Chose promise, chose due: après un week-end ensoleillé, il est temps pour moi désormais de vous donner mon avis sur la 39ème cérémonie des Césars, qui s'est déroulée vendredi dernier. Vous savez sûrement qu'après une décennie autour d'Antoine de Caunes, la "grande famille" du cinéma français s'est réunie cette année à l'invitation de l'actrice belge Cécile de France. Je trouve que la jolie blonde s'en est sortie honorablement, en dépit de sa grosse gaffe initiale - avoir confondu Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, exactement... au pire moment !
Sur le palmarès, je vous le dis tout net: je suis déçu que cinq Césars aient été décernés à Les garçons et Guillaume, à table ! Rassurez-vous: je n'ai pas l'intention de dénigrer Guillaume Gallienne pour autant. Je lui reconnais même un certain courage pour avoir osé raconter la très étrange histoire qui a été celle de ses jeunes années. Pour l'Académie, ça vaut le César du meilleur film, pourquoi pas ? Ajoutez-y celui du meilleur premier film, celui du meilleur acteur, celui du meilleur montage et enfin celui de la meilleure adaptation. Personnellement, il me semble que ça fait beaucoup: j'ai le sentiment d'avoir vu des choses plus belles l'année dernière. C'est subjectif...
Ce qui l'est tout autant, c'est mon sentiment que l'Académie a eu raison de couronner Adèle Exarchopoulos et Sandrine Kiberlain. Aujourd'hui, la polémique autour de La vie d'Adèle - chapitres 1 & 2 repart de plus belle, le film n'ayant obtenu pour seul César que celui du meilleur espoir féminin pour sa jeune interprète. J'espère désormais que cette demoiselle aura d'autres occasions de faire valoir son (grand) talent. Quant à son aînée, à qui Albert Dupontel a eu l'excellente idée de confier un rôle comique, il se sera presque agi d'une révélation, tant ce 9 mois ferme était explosif. Il recueille également le César du meilleur scénario original: cerise sur le gâteau.
Chaque année, c'est la même chose: la cérémonie des Césars rappelle à ma cinéphilie qu'elle est toujours en chantier. Plusieurs des films récompensés m'ont échappé, plus ou moins volontairement. Je suis toutefois ravi d'avoir déjà découvert Michael Kholhaas: la photo montre Martin Wheeler, l'auteur de la musique, mais le film a reçu également le César du meilleur son. Autre satisfaction: qu'on ait décidé d'octroyer à Alabama Monroe le César du meilleur film étranger - malgré ses imperfections. À l'heure où une comédienne wallonne a reçu les rênes de la soirée, je trouve amusant qu'un film flamand occupe le haut de l'affiche. J'aimerais en voir plein d'autres.
D'ici là, une séance de rattrapage s'impose. Avec Scarlett Johansson en guest star ? Venue avec... Quentin Tarantino, l'actrice américaine est repartie couronnée d'un César d'honneur, et à 29 ans seulement !
Maintenant, il me faudrait voir La Vénus à la fourrure, film qui vaut à Roman Polanski, 80 ans, un 4ème César du meilleur réalisateur. J'aimerais surtout rattraper Suzanne, avec Adèle Haenel, consacrée du meilleur second rôle féminin, ou L'écume des jours et les décors "césarisés" de Stéphane Rozenbaum. J'ai également raté L'inconnu du lac avec Pierre Delonchamps, meilleur espoir masculin, Quai d'Orsay avec Niels Arestrup, meilleur second rôle masculin, Renoir associé aux costumes de Pascaline Chavanne et, pour être complet, L'étrange et prodigieux voyage du jeune T.S. Spivet, récompensé pour la photo de Thomas Hardmeier. Les Césars, c'est un marathon !
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C'est tout ? Non, pas tout à fait: les puristes verront aussi...
- Mademoiselle Kiki et les Montparnos (court-métrage d'animation),
- Loulou l'incroyable secret (long-métrage d'animation),
- Avant que de tout perdre (court-métrage),
- Sur le chemin de l’école (documentaire).
1 commentaire:
Merci pour tes deux beaux articles sur Césars et Oscars.
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