lundi 27 mars 2017

Loin des tontons

J'ai déjà parlé de l'incroyable potentiel cinématographique du désert. Bon... très objectivement, le site de tournage de La route de Salina n'est pas tout à fait désertique, mais disons qu'il est vraiment reculé. L'île de Lanzarote, dans les Canaries, se fait passer pour la Californie. Surprise: derrière la caméra, on trouve un certain Georges Lautner...

Le pitch ? Jonas, un jeune hippie, sort de nulle part et arrive un jour dans la maison de Mara, qui vit seule avec Billie, sa fille, aussi jolie que revêche. Le brave garçon passe alors pour... le fils de la famille ! Mais, plutôt que de démentir ses hôtes, il profite de leur confusion initiale pour s'installer, mener une vie tranquille et céder finalement aux charmes de celle qui est donc censée être sa soeur. Je rassure aussitôt les âmes prudes: le côté sulfureux du métrage fait long feu. C'est plutôt un suspense diffus qui s'impose, à mesure que Jonas prend conscience que quelque chose ne tourne pas rond et tâche alors d'en savoir davantage sur ce Rocky qu'il a remplacé, pour ainsi dire...

Pour être honnête, malgré la présence sexy - ou même déshabillée ! - de la belle Mimsy Farmer, tout cela ne vole pas très haut. Les années passées depuis la sortie du film font que vous serez peut-être étonnés d'y voir aussi Rita Hayworth (âgée de 52 ans et qui paraît plus vieille). Quant à Robert Walker Jr, qui joue Jonas / Rocky, son talent relatif doit beaucoup à ses grands yeux bleus... pour le reste, bof bof bof ! Mais je ne veux rien exagérer: il se peut qu'un goût plus prononcé pour le cinéma vintage puisse rendre intéressant La route de Salina. Je n'ai pas passé un mauvais moment: j'attendais mieux, c'est tout. Bon point pour la BO signée Christophe, proche d'un trip pink-floydien.

La route de Salina
Film franco-italien de Georges Lautner (1970)

Sauf erreur de ma part, cet long-métrage correspond au seul tournage du réalisateur niçois en anglais, avec un groupe d'acteurs américains. Vous l'aurez compris: le titre de ma chronique rappelle Les tontons flingueurs, le film du cinéaste le plus connu, sorti sept ans plus tôt. J'avoue: je préfère ce registre... et surtout Ne nous fâchons pas ! Ou, proche de l'opus du jour, un film comme Le passager de la pluie.

2 commentaires:

Pascale a dit…

Pas vu je crois quoique...
Mimsy Farmer (c'est la mère de Mylene :-))) avec son air effarouché permanent, son accent bien travaillé m'a toujours tapé sur le haricot.
je me demande parfois à quoi certains et taines doivent leur carrière ! Un bon agent ?
C'est bien elle et son air bêt... euh effarouché sur la photo ?

Martin a dit…

Mimsy n'est pas la mère de Mylène, non. Mais oui, c'est elle sur la photo !
Je crois qu'ici, à force de se désaper, elle doit avoir tapé dans l'oeil de quelques producteurs.

Ce film, je l'oublierai vite. Il aura au moins permis à Rita Hayworth de réapparaître...