jeudi 30 mars 2017

Une séparation

Allez, je le dis tout de suite: Love is strange ne m'a pas emballé. J'attendais mieux de ce long-métrage, chronique un peu conformiste de la vie d'un couple d'hommes d'âge mûr, juste mariés et qu'un sort contraire prive des bonheurs de la cohabitation. Les personnages secondaires m'ont paru crétins, à trop oublier cette tragédie intime...

C'est fort dommage, parce que, dans les premiers rôles, j'ai trouvé que John Lithgow et Alfred Molina étaient séduisants et convaincants. Un aveu: je ne les connaissais pas avant. Leur longue carrière passée m'avait absolument échappé. Bref... ma petite séance de rattrapage aura quand même été utile. Le seul truc, c'est que Love is strange m'a paru beaucoup trop linéaire, prévisible et presque à 100% orienté pour une démonstration d'inéluctable injustice. Les protagonistes m'ont semblé d'emblée résignés à leur triste destin, sans combattre réellement. Je respecte cette idée de dramaturgie, mais je reste sceptique sur son intérêt véritable. Ploum ploum ! Je passe à côté...

Ce coup d'épée dans l'eau fait que je n'ai plus trop de choses à mettre en avant pour la défense du film. Je peux facilement croire cependant que d'autres ciné-addicts l'aimeront mieux que moi. Je dois signaler pour leur gouverne que l'action se déroule à New York et que la ville est filmée de façon tout à fait reconnaissable (et plutôt belle). D'ailleurs, loin de mes bémols, je veux dire aussi que Love is strange a fait une belle carrière festivalière, en étant notamment présenté aux rassemblements de Sundance, Berlin et Deauville, courant 2014. D'aucuns pensent qu'il a ensuite été raccourci et, de fait, j'ai trouvé qu'il finissait assez abruptement. Bien... on dira donc que moi aussi !

Love is strange
Film américain d'Ira Sachs (2014)

Du même auteur, j'ai entendu parler de Brooklyn village, son film suivant. J'ai aussi lu quelques comparaisons avec le travail new-yorkais d'un certain... Woody Allen, rien que ça ! C'est exagéré ! Pour ramener les choses à leur mesure, je vous recommanderais plutôt de jeter un oeil à un petit film comme Ruth & Alex, modeste dans ses enjeux, mais je crois sincère. Et j'écoute vos suggestions...

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Hop ! Un nouveau pas pour le Movie Challenge...

C'est avec joie que je valide la catégorie n°34: "Un film LGBT".

Et hop ! Un petit saut à faire chez mes p'tits camarades...
Je vous renvoie aux avis exprimés par Pascale, Dasola et Sentinelle.

4 commentaires:

Pascale a dit…

Je n'avais pas non plus été emballée. Et la famille est composée de crétins sans nom et bien cruels.
Tu m'as bien faire rire... Tu ne connais pas les deux acteurs ? Mais tu les as bien vu dans 248 films non ?

Martin a dit…

Euh... 247, peut-être, mais je n'avais alors pas retenu leur nom !
Le tort est réparé. Nul doute qu'ils me sauteront aux yeux la prochaine fois...

Pascale a dit…

Petit joueur.

John j'ai du mal mais Al c'est bon je l'ai intégré. Surtout depuis Frida et Spider man.

Martin a dit…

Ah oui, le Diego Rivera de "Frida"... bien sûr !!!