J'aurais voulu / pu / dû vous parler de Chonchon beaucoup plus tôt. J'avoue que je ne me souviens pas depuis quand je lis les chroniques de cette amoureuse du septième art, mais cela ne date pas d'hier ! J'ai été fidèle à "Mon cinéma, jour après jour", devenu "CinéMagic". Toujours au quotidien, je l'ai suivie sur "Cinéma des années 40/50"...
Le cinéma pour Chonchon, c'est un peu la quête du Graal: sa passion fait qu'elle rêve de tout voir, pour tout expérimenter, quitte à être déçue. C'est notamment parce qu'elle ne se retrouverait plus guère dans le septième art qui s'invente et nous est adressé aujourd'hui qu'elle est finalement revenue à ses premières amours, en ouvrant donc ce joli blog consacré aux films, acteurs et réalisateurs de l'âge d'or des studios hollywoodiens. "Cinéma des années 40/50", qui porte aussi le sous-titre Nostalgie et Élégance, annonce d'emblée la couleur à ses visiteurs: Chonchon en a fait une "bulle" contre la médiocrité. Pour mieux la connaître, je lui ai proposé... mon petit questionnaire !
Chonchon, quel est ton plus ancien souvenir lié au cinéma ?
J'étais haute comme trois pommes. Je devais avoir 5 ou 6 ans et mon papa m'a emmenée voir Cendrillon. Magique, merveilleux, inoubliable.
Qu'est-ce que le cinéma apporte dans ta vie ?
De la distraction, des émotions, du fun, de l'admiration, des connaissances sur toutes sortes de sujets.
Comment choisis-tu les films que tu vas voir ?
Je ne vais jamais en salle: trop loin, trop bruyant, trop cher. Reste la télé. Pas toujours facile de choisir vu leurs programmations... quand je peux vraiment choisir, je suis fan de thrillers, de films avec démons ou vampires, de comédies romantiques, de films historiques, de grandes histoires romanesques. Et je m'efforce de voir toute la filmographie de mes réalisateurs et acteurs préférés.
Le lieu idéal et le moment parfait pour voir un film ?
Mon canapé dans le salon, avec une couverture-doudou. Et éventuellement quelques chocolats. Top du top, le soir quand les volets sont fermés (cric crac dans ma cabane) ou les jours de tempête quand tout s'agite au dehors (justement au moment où j'écris ces lignes, il y en a une qui s'annonce...) et qu'on est si bien au chaud. Mais, en réalité, je suis aussi capable de me faire une séance ciné alors qu'il fait grand beau temps et que tout le monde va à la plage.
Je te propose de voir un film. Qu'est-ce qui te fera accepter ?
Mon amitié pour toi. Et la confiance que j'ai dans tes choix.
Ta passion pour le cinéma te semble-t-elle communicative ?
Pas vraiment ! En dehors de la blogosphère, je n'ai que trois interlocuteurs privilégiés: mon mari, mon frère et un de mes neveux. Tous les autres ne s'intéressent guère au cinéma ou aiment des trucs que je trouve épouvantablement nuls et que je déteste (genre les comédies françaises...). Quand je tente de parler du cinéma que j'aime, on me traite d'intello ou bien on ouvre les yeux tout ronds comme si je parlais en chinois...
Tes cinq derniers coups de coeur de cinéma ?
1. Eddie Redmayne. Je l'ai repéré pour la première fois dans Les misérables. Non seulement le garçon était fort mignon (et j'ai un faible pour les rouquins...), mais en plus il chantait formidablement bien. Depuis, je suis sa carrière avec passion. Je l'ai vu récemment dans The Danish girl, j'ai adoré !
2. Xavier Dolan. J'ai vu Mommy, je suis tombé en amour et j'ai ensuite regardé tous ses autres films. J'adore son univers, ses histoires, sa fraîcheur, son extravagance parfois... et sa petite gueule d'amour.
3. Le cinéma belge et scandinave de ces dernières années. Inattendu, brillant, passionnant.
4. Le cinéma des années 40/50. Devant l'immense médiocrité du cinéma contemporain, je me suis tournée de plus en plus vers ces vieux films, que nous regardions avec nos parents. Je me suis mis peu à peu à ne regarder quasiment que ça: c'est intelligent, élégant, ça ne parle pas de b*** et de ch*** à tout va, l'hémoglobine ne gicle pas et, SURTOUT, ces réalisateurs-là savaient raconter des histoires. C'est la première chose que je demande: des histoires et encore des histoires. Je suis désormais en immersion totale et je me régale !
5. Johnny Depp dans Strictly criminal. J'ai découvert pourquoi on l'avait adoré, pourquoi on l'avait détesté et je suis à nouveau une fan absolue.
Les cinq prochains que tu attends avec impatience ?
1. Le dernier Xavier Dolan, Juste la fin du monde, que je n'ai toujours pas vu.
2. Le dernier Woody Allen, Café Society.
3. Le prochain Polanski.
4. La La Land, car j'adore Ryan Gosling et Emma Stone.
5. Rogue one. Je suis une inconditionnelle de Star wars... depuis le tout début. 1977: j'avais 19 ans et le premier épisode s'appelait encore La guerre des étoiles (rebaptisé aujourd'hui Un nouvel espoir). Qu'est-ce que c'était bien ! On n'avait jamais rien vu de pareil ! Tous les autres m'ont enchantée et continuent de le faire.
Quels seraient les dix films que tu me conseillerais ?
C'est vachement difficile de n'en citer que dix ! Si je suis objective, c'est-à-dire si j'élimine ce qui est pour moi de l'ordre du fantasme personnel (film de princesse, etc.) et si je tiens compte de mes critères qualité (une bonne histoire, une belle réalisation, un vrai sens artistique), si j'enlève aussi ceux qui sont trop évidents (que tout le monde a vus et que tout le monde a adorés), je citerais ces dix-là, mais je parie que tu les as déjà vus !
1. Barry Lyndon (1975 / Stanley Kubrick):
Sublime de beauté, cynique et désespérant.
2. Cloud Atlas (2012 / Lana et Andy Wachowsky, Tom Tykwer):
Créatif, extravagant, démesuré.
3. Danse avec les loups (1991 / Kevin Costner):
Tolérance, culture, nature.
4. Dogville (2003 / Lars von Trier):
Originalité totale, rejet et ostracisme.
5. Edward aux mains d'argent (1991 / Tim Burton):
Encore la tolérance, mais aussi poésie et humour.
6. Le locataire (1976 / Roman Polanski):
Bizarre, malsain, parano, génial.
7. Mr Nobody (2010 - Jaco van Dormael):
Onirique, scientifique, vertigineux.
8. Mysterious skin (2004 - Gregg Araki):
Cruel, dérangeant, interprétation remarquable.
9. Retour à Howards End (1992 - James Ivory):
Avec la scène la plus sensuelle du cinéma mondial, sans un seul bout de sein ou de fesse.
10. Tess (1979 - Roman Polanski):
Esthétique hors-norme, tragédie, destinée, féministe.
Hors-compétition: les sagas Star wars et Le seigneur des anneaux. C'est à voir absolument.
Dix personnalités de cinéma à choisir... qui retiens-tu ?
1. Woody Allen - Pour son incomparable humour et sa façon de fixer à l'écran nos innombrables petites faiblesses.
2. Martin Scorsese - Pour la force de ses histoires et la maestria de ses réalisations. Culture italo-américaine.
3. Roman Polanski - Même chose que pour Martin. Culture européenne.
4. David Lynch - Pour son univers complètement déjanté, souvent incompréhensible, mais largement au-dessus de la mêlée.
5. Ewan McGregor - Parce que je craque, depuis Trainspotting, pour sa fossette et ses dents en avant.
6. Walt Disney - Parce que. Il fallait que ce monsieur existe un jour. On le remerciera jamais assez.
7. Lars von Trier - Pour son audace, toutes ses audaces, et sa sincérité.
8. Les soeurs Wachowski - Pour leur créativité, leur imagination débordante, leur sensibilité à fleur de peau et leur talent pour exprimer tout ça.
9. Kate Winslet - Parce que c'est la reine du bal.
10. Cate Blanchett - Cate, quoi. Cate...
Pourquoi un beau jour avoir décidé d'écrire un blog ?
C'était en 2006. J'étais au chômage et je n'arrivais pas à retrouver de boulot. Je passais du temps sur Internet et j'étais intriguée par ces blogs que je voyais. C'était le début, ça avait l'air très rigolo. Adorant écrire, j'ai décidé de me lancer et de raconter mes déboires avec mes ex-patrons et l'ANPE (aujourd'hui Pôle Emploi). Ça s'appelait Le journal d'une chômeuse râleuse. Tout un programme. Je me suis beaucoup amusée. Et puis quand l'inspiration est tombée (j'en avais marre de grogner), je me suis lancée dans le cinéma car, désoeuvrée, je regardais au minimum un film par jour. J'en ai eu d'autres, des blogs... sur l'architecture, notamment. Aujourd'hui, je me recentre: cinéma des années 50 et lectures.
Qu'est-ce qui te décide à parler d'un film sur ton blog ?
Rien d'autre que ma réalité quotidienne: je chronique TOUS les films que je vois (dans le créneau 1940 à 1960).
Les cinq films que tu as défendus contre l'avis général ?
1. Le cinquième élément (1997 - Luc Besson):
J'ai adoré ce film et je le revois très régulièrement sans me lasser. Tout est bon dedans et je ne comprends absolument pas ce qu'on lui reproche.
2. Le baiser mortel du dragon (2001 - Chris Nahon):
Bon, là, je peux comprendre. Ce n'est pas de la haute voltige. Mais je trouve le personnage de Jet Li tellement craquant ! Et Tchéky Karyo tellement méchant. Et Bridget Fonda tellement paumée... j'adore ce film !
3. Le grand bleu (1988 - Luc Besson):
Il eut un succès phénoménal et pourtant, aujourd'hui, il est de bon ton de le critiquer, comme tout film réalisé par Besson. Moi, je l'aime, ce Grand bleu et son héros complètement à côté de la plaque. La mer, encore la mer, l'histoire d'amour... et la fameuse réplique de Rosanna Arquette. "Go and see, my love, go and see..." lorsque son amoureux lui dit qu'il doit aller voir les dauphins... et qu'elle sait qu'elle le perdra bientôt à jamais. So romantic !
4. Blanche Neige et le chasseur (2012 - Rupert Sanders):
Ils ont tous trouvé ça nul. Ben pas moi ! Charlize, elle en jette, et Kristen est émouvante. C'était le temps où elle se cherchait encore, après le délire Twilight, et rien que pour ça, c'était mignon de la voir dans ce rôle de combattante. Fragile mais combattante. Elle a eu aussi un flirt avec le réalisateur... ce qui laissa Robert Pattinson comme deux ronds de flan... et déchaîna un quasi-scandale. Larguer Robert ! Vive Kristen, qui ne fait que ce qu'elle veut.
5. Il faut sauver le soldat Ryan (1998 - Steven Spielberg):
Je n'aime pas trop les films de guerre et celui-là, franchement, je ne lui trouve rien de plus que les autres. Il n'est pas mal, c'est vrai. Mais sans plus. Je me suis grave ennuyée par moments...
(une précision de Martin: pas compris que Chonchon le défende...)
Et tous les films avec Sandra Bullock !
Les cinq films que tu as dénoncés contre l'avis général ?
1. Aguirre, la colère de Dieu (1972 - Werner Herzog):
Rien compris à l'engouement pour ce film. Il ne se passe rien, on n'apprend rien, c'est barbant au possible et il y a pas mal d'invraisemblances.
2. Birdman (2014 - Alejandro Gonzalez Inarritu):
Un immense succès, des critiques enthousiastes. Moi, j'ai failli m'endormir.
3. Camille redouble (2012 - Noémie Lvovsky):
Détestable plagiat, non assumé, du Peggy Sue s'est mariée de Coppola. Ça m'a filé les poils tellement c'était mauvais et je n'ai rien pigé au succès que ce film a eu.
4. Dans la cour (2014 - Pierre Salvadori):
Film pour intellos-bobos ? Je n'ai rien compris aux pseudo-angoisses de cette bourgeoise et à ses errances inintéressantes.
5. Diplomatie (2014 - Volker Schlöndorff):
Reprise "théâtrale" de Paris brûle-t-il ?, autrement mieux que ce dialogue sans fin...
Quelle place sur ton blog pour autre chose que le cinéma ?
Aucune. Même les tags auxquels je réponds généralement avec enthousiasme, ont un lien avec le cinéma. Je n'en ai pas encore publié sur ce nouveau blog, mais ça viendra sûrement.
Questions plus personnelles, pour finir. Quel est ton prénom ?
Catherine. Je déteste. Mais tout le monde, absolument tout le monde, m'appelle Chonchon. Ou Kiki (mes amies d'enfance).
Quel âge as-tu ?
Bientôt 59 ans... seigneur !!!
Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
Rien. Ah ah ah ! Blague à part, j'étais assistante commerciale trilingue. Suite à des problèmes de santé, j'ai dû m'arrêter de bosser. Mais ça ne me manque pas car j'ai toujours détesté mon job. Mes occupations préférées sont bloguer et écrire (nouvelles, romans). Sinon: balades et découvertes, dessin, lecture, cinéma, crochet (comme les mamies), langues (j'entretiens mes acquis).
Où habites-tu ?
Á 20 km de Nantes, que nous avons quittée à cause des prix prohibitifs et que je RÊVE de retrouver. Je déteste ce patelin. Je suis une citadine.
Avec le cinéma, quel art préfères-tu ?
Dessin / Peinture / Sculpture.
----------
Ce seront les mots de la fin...
Un grand merci à Chonchon de s'être prêtée au jeu ! Il ne vous reste donc plus qu'à lire ses chroniques sur "Cinéma des années 40/50". Sinon, vous pouvez également retrouver mes blogueurs interviewés d'un clic sur leur pseudo: Pascale, Dasola, Sentinelle, Tina et Strum. Et rendez-vous le 6 avril pour le prochain épisode de ce "fil rouge" ! Avec qui ? Je le sais, mais je me refuse à vous le dire tout de suite...
Le cinéma pour Chonchon, c'est un peu la quête du Graal: sa passion fait qu'elle rêve de tout voir, pour tout expérimenter, quitte à être déçue. C'est notamment parce qu'elle ne se retrouverait plus guère dans le septième art qui s'invente et nous est adressé aujourd'hui qu'elle est finalement revenue à ses premières amours, en ouvrant donc ce joli blog consacré aux films, acteurs et réalisateurs de l'âge d'or des studios hollywoodiens. "Cinéma des années 40/50", qui porte aussi le sous-titre Nostalgie et Élégance, annonce d'emblée la couleur à ses visiteurs: Chonchon en a fait une "bulle" contre la médiocrité. Pour mieux la connaître, je lui ai proposé... mon petit questionnaire !
Chonchon, quel est ton plus ancien souvenir lié au cinéma ?
J'étais haute comme trois pommes. Je devais avoir 5 ou 6 ans et mon papa m'a emmenée voir Cendrillon. Magique, merveilleux, inoubliable.
Qu'est-ce que le cinéma apporte dans ta vie ?
De la distraction, des émotions, du fun, de l'admiration, des connaissances sur toutes sortes de sujets.
Comment choisis-tu les films que tu vas voir ?
Je ne vais jamais en salle: trop loin, trop bruyant, trop cher. Reste la télé. Pas toujours facile de choisir vu leurs programmations... quand je peux vraiment choisir, je suis fan de thrillers, de films avec démons ou vampires, de comédies romantiques, de films historiques, de grandes histoires romanesques. Et je m'efforce de voir toute la filmographie de mes réalisateurs et acteurs préférés.
Le lieu idéal et le moment parfait pour voir un film ?
Mon canapé dans le salon, avec une couverture-doudou. Et éventuellement quelques chocolats. Top du top, le soir quand les volets sont fermés (cric crac dans ma cabane) ou les jours de tempête quand tout s'agite au dehors (justement au moment où j'écris ces lignes, il y en a une qui s'annonce...) et qu'on est si bien au chaud. Mais, en réalité, je suis aussi capable de me faire une séance ciné alors qu'il fait grand beau temps et que tout le monde va à la plage.
Je te propose de voir un film. Qu'est-ce qui te fera accepter ?
Mon amitié pour toi. Et la confiance que j'ai dans tes choix.
Ta passion pour le cinéma te semble-t-elle communicative ?
Pas vraiment ! En dehors de la blogosphère, je n'ai que trois interlocuteurs privilégiés: mon mari, mon frère et un de mes neveux. Tous les autres ne s'intéressent guère au cinéma ou aiment des trucs que je trouve épouvantablement nuls et que je déteste (genre les comédies françaises...). Quand je tente de parler du cinéma que j'aime, on me traite d'intello ou bien on ouvre les yeux tout ronds comme si je parlais en chinois...
Tes cinq derniers coups de coeur de cinéma ?
1. Eddie Redmayne. Je l'ai repéré pour la première fois dans Les misérables. Non seulement le garçon était fort mignon (et j'ai un faible pour les rouquins...), mais en plus il chantait formidablement bien. Depuis, je suis sa carrière avec passion. Je l'ai vu récemment dans The Danish girl, j'ai adoré !
2. Xavier Dolan. J'ai vu Mommy, je suis tombé en amour et j'ai ensuite regardé tous ses autres films. J'adore son univers, ses histoires, sa fraîcheur, son extravagance parfois... et sa petite gueule d'amour.
3. Le cinéma belge et scandinave de ces dernières années. Inattendu, brillant, passionnant.
4. Le cinéma des années 40/50. Devant l'immense médiocrité du cinéma contemporain, je me suis tournée de plus en plus vers ces vieux films, que nous regardions avec nos parents. Je me suis mis peu à peu à ne regarder quasiment que ça: c'est intelligent, élégant, ça ne parle pas de b*** et de ch*** à tout va, l'hémoglobine ne gicle pas et, SURTOUT, ces réalisateurs-là savaient raconter des histoires. C'est la première chose que je demande: des histoires et encore des histoires. Je suis désormais en immersion totale et je me régale !
5. Johnny Depp dans Strictly criminal. J'ai découvert pourquoi on l'avait adoré, pourquoi on l'avait détesté et je suis à nouveau une fan absolue.
Les cinq prochains que tu attends avec impatience ?
1. Le dernier Xavier Dolan, Juste la fin du monde, que je n'ai toujours pas vu.
2. Le dernier Woody Allen, Café Society.
3. Le prochain Polanski.
4. La La Land, car j'adore Ryan Gosling et Emma Stone.
5. Rogue one. Je suis une inconditionnelle de Star wars... depuis le tout début. 1977: j'avais 19 ans et le premier épisode s'appelait encore La guerre des étoiles (rebaptisé aujourd'hui Un nouvel espoir). Qu'est-ce que c'était bien ! On n'avait jamais rien vu de pareil ! Tous les autres m'ont enchantée et continuent de le faire.
Quels seraient les dix films que tu me conseillerais ?
C'est vachement difficile de n'en citer que dix ! Si je suis objective, c'est-à-dire si j'élimine ce qui est pour moi de l'ordre du fantasme personnel (film de princesse, etc.) et si je tiens compte de mes critères qualité (une bonne histoire, une belle réalisation, un vrai sens artistique), si j'enlève aussi ceux qui sont trop évidents (que tout le monde a vus et que tout le monde a adorés), je citerais ces dix-là, mais je parie que tu les as déjà vus !
1. Barry Lyndon (1975 / Stanley Kubrick):
Sublime de beauté, cynique et désespérant.
2. Cloud Atlas (2012 / Lana et Andy Wachowsky, Tom Tykwer):
Créatif, extravagant, démesuré.
3. Danse avec les loups (1991 / Kevin Costner):
Tolérance, culture, nature.
4. Dogville (2003 / Lars von Trier):
Originalité totale, rejet et ostracisme.
5. Edward aux mains d'argent (1991 / Tim Burton):
Encore la tolérance, mais aussi poésie et humour.
6. Le locataire (1976 / Roman Polanski):
Bizarre, malsain, parano, génial.
7. Mr Nobody (2010 - Jaco van Dormael):
Onirique, scientifique, vertigineux.
8. Mysterious skin (2004 - Gregg Araki):
Cruel, dérangeant, interprétation remarquable.
9. Retour à Howards End (1992 - James Ivory):
Avec la scène la plus sensuelle du cinéma mondial, sans un seul bout de sein ou de fesse.
10. Tess (1979 - Roman Polanski):
Esthétique hors-norme, tragédie, destinée, féministe.
Hors-compétition: les sagas Star wars et Le seigneur des anneaux. C'est à voir absolument.
Dix personnalités de cinéma à choisir... qui retiens-tu ?
1. Woody Allen - Pour son incomparable humour et sa façon de fixer à l'écran nos innombrables petites faiblesses.
2. Martin Scorsese - Pour la force de ses histoires et la maestria de ses réalisations. Culture italo-américaine.
3. Roman Polanski - Même chose que pour Martin. Culture européenne.
4. David Lynch - Pour son univers complètement déjanté, souvent incompréhensible, mais largement au-dessus de la mêlée.
5. Ewan McGregor - Parce que je craque, depuis Trainspotting, pour sa fossette et ses dents en avant.
6. Walt Disney - Parce que. Il fallait que ce monsieur existe un jour. On le remerciera jamais assez.
7. Lars von Trier - Pour son audace, toutes ses audaces, et sa sincérité.
8. Les soeurs Wachowski - Pour leur créativité, leur imagination débordante, leur sensibilité à fleur de peau et leur talent pour exprimer tout ça.
9. Kate Winslet - Parce que c'est la reine du bal.
10. Cate Blanchett - Cate, quoi. Cate...
Pourquoi un beau jour avoir décidé d'écrire un blog ?
C'était en 2006. J'étais au chômage et je n'arrivais pas à retrouver de boulot. Je passais du temps sur Internet et j'étais intriguée par ces blogs que je voyais. C'était le début, ça avait l'air très rigolo. Adorant écrire, j'ai décidé de me lancer et de raconter mes déboires avec mes ex-patrons et l'ANPE (aujourd'hui Pôle Emploi). Ça s'appelait Le journal d'une chômeuse râleuse. Tout un programme. Je me suis beaucoup amusée. Et puis quand l'inspiration est tombée (j'en avais marre de grogner), je me suis lancée dans le cinéma car, désoeuvrée, je regardais au minimum un film par jour. J'en ai eu d'autres, des blogs... sur l'architecture, notamment. Aujourd'hui, je me recentre: cinéma des années 50 et lectures.
Qu'est-ce qui te décide à parler d'un film sur ton blog ?
Rien d'autre que ma réalité quotidienne: je chronique TOUS les films que je vois (dans le créneau 1940 à 1960).
Les cinq films que tu as défendus contre l'avis général ?
1. Le cinquième élément (1997 - Luc Besson):
J'ai adoré ce film et je le revois très régulièrement sans me lasser. Tout est bon dedans et je ne comprends absolument pas ce qu'on lui reproche.
2. Le baiser mortel du dragon (2001 - Chris Nahon):
Bon, là, je peux comprendre. Ce n'est pas de la haute voltige. Mais je trouve le personnage de Jet Li tellement craquant ! Et Tchéky Karyo tellement méchant. Et Bridget Fonda tellement paumée... j'adore ce film !
3. Le grand bleu (1988 - Luc Besson):
Il eut un succès phénoménal et pourtant, aujourd'hui, il est de bon ton de le critiquer, comme tout film réalisé par Besson. Moi, je l'aime, ce Grand bleu et son héros complètement à côté de la plaque. La mer, encore la mer, l'histoire d'amour... et la fameuse réplique de Rosanna Arquette. "Go and see, my love, go and see..." lorsque son amoureux lui dit qu'il doit aller voir les dauphins... et qu'elle sait qu'elle le perdra bientôt à jamais. So romantic !
4. Blanche Neige et le chasseur (2012 - Rupert Sanders):
Ils ont tous trouvé ça nul. Ben pas moi ! Charlize, elle en jette, et Kristen est émouvante. C'était le temps où elle se cherchait encore, après le délire Twilight, et rien que pour ça, c'était mignon de la voir dans ce rôle de combattante. Fragile mais combattante. Elle a eu aussi un flirt avec le réalisateur... ce qui laissa Robert Pattinson comme deux ronds de flan... et déchaîna un quasi-scandale. Larguer Robert ! Vive Kristen, qui ne fait que ce qu'elle veut.
5. Il faut sauver le soldat Ryan (1998 - Steven Spielberg):
Je n'aime pas trop les films de guerre et celui-là, franchement, je ne lui trouve rien de plus que les autres. Il n'est pas mal, c'est vrai. Mais sans plus. Je me suis grave ennuyée par moments...
(une précision de Martin: pas compris que Chonchon le défende...)
Et tous les films avec Sandra Bullock !
Les cinq films que tu as dénoncés contre l'avis général ?
1. Aguirre, la colère de Dieu (1972 - Werner Herzog):
Rien compris à l'engouement pour ce film. Il ne se passe rien, on n'apprend rien, c'est barbant au possible et il y a pas mal d'invraisemblances.
2. Birdman (2014 - Alejandro Gonzalez Inarritu):
Un immense succès, des critiques enthousiastes. Moi, j'ai failli m'endormir.
3. Camille redouble (2012 - Noémie Lvovsky):
Détestable plagiat, non assumé, du Peggy Sue s'est mariée de Coppola. Ça m'a filé les poils tellement c'était mauvais et je n'ai rien pigé au succès que ce film a eu.
4. Dans la cour (2014 - Pierre Salvadori):
Film pour intellos-bobos ? Je n'ai rien compris aux pseudo-angoisses de cette bourgeoise et à ses errances inintéressantes.
5. Diplomatie (2014 - Volker Schlöndorff):
Reprise "théâtrale" de Paris brûle-t-il ?, autrement mieux que ce dialogue sans fin...
Quelle place sur ton blog pour autre chose que le cinéma ?
Aucune. Même les tags auxquels je réponds généralement avec enthousiasme, ont un lien avec le cinéma. Je n'en ai pas encore publié sur ce nouveau blog, mais ça viendra sûrement.
Questions plus personnelles, pour finir. Quel est ton prénom ?
Catherine. Je déteste. Mais tout le monde, absolument tout le monde, m'appelle Chonchon. Ou Kiki (mes amies d'enfance).
Quel âge as-tu ?
Bientôt 59 ans... seigneur !!!
Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
Rien. Ah ah ah ! Blague à part, j'étais assistante commerciale trilingue. Suite à des problèmes de santé, j'ai dû m'arrêter de bosser. Mais ça ne me manque pas car j'ai toujours détesté mon job. Mes occupations préférées sont bloguer et écrire (nouvelles, romans). Sinon: balades et découvertes, dessin, lecture, cinéma, crochet (comme les mamies), langues (j'entretiens mes acquis).
Où habites-tu ?
Á 20 km de Nantes, que nous avons quittée à cause des prix prohibitifs et que je RÊVE de retrouver. Je déteste ce patelin. Je suis une citadine.
Avec le cinéma, quel art préfères-tu ?
Dessin / Peinture / Sculpture.
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Ce seront les mots de la fin...
Un grand merci à Chonchon de s'être prêtée au jeu ! Il ne vous reste donc plus qu'à lire ses chroniques sur "Cinéma des années 40/50". Sinon, vous pouvez également retrouver mes blogueurs interviewés d'un clic sur leur pseudo: Pascale, Dasola, Sentinelle, Tina et Strum. Et rendez-vous le 6 avril pour le prochain épisode de ce "fil rouge" ! Avec qui ? Je le sais, mais je me refuse à vous le dire tout de suite...
14 commentaires:
Ah mais pourquoi je ne connaissais pas ???
Je suis du coup allée lire son post final et me suis retrouvée à 200 % dans ce qu'elle dit sur certains points...
Mon RAS LE BOL actuel face à la programmation ressemble au sien : de la comédie à deux balles franchouille ou bite couille, de la religion à gogo, de la misère etc...
Je n'EN PEUX PLUS.
Je veux comme elle, qu'on me raconte des histoires. Pas forcément drôles ou avec happy end, mais des histoires : du cinéma, du rêve même si c'est triste (ex. Manchester By the sea), j'aime pleurer au cinéma. Et je suis aussi en train de me replonger dans le VIEUX cinéma avec un coffret des films de la Warner.
ça fait vieille réac ??? tant pis, non mais franchement je regarde le programme et rien que les affiches me donnent envie de gerber.
Par contre, contrairement à elle, un film c'est d'ABORD et SURTOUT au cinéma et pourtant je dois en faire des kms pour aller au ciné.
Et puis j'aime son franc parler... :-)
Et je trouve que Catherine est un très joli prénom, très doux.
Le vieux cinéma, c'est un remède efficace contre un certain jeune cinéma !
Je sais que tu sais que j'y reviens régulièrement... pour combler mes grosses lacunes !
Je note que, malgré ses bémols, Chonchon a fait une long réponse à mon questionnaire.
J'suis trop content ! Moi aussi, j'aime son franc parler et je m'y retrouve assez souvent.
Je ne doute pas que tu trouveras ton bonheur sur "Cinéma des années 40/50" !
Pascale et Chonchon sont trop faites pour s'entendre !!!! :D :D
Sinon j'adooore Chonchon, son franc-parler, sa vision du cinéma - je préfère quelqu'un qui ne partage pas forcément mes goûts mais qui défend ses convictions plutôt qu'un mouton (y en a beaucoup pour moi dans la blogosphère). Plein de love Cat' ! :D
Bonsoir Martin, j'adore chonchon/aelezig/girlymamie. Je ne suis pas toujours d'accord avec ses critiques mais j'aime les lire (je ne parle pas de son nouveau blog à propos duquel,). Et en lisant ses réponses: je suis d'accord sur la médiocrité des films français récents. Il n'y a plus de scénario et surtout on manque beaucoup de grands acteurs. Merci Martin pour nous avoir fait connaître Girlymamie qui le mérite bien. Bonne soirée.
Ah mais c'est vrai que faut le soldat Ryan à cet endroit :-)))
@Tina:
Nous sommes d'accord sur Chonchon… et sur l'existence des moutons.
La défense de ses convictions, c'est pourtant le principe numéro 1 qui devrait s'imposer sur les blogs !
@Dasola:
Heureusement que nous sommes pas toujours d'accord dans nos analyses, les uns et les autres !
Qu'est-ce que ce serait ennuyeux si nous étions systématiquement du même avis ! Le désaccord crée le débat.
Merci à toi d'être venue lire cette interview. Je partage ces remerciements avec notre amie Chonchon, qui s'est remarquablement prêtée au jeu.
@Pascale:
Je n'ai toujours pas compris pourquoi elle l'avait placé dans cette catégorie...
"Quand je tente de parler du cinéma que j'aime, on me traite d'intello ou bien on ouvre les yeux tout ronds comme si je parlais en chinois..." Tout à coup, j'ai vu certains moments de ma vie défiler sous mes yeux.
Merci encore pour ce beau portrait.
Je crois que tout cinéphile un tantinet compulsif a déjà entendu une phrase de ce genre.
Merci à toi de ton intérêt pour ce portrait - comme je l'ai dit plus haut, tout le mérite revient à Chonchon.
Cela fait des années que je suis (du verbe suivre) Chonchon dans ses différents blogs et plus particulièrement ceux consacrés au cinéma (of course!)
Pour ceux qui ne la connaissaient pas, ce portrait les incitera peut-être à aller faire un détour par "sa bulle" car le cinéma ce sont aussi des périodes qui se succèdent, certaines étant plus prolifiques et plus enrichissantes que d'autres...
Pour ma part, je trouve mon bonheur dans toutes les époques du cinéma, mais c'est vrai qu'on est vite nostalgique des classiques d'antan. Si j'apprécie le septième art aujourd'hui, c'est aussi parce qu'il me semble plus ouvert que jamais à tous les pays du monde (ou presque).
Chonchon est vraiment une passionnée de cinéma et j'admire la manière dont elle défend ses coups de coeur. Objectivement, la période des années 40-50 est pleine de richesses !
J'ai été pas mal occupée ces dernières semaines et je ne suis pas venue beaucoup sur les blogs des copains. (En plus, Martin, ce serait bien que tu actives le truc Newsletter, c'est hyper pratique de recevoir d'office tous les billets qui sont publiés !).
Je découvre donc "mon interview" et je te remercie Martin de l'honneur que tu me fais, car ton blog est d'une très grande qualité, tolérant, humaniste et ouvert.
Je remercie aussi tous ceux qui ont mis des commentaires... je ne m'attendais pas à un tel flot d'amour ! MERCI !!!!!!!!!!!!!!!
Une option newsletter ? J'vais voir ce que je peux faire de ce côté, mais j'ai peu de temps pour plonger dans l'administration du blog actuellement. Merci tout de même pour ce conseil judicieux.
Un autre grand merci pour les compliments, Chonchon ! Et un autre encore, évidemment, pour t'être prêtée si généreusement au petit jeu de l'interview embobiné !
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