vendredi 10 mars 2017

Partie ?

Fi de ma fierté ! Quand j'ai pensé à comment je pourrais commencer cette nouvelle chronique, il m'est venu un jeu de mot un peu ridicule que je vous livre sans état d'âme: les acteurs ne sont pas des grains de riz, raison pour laquelle il vaut mieux éviter de les cantonner. Voilà... à présent, je peux évoquer Disparue en hiver avec sérieux...

Et de constater alors que, le plus souvent, Kad Merad n'a besoin d'aucun encouragement pour se cantonner lui-même à des rôles comiques souvent balourds. C'est pour évaluer son talent "autrement" que j'ai regardé Disparue en hiver. Il joue ici le rôle d'un ancien flic qui enquête de sa propre initiative sur la disparition d'une ado. Point de départ relativement original: cette jeune femme, il l'avait croisée quelques heures avant qu'elle se coupe de tout contact avec autrui. Pour le reste, la trame de ce polar provincial est plutôt classique. Objectivement, ce travail soigné ne m'a pas vraiment transporté. Dommage pour Kad Merad qui, lui, est bien dans son contre-emploi...

Le jeu des acteurs est d'ailleurs l'une des bonnes raisons d'apprécier ce film sans prétention. J'ai eu plaisir à y redécouvrir Lola Créton dans le rôle de la disparue. Surtout, j'ai aimé y revoir une actrice toujours juste, mais qui fait une carrière discrète: Géraldine Pailhas. Sans grands effets, la mise en scène laisse finalement toute sa place au jeu des comédiens et c'est bien ainsi. J'ai apprécié que le scénario nous laisse libres d'interpréter le décor pour que nous puissions situer l'action là où nous le souhaitons - quelque part en France profonde. Disparue en hiver a donc des qualités, bien supérieures évidemment à celles de ma boutade initiale. Je voyais ses (petites) faiblesses comme une conséquence de la relative inexpérience du réalisateur. Or, également crédité comme co-scénariste, ce dernier est metteur en scène depuis le début des années 2000... mauvaise piste, Martin ! Je reste donc sur mon appréciation en demi-teinte. Faute de mieux...

Disparue en hiver
Film français de Christophe Lamotte (2015)

C'est incroyable: sur l'affiche du film, Kad Merad a les yeux bleus ! J'avoue d'ailleurs que cela a bien failli suffire à détourner mon regard vers un autre long-métrage. Des films français dans une ambiance glauque, il y en a beaucoup d'autres. Ne le dis à personne est revenu dans l'une de mes conversations récentes avec Aurélia, une collègue de travail. Mais, pour le suspense, Garde à vue est bien au-dessus... 

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Bon ! Et le Movie Challenge, dans tout ça ?
Hum... je ne peux pas donc valider l'objectif n°2: "Un premier film". Tant pis: je me reporte aussitôt sur "Un film français", la case n°15 !

2 commentaires:

Pascale a dit…

Non mais ton riz cantonnais là... t'as pas honte ???

Et Kad aux yeux bleus, la Paihlas, soit cocue soit Mme je sais tout et la Lola qui casse pas 3 pattes à un canard... Je risque pas de le voir ton film.

Mais Garde à vue : inlassablement... Lino Michel Guy Romy...

Et pendant que je te tiens, mets à ton programme Mortelle randonnée. Mon Miller préféré.

Martin a dit…

"Mortelle randonnée", c'est sûr que je le reverrai un jour.
J'aime tellement Michel Serrault... et je suis sûr que ça me re-plaira !

"Garde à vue", tu n'en as presque rien dit (merci !), mais tu as tout dit.
Incroyables numéros d'acteurs au service d'un scénario et d'une mise en scène aux petits oignons.

Évidemment, "Disparue en hiver" est loin de boxer dans la même catégorie.
Et ma blague fumeuse du début, je l'assume, mais je ne l'aurais jamais faite avec un meilleur film.