lundi 3 septembre 2018

Histoire d'héritage

Hakuna matata ! La bonne nouvelle du jour, c'est que j'ai enfin eu l'occasion de voir Le roi lion. Alors qu'il approche gentiment du quart de siècle, ce grand classique Disney se fraye une place intéressante dans mon Panthéon animé. Le fond est classique, mais le savoir-faire du studio américain emporte le morceau ! Et je redeviens un gamin...

Le très noble Mufasa règne sans partage sur un vaste territoire. Monarque généreux, il occupe son temps à assurer la vie en harmonie de tous les animaux. Il s'efforce également de faire de son fils Simba un prince héritier respectable, prêt à s'inscrire dans la même logique quand son heure sera venue de s'installer sur le trône. Une éducation digne qui se heurte à la touchante immaturité du lionceau, mais aussi et surtout... aux ambitions malsaines de Scar, le propre frère du roi. Ce dernier trouve que la couronne lui irait mieux qu'à son neveu. Associé aux hyènes, il fomente un complot à son seul bénéfice. Maintenant, c'est à vous de découvrir la suite: si, de fait, Le roi lion ne réserve qu'assez peu de surprises, il reste un spectacle épatant pour les amateurs du genre. Le tout premier film d'animation entièrement réalisé en images de synthèse ne devait sortir qu'un an plus tard. Pour autant, rien à déplorer: ici, la technique est par-faite !

De quoi faire l'unanimité ? Pas sûr. Je suis convaincu que certain(e)s d'entre vous auront toujours un peu de mal avec le côté gnan-gnan d'une production Disney, a fortiori s'il est appuyé par les chansons ajoutées aux dialogues. Sauf erreur, en version française, Le roi lion en compte sept (six + un "bis" d'Elton John sur le générique de fin). On arrive même à douze une fois ajoutées les reprises et parodies. Que dire ? Pour moi, cela fait partie du truc: il me paraît très clair qu'un tel film s'adresse simultanément à des publics d'âges différents et que la musique peut aussi servir de fil conducteur aux plus jeunes. Notons au passage que ces derniers auront droit à leur lot d'émotions fortes: oui car, dans ce qu'il a de sombre, le récit est plutôt explicite. Cela n'a pas empêché un extraordinaire succès public: les 80 millions de dollars investis se transformèrent en près d'un milliard de recettes internationales ! Vous n'y aviez pas contribué ? Il n'est pas trop tard...

Le roi lion
Film américain de Roger Allers et Rob Minkoff (1994)

Une ombre au tableau: de nombreuses similitudes rapprochent le film du Roi Léo, un manga d'Osamu Tezuka, publié dans les années 50. Ambigu, Disney nia d'abord le plagiat, avant de présenter des excuses à la famille du mangaka, décédé en 1989. Bref... libre à vous d'éviter d'y penser, devant un triomphe inédit jusqu'à La reine des neiges. Dernière information: une version live est attendue pour juillet 2019 !

6 commentaires:

Pascale a dit…

J'ai contribué.
Peu de surprises ? Je ne m'attendais quand même pas à la chute de la falaise... confiante en la gnangnanterie disneyenne.

dasola a dit…

Bonjour Martin, c'est un Disney que je n'avais pas beaucoup aimé, je l'avais trouvé très violent pour de jeunes enfants. D'ailleurs des parents m'ont dit que leurs gamins avaient fait des cauchemars. Pas du tout pressée de le revoir 25 ans après. Bonne après-midi.

Martin a dit…

@Pascale:

Allez, ouais... cette scène de falaise est assez marquante, c'est vrai.
De là à parler de surprise... il y a quand même un(e) grand(e) méchant(e) dans beaucoup de Disney.

Martin a dit…

@Dasola:

Je comprends ton point de vue. J'ai rédigé une chronique d'adulte et, n'ayant pas d'enfant, c'est vrai que mon avis sur les films qu'ils peuvent voir ou non est parfois imprécis. Et, de toute façon, il est toujours discutable.

J'ajoute qu'évidemment, tu as tout à fait le droit de ne pas avoir envie de revoir le film.

Pascale a dit…

Oui y'a toujours une méchante (ou un), ok ; mais y'a pas souvent mort d'homme si je puis dire... Et quel homme !!!

Martin a dit…

OK. De ce point de vue, c'est vrai: les choses sont plus rares.