Bon, allez, soyons clair d'entrée de jeu, ça posera les choses. Plantage de décor. De ce que j'en connais, je peux dire que j'aime bien le travail de Steven Soderbergh et que j'ai apprécié la plupart des films que j'ai vus avec George Clooney. De mémoire, j'ajouterai que, quand les deux s'associent, quand le premier tourne ou produit un truc avec le second, je me régale. Soderbergh en producteur et Clooney comme acteur: c'est bien le duo du film dont je vous parlerai ce soir, Michael Clayton. Sorti en octobre 2007 au cinéma, je l'avais alors manqué. Je me suis rattrapé avec le DVD il y a huit jours.
Pas facile de rentrer dans cette histoire. Dans les premiers instants du film, on découvre donc le héros, un avocat semble-t-il efficace aux méthodes a priori honnêtes mais pourtant obscures. Et bam ! Bientôt, voilà que la voiture de ce cher maître explose ! Pourquoi ? Comment ? C'est tout ce que va patiemment expliquer le scénario, assez tordu il est vrai, d'autant que vite déroulé en flash-back. Michael Clayton, un homme qui en savait trop ? C'est ça, pile-poil. Et l'intérêt du film, c'est que, de prime abord, il n'en sait pas tant que ça. Et qu'il considère comme fou celui de ses confrères qui, lui, sait déjà et veut le convaincre. Désolé, mais je refuse d'en dire plus. Regardez le film pour comprendre, ce sera plus simple. J'espère.
Un mot sur la forme, tout de même. D'abord, je délivre une mention spéciale à une actrice que je suis en train de découvrir et dont j'ai eu à apprécier la justesse dans des registres très différents. Je veux parler de Tilda Swinton, qui n'a certainement pas choisi la facilité quand elle a pris ce rôle d'avocate cynique et finalement couarde. Pour le reste, et à l'image d'ailleurs de cet autre personnage, le ton général est assez austère, il faut bien le dire. Précision importante: pour moi, ce n'est pas ici un défaut. Au contraire, cette ambiance colle bien au propos. Pour enfin expliquer mon titre et faire du coup une comparaison cinématographique, je dirais que Michael Clayton est une sorte d'Erin Brockovich en plus obscur... et moins sexy. Hé ! Tiens, tiens... un autre film de Soderbergh ! Est-ce parce qu'elle a jaugé le second en comparaison du premier ? Peut-être bien. Le fait est que la critique ne semble pas s'être emballée pour ce Clooney. Moi, je le défends. Ce n'est pas le film du siècle, mais c'est juste assez retors pour y prendre plaisir... à condition de suivre, bien sûr !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire