Ce que je n'ai pas dit à propos de Monstres contre aliens ce mardi soir, c'est qu'il a été projeté en trois dimensions dans certaines salles spécialement équipées. Gadget ? Piège à gogos spectateurs en mal de nouveauté ? Ou bien, tout au contraire, réelle innovation préfigurant le septième art de demain ? Le débat est lancé, d'autant plus ouvert que la 3D s'affiche de plus en plus sur les écrans, avec une série de films d'animation, mais pas seulement. Un mouvement d'ampleur. D'après ce que j'ai pu lire ici et là, le prochain James Cameron - Monsieur Titanic, entre autres - devrait ainsi être visible dans ce format spécial, dont certains font déjà un nouveau cap historique, après le passage au parlant et l'apparition de la couleur. Et à l'avenir, on devrait même se passer de lunettes polarisantes...
Le fait est que la 3D ne date pourtant pas d'hier ! Pour preuve, j'ai lu et appris que l'un des films les plus anciens à en avoir exploité l'idée et les effets est Le crime était presque parfait, d'Alfred Hitchcock, sorti en 1954 ! Un long métrage qu'il me faudrait certes découvrir pour vous confirmer éventuellement que l'usage d'un tel procédé y est plus qu'anecdotique, mais bel et bien inscrit dans la progression logique de l'intrigue. En attendant, il est clair que le développement technique attire les convoitises des producteurs: des études auraient en effet permis d'établir que le public n'hésitait pas à payer plus cher pour voir un film en trois dimensions et que l'exploitation commerciale d'une telle oeuvre pouvait dès lors générer des revenus deux à trois fois plus importants que celle de sa jumelle sur bobine classique. Si le marketing s'en mêle, et il le fera, bien sûr, Monstres contre aliens ne sera donc sûrement pas le dernier des films 3D. Reste à voir comment les artistes, eux, s'empareront du phénomène.
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