
Pour la règle dactylo, je la connais parfaitement. Je ne l'applique pas ici, car je ne suis pas en mesure d'insérer des espaces insécables avant les deux points. Je préfère donc les coller au texte précédent pour éviter qu'ils se baladent en début ou en fin de ligne. Mais bon, effectivement, ce n'est pas la solution optimale.
Il faudrait que je le revois. Dommage que je n'ai pu lautre jour. Ma box m'a encore laissée sans télé pendant une semaine... merci qui ? Merci free.
Burt l'emporte haut la main.
Et Woody ? Un des vilains à cache poussière d'il Etait une fois dans l'ouest ? Belle carrière de vilain.
Tant pis pour la règle, je continuerai à avoir les yeux qui piquent. Je n'ai RIEN compris à ton explication mais laisse tomber 🤣
Ah, l'autre jour aussi, j'avais une panne de box. Et ça m'énervééééééééé !
Woody est effectivement l'un des cache-poussières.
Je crois avoir lu quelque part qu'à ses débuts, il a aussi joué un chef de triade chinois.
La règle... OK, on laisse tomber. Tant pis pour mon explication.
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