mercredi 14 octobre 2009

La bataille de Jérusalem

Après avoir lu ma critique de Gladiator, il ne faut pas vous imaginer que j'ai quelque chose contre Ridley Scott. Ce soir, voici la chronique d'un autre de ses films: Kingdom of heaven, que j'ai revu il y a peu. Une deuxième - ou troisième ? - fois qui ne m'a pas lassé, car j'indique d'emblée que j'aime assez cette histoire-là. Le paradoxe veut que je me prépare à vous dire du bien d'une oeuvre qui n'a pas connu grand succès, alors que j'ai fait preuve d'un enthousiasme moindre pour une autre, qui a pourtant "cartonné" au box office. Chacun ses goûts et ses critères de plaisir, n'est-ce pas ? Les miens apprécient tout particulièrement le grand soin apporté ici aux décors et costumes, qui vous transportent dans la France moyenâgeuse alors que le générique initial se déroule encore. Ce n'est plus un mystère pour vous: même s'il y a des exceptions, j'aime les grandes fresques inspirées de l'histoire. D'autres chroniques à venir confirmeront inévitablement que j'ai en tout cas pour elles un a priori positif.

Kingdom of heaven, donc. Si vous cherchez des infos sur Internet quant au sujet du film, vous tomberez assez vite sur la longue liste de ses anachronismes. Pour moi, il est impossible de me retrouver dans cette démarche d'inventaire: OK, tel personnage n'a pu agir ainsi compte tenu de la date à laquelle est censée se dérouler l'intrigue, mais je vous le dis honnêtement, je m'en moque éperdument ! Je n'ai repéré aucune de ces invraisemblances. D'ailleurs, l'aurais-je fait, je crois que ça n'aurait pas tellement altéré ma joie de revoir le film. Que voulez-vous ? Peu m'importe au fond les trahisons d'un récit pseudo-historique: j'aime bien cette aventure de chevaliers chrétiens, bons ou méchants, dirigés par le roi lépreux de Jérusalem. Et j'aime bien aussi cette évocation de Saladin, même si elle prend des libertés avec ce qui s'est réellement passé.

Arrivé à ce stade de ma chronique, je crois honnête de préciser aussi que la version de Kingdom of heaven que j'ai vue est a priori incomplète. Le DVD que j'ai acheté reprend en effet le montage retenu en 2005 pour la sortie cinéma. Je serais assez curieux d'avoir la possibilité de découvrir le director's cut, édité sur support numérique quelques années plus tard. Gladiator, lui, ne me semble pas avoir été "charcuté" de la sorte avant son passage dans les salles obscures. Bref... confronté à de vives critiques sur l'aspect elliptique de certaines scènes, Ridley Scott a en tout cas assuré que sa version à lui donnait à l'ensemble une allure assez sensiblement différente. J'ai lu un peu partout que c'était vrai et qu'allongé d'une demi-heure supplémentaire, et donc long de trois heures en tout, son travail derrière la caméra paraît plus cohérent, le charisme des personnages s'intensifiant d'autant. Aurai-je l'occasion de le vérifier un jour ? Objectivement pas pressé, je suis malgré tout tenté. Je continue toutefois de penser qu'en l'état, la séance ciné-canapé vaut le détour.

2 commentaires:

Stéphane a dit…

Les fêtes de fin d'année s'approchant; n'y a-t' il pas, glisée de façon subtile et subliminale, une suggestion de cadeau éventuel cachée dans ta chronique par hasard?
(j'avais rien de plus intelligent à dire, n'ayant pas vu le film...)

cd a dit…

un très bon film, bien filmé, un peu long... mais quelle épopée