Une chronique de Martin
Le croirez-vous ? C'est avec mes parents et sur proposition expresse de ma mère que je suis allé voir Les Schtroumpfs au cinéma. J'assume: retomber en enfance n'est ni douloureux, ni pathétique. Oh, bien sûr, j'aurai sans doute vu des dizaines de meilleurs films cette année, mais, contrairement à mes inquiétudes d'avant-séance, celui-là tient plutôt bien la route. Il a le mérite de respecter l'esprit de l'oeuvre de Peyo, ce qui n'était pas assuré pour une adaptation venue des States. Ceux qui ont fréquenté les petits hommes bleus dans leur prime jeunesse avanceront en terrain connu, en rangs joyeux placés sous la conduite toujours sûre du Grand Schtroumpf.
Le scénario, lui, est assez basique, calibré pour n'offrir rien d'autre qu'un divertissement familial accessible à tous les publics. Cela dit, Les Schtroumpfs quittent ici le cocon rassurant de leur forêt enchantée pour se retrouver projetés dans le New York d'aujourd'hui. Ce n'était évidemment pas prévu, ça ne peut évidemment pas être définitif et leur retour chez eux deviendra alors l'enjeu "dramatique" de cette escapade lointaine et forcée. Il n'en reste pas moins que, contre toute attente, il n'est pas forcément si difficile de s'adapter provisoirement à la vie dans la grande ville et à la compagnie toujours étonnante des hommes. Surtout quand le hasard vous place dans un gîte lui aussi confortable, comme le modeste appartement d'un petit couple ordinaire, en passe d'accueillir un premier enfant.
Néanmoins, même pour une petite heure et demie d'un récit cinéma aussi simple, il faut quelques péripéties à coller sous la rétine exigeante du spectateur. Les Schtroumpfs vivent sous la menace constante du sorcier Gargamel et de son chat Azrael: ça fait partie du truc. Même à des kilomètres de chez eux, ils n'échappent jamais vraiment à leur encombrant voisin: l'intéressé parvient même, maléfice oblige, à se fondre dans le paysage de la métropole. Techniquement, on pourrait en dire autant des modestes créatures qu'il pourchasse: l'efficacité des effets numériques fait qu'il est facile d'adhérer à cette histoire, pour peu bien sûr qu'on accepte d'emblée son extrême prévisibilité. À voir, comme moi, en famille. Il y a beaucoup mieux, c'est un fait. C'en est un autre: il y a bien pire.
Les Schtroumpfs
Film américain de Raja Gosnell (2011)
Comme des bleus: c'est ainsi que nous avons pris le film, ma mère, mon père et moi, pour l'apprécier à sa juste et bien modeste valeur. Des longs-métrages qui pourraient lui être comparés, je n'en vois pas des masses. Je ne peux même pas vous dire ce que peut apporter ici la 3D, ayant assisté à une projection sans relief. Disons simplement que j'ai retrouvé la simplicité enfantine d'un dessin animé comme Rio et l'esprit américano-consensuel d'une petite comédie romantique comme Le plan B. Assez pour moi: je n'attendais pas davantage.
Le scénario, lui, est assez basique, calibré pour n'offrir rien d'autre qu'un divertissement familial accessible à tous les publics. Cela dit, Les Schtroumpfs quittent ici le cocon rassurant de leur forêt enchantée pour se retrouver projetés dans le New York d'aujourd'hui. Ce n'était évidemment pas prévu, ça ne peut évidemment pas être définitif et leur retour chez eux deviendra alors l'enjeu "dramatique" de cette escapade lointaine et forcée. Il n'en reste pas moins que, contre toute attente, il n'est pas forcément si difficile de s'adapter provisoirement à la vie dans la grande ville et à la compagnie toujours étonnante des hommes. Surtout quand le hasard vous place dans un gîte lui aussi confortable, comme le modeste appartement d'un petit couple ordinaire, en passe d'accueillir un premier enfant.
Néanmoins, même pour une petite heure et demie d'un récit cinéma aussi simple, il faut quelques péripéties à coller sous la rétine exigeante du spectateur. Les Schtroumpfs vivent sous la menace constante du sorcier Gargamel et de son chat Azrael: ça fait partie du truc. Même à des kilomètres de chez eux, ils n'échappent jamais vraiment à leur encombrant voisin: l'intéressé parvient même, maléfice oblige, à se fondre dans le paysage de la métropole. Techniquement, on pourrait en dire autant des modestes créatures qu'il pourchasse: l'efficacité des effets numériques fait qu'il est facile d'adhérer à cette histoire, pour peu bien sûr qu'on accepte d'emblée son extrême prévisibilité. À voir, comme moi, en famille. Il y a beaucoup mieux, c'est un fait. C'en est un autre: il y a bien pire.
Les Schtroumpfs
Film américain de Raja Gosnell (2011)
Comme des bleus: c'est ainsi que nous avons pris le film, ma mère, mon père et moi, pour l'apprécier à sa juste et bien modeste valeur. Des longs-métrages qui pourraient lui être comparés, je n'en vois pas des masses. Je ne peux même pas vous dire ce que peut apporter ici la 3D, ayant assisté à une projection sans relief. Disons simplement que j'ai retrouvé la simplicité enfantine d'un dessin animé comme Rio et l'esprit américano-consensuel d'une petite comédie romantique comme Le plan B. Assez pour moi: je n'attendais pas davantage.
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