Je suis un admirateur tardif, c'est vrai, mais je crois pouvoir dire honnêtement que Wes Anderson fait désormais partie des cinéastes que je "surveille". Séduit par ses deux précédents films, c'est confiant que je suis allé voir son tout dernier: The Grand Budapest Hotel. L'histoire: dans un pays montagnard imaginaire, au cours des années 1930, Gustave H., chef concierge d'un établissement de luxe, forme un jeune apprenti répondant au nom de Moustafa Zero. Il vient d'hériter d'un tableau de grande valeur, ultime cadeau d'une cliente...
Présenté ainsi, le film peut vous paraître affreusement banal. Pourtant, ce n'est pas le cas. Le legs offert à Gustave H. est contesté avec véhémence par le fils de la défunte, lequel entend faire valoir ses droits, de gré si possible, mais plutôt de force, à dire vrai. Partant de là, le long-métrage passe à la vitesse supérieure. N'insistez pas: je ne dirai rien de plus sur le scénario. Ce qui se passe à l'écran est juste fou, fou, fou. Drôle aussi, parfois. Il demeure toutefois une atmosphère de tension à laquelle le bon Wes Anderson ne m'avait pas encore habitué. The Grand Budapest Hotel repose certes sur la fiction et la fantaisie, mais n'oublie pas son cadre historique en l'édulcorant. L'Europe de pacotille qu'on nous présente ressemble malheureusement à la vraie: la guerre y arrivera bientôt. Vous aviez envie de vous payer une bonne tranche de rire ? Raté ! J'avais encore quelques idées noires à la sortie de la salle de cinéma.
Une chose qui peut, je crois, faire l'unanimité: Wes Anderson demeure l'un des inventeurs les plus dingues du septième art contemporain. Ce nouveau long-métrage multiplie les scènes d'anthologie sur le plan formel. Le travail qu'ont accompli les équipes techniques est exemplaire: on aime ou on n'aime pas, mais il y a là une signature qui ne ressemble à aucune autre - pour ça, bravo ! Autre constance: le réalisateur sait s'entourer. On retrouvera donc avec plaisir quelques acteurs qui lui sont fidèles: Adrien Brody, Edward Norton, Jason Schwartzman ou Bill Murray, par exemple. Allergiques au copinage, notez que ce très cher Wes a confié les rôles principaux à des "petits nouveaux": Ralph Fiennes et Tony Revolori. Le dernier nommé - le lobby boy de mon titre - n'a que 17 ans ! J'ignore quand nous le reverrons, mais il contribue significativement au charme étrange de The Grand Budapest Hotel. À vous de voir...
The Grand Budapest Hotel
Film américain de Wes Anderson (2014)
J'aurais pu mettre quatre étoiles - pour un hôtel, ça se tenait. Finalement, j'ai nuancé parce qu'il me faut admettre que le scénario ne m'a pas totalement convaincu. Il faut bien comprendre aussi qu'avec tout ce qui se passe, l'histoire avance à un rythme effréné. Jamais je ne me suis ennuyé, mais je crois très possible que le film me plaise davantage quand je le reverrai. À ce jour, j'ai un souvenir un peu plus tendre du précédent Wes Anderson: Moonrise Kingdom.
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Et avec ça, qu'en dit-on chez mes "voisins" ?
David ("L'impossible blog ciné") préfère évoquer... son avant-séance ! Parmi les blogs que je cite souvent, "Sur la route du cinéma" en parle avec quelques réserves. "Le blog de Dasola" n'est pas très élogieux non plus. J'ajoute une nouvelle référence: "Ma bulle" - son auteur signe Princécranoir et a laissé un petit mot ici à quelques reprises.
Présenté ainsi, le film peut vous paraître affreusement banal. Pourtant, ce n'est pas le cas. Le legs offert à Gustave H. est contesté avec véhémence par le fils de la défunte, lequel entend faire valoir ses droits, de gré si possible, mais plutôt de force, à dire vrai. Partant de là, le long-métrage passe à la vitesse supérieure. N'insistez pas: je ne dirai rien de plus sur le scénario. Ce qui se passe à l'écran est juste fou, fou, fou. Drôle aussi, parfois. Il demeure toutefois une atmosphère de tension à laquelle le bon Wes Anderson ne m'avait pas encore habitué. The Grand Budapest Hotel repose certes sur la fiction et la fantaisie, mais n'oublie pas son cadre historique en l'édulcorant. L'Europe de pacotille qu'on nous présente ressemble malheureusement à la vraie: la guerre y arrivera bientôt. Vous aviez envie de vous payer une bonne tranche de rire ? Raté ! J'avais encore quelques idées noires à la sortie de la salle de cinéma.
Une chose qui peut, je crois, faire l'unanimité: Wes Anderson demeure l'un des inventeurs les plus dingues du septième art contemporain. Ce nouveau long-métrage multiplie les scènes d'anthologie sur le plan formel. Le travail qu'ont accompli les équipes techniques est exemplaire: on aime ou on n'aime pas, mais il y a là une signature qui ne ressemble à aucune autre - pour ça, bravo ! Autre constance: le réalisateur sait s'entourer. On retrouvera donc avec plaisir quelques acteurs qui lui sont fidèles: Adrien Brody, Edward Norton, Jason Schwartzman ou Bill Murray, par exemple. Allergiques au copinage, notez que ce très cher Wes a confié les rôles principaux à des "petits nouveaux": Ralph Fiennes et Tony Revolori. Le dernier nommé - le lobby boy de mon titre - n'a que 17 ans ! J'ignore quand nous le reverrons, mais il contribue significativement au charme étrange de The Grand Budapest Hotel. À vous de voir...
The Grand Budapest Hotel
Film américain de Wes Anderson (2014)
J'aurais pu mettre quatre étoiles - pour un hôtel, ça se tenait. Finalement, j'ai nuancé parce qu'il me faut admettre que le scénario ne m'a pas totalement convaincu. Il faut bien comprendre aussi qu'avec tout ce qui se passe, l'histoire avance à un rythme effréné. Jamais je ne me suis ennuyé, mais je crois très possible que le film me plaise davantage quand je le reverrai. À ce jour, j'ai un souvenir un peu plus tendre du précédent Wes Anderson: Moonrise Kingdom.
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Et avec ça, qu'en dit-on chez mes "voisins" ?
David ("L'impossible blog ciné") préfère évoquer... son avant-séance ! Parmi les blogs que je cite souvent, "Sur la route du cinéma" en parle avec quelques réserves. "Le blog de Dasola" n'est pas très élogieux non plus. J'ajoute une nouvelle référence: "Ma bulle" - son auteur signe Princécranoir et a laissé un petit mot ici à quelques reprises.
2 commentaires:
Je suis également un grand fan du cinéma et du style Wes Anderson, et j'ai été littéralement conquis par ce cru.
J'ai été aussi très surpris par la violence graphique (le meurtre de l'executeur testamentaire et la poursuite qui l'a précédé fait vraiment peur) et cette tension, qui sont, effectivement, très inhabituelle chez lui.
Vivement le prochain !
Bonjour Martin, merci de nouveau pour le lien. Princécranoir: très bon choix. Concernant le film, je maintiens que les acteurs sont vraiment bien mais j'ai des réserves sur le scénario. Bonne après-midi.
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