lundi 10 juillet 2017

Cloclone

Je regarde peu la télé... étrangement, il me semble que j'ai découvert le dénommé Yann Moix comme polémiste chez Laurent Ruquier. Pourtant, c'est un fait établi: ce type et ses émissions me déplaisent ! Ce n'est qu'après que j'ai découvert que Moix était à la fois romancier et réalisateur cinéma. Et qu'il était ainsi deux fois derrière Podium...

Podium, c'est l'histoire de Bernard Frédéric, un mec assez ordinaire qu'un amour inconditionnel pour Claude François porte au quotidien. Par ailleurs, sa vie est un peu ratée: il a certes fait un beau mariage avec la jolie Véro, dont il a un enfant, mais, plutôt que de s'occuper de sa petite famille, il fréquente les ventes aux enchères et dépense tout son argent à courir après les dernières reliques du chanteur. Complexe si ce n'est préoccupante, la situation s'aggrave encore quand Couscous, un vieil ami aussi fou que lui, le convainc d'enfiler de nouveau son habit de lumière pour gagner un concours de sosies ! Tout cela, comme vous l'imaginez sûrement, n'est pas très sérieux...

Si on part du principe que la comédie est un art difficile, je crois qu'on peut dire que celle-là est plutôt réussie. Le mérite en revient sans doute à notre ami Yann, auteur, scénariste et réalisateur, donc. Pas question pour autant de négliger l'apport de Benoît Poelvoorde dans le rôle principal, qui peut composer avec ce gentil idéaliste qu'est Bernard Frédéric l'un des nombreux personnages à la fois drôles et pathétiques qui jalonnent sa filmographie. À ses côtés, Podium donne à voir une Julie Depardieu attendrissante en épouse dépassée et un Jean-Paul Rouve tordant en mauvais clone de Michel Polnareff. Le film n'est pas très subtil, mais il est assez correctement réalisé. Inutile de dire que les tubes de Cloclo sont mis en valeur: je retiens notamment une belle scène dansée sur un parking de supermarché ! Wikipédia m'apprend que l'intrigue du roman originel a été modifiée pour cette adaptation cinéma. À vous de voir... et de lire, peut-être.

Podium
Film franco-belge de Yann Moix (2004)

Un anonyme qui pense être digne de la vedette qu'il admire et s'avère en fait un bon cran en-dessous: c'est aussi, c'est vrai, le thème central de La valse des pantins... un meilleur film, objectivement. Le côté "pantouflard" de Benoît Poelvoorde dans ce registre classique pour lui ne m'a pas vraiment dérangé. Je dois tout de même indiquer que je le préfère un rien plus profond (et dans Cowboy, par exemple).

10 commentaires:

Pascale a dit…

Yann Moix me dégoûte purement et simplement. Rien que son air supérieur et suffisant me donne des envies de meurtre, pas moins. Et je ne parle pas de son mono sourcil car il est interdit de se moquer du physique des gens. Et je ne dis rien du nouveau squelette blond à sa droite (on parle de l'émission de Ruquier)...
Bref, le film je l'ai adoré pour Poelvoorde qui y est exceptionnel (Ainsi que Jean-Paul Rouve, et il faut un sacré talent pour exister près de Benoît, mais ce type doit transformer le caca en or pur je pense.
Je n'ai jamais pu m'empêcher de penser que si c'était quelqu'un d'autre que Moix (eurcke, rien qu'écrire son nom me file de l'urticaire) qui avait réalisé ce film, il aurait sans doute trouvé que c'était une merde sans nom.
Désolée pour les mots merdiques, mais c'est comme ça, y'a des gens... ils te tirent irrémédiablement vers le bas.

Pascale a dit…

Tu peux tirer la chasse !

Pascale a dit…

Et je pense que la réalisation n'a rien de terrible. Tout cela ne tient que par Poelvoorde.

Martin a dit…

@Pascale:

Je n'en rajouterai pas sur Moix. Ruquier ? Je zappe automatiquement.
Poelvoorde et Rouve... nous sommes d'accord.

Martin a dit…

@Pascale encore:

Ouais... j'y penserai.

Martin a dit…

@Pascale toujours:

Bah... sachant que Moix avait écrit le bouquin, ça me va comme ça.
La réalisation reste plutôt sage, c'est vrai, mais le sujet ne se prête pas à trop d'emphase.

Le film aura au moins été une première collaboration Poelvoorde / Rouve.
Et si c'est ça qui avait permis à "Quand je serai petit" d'exister ? Je dis "tant mieux" !

princécranoir a dit…

Ambivalence quand tu nous tiens ! J'admets que l'ami Moix m'est longtemps sorti par les trous de nez mais c'est un fait que sa comédie m'a tiré des rires, et se montre finalement assez futée. Je n'ai lu aucun de ses romans, et je comprends que son air de tout savoir révulse, mais je tiens ce type parfois méprisant pour assez brillant.

Martin a dit…

Assez brillant ? Mouais. Peut-être.
Il faut avouer que, de toute façon, je ne regarde pas ce genre d'émissions.

Je supporte encore moins Laurent Ruquier et ses blagues à deux sesterces.
Toujours cette tenace impression que les gens du public rigolent sur commande...

tinalakiller a dit…

Autant je trouve Moix imbuvable et son Cinéman traumatisant, autant j'aime bien ce Podium vraiment efficace, drôle et touchant. Poelvoorde est génial dans ce rôle de loser absolu.

Martin a dit…

Je partage à 100% ton avis, Tina.
Sur Yann Moix et sur "Podium", en tout cas, car je n'ai pas vu "Cinéman". Mais j'ai cru comprendre que je n'avais rien manqué...