Après l'Union soviétique, Cuba. Je vous rassure: je n'ai pas l'intention de vous proposer une analyse sur les mérites comparés des régimes communistes. Je vais en revanche vous parler de l'île des Caraïbes comme j'ai pu le faire avec les 60 (!!!) autres pays déjà représentés sur ce blog: en terre de cinéma. Bien... vous êtes prêts au décollage ?
C'est grâce à mon association que j'ai découvert Fraise et chocolat. Avant notre séance, je n'en avais jamais entendu parler. Le découvrir sans information préalable m'intéressait: je me suis dès lors contenté des éléments indiqués par notre présidente au moment de son choix de programmation. Je savais qu'il serait question d'homosexualité masculine et que, malgré le contexte lié au régime castriste, le ton général du long-métrage devait prêter à rire, plutôt qu'à pleurer. Mouais... maintenant que j'ai rencontré Diego et que j'ai pu apprécier la manière dont il drague David, je ne suis pas sûr d'avoir très envie de dire que le film est aussi badin que j'avais pu l'imaginer a priori...
Sans verser dans le drame, le scénario ne ménage pas son personnage principal et, longtemps, n'a que peu de compassion pour ses amours contrariées. Il est vrai que, même s'il n'apparaît jamais de manière frontale, le fameux arrière-plan politique ne facilite pas la réciprocité affective entre deux hommes. D'ailleurs, s'il ne maintient aucun doute sur la sexualité de Diego, le film se montre parfois un peu ambigu quant aux préférences de David. D'autres pistes de compréhension apparaissent avec Nancy, le beau personnage féminin soudain lancé au milieu des garçons. Au final, Fraise et chocolat m'a intéressé. Maintenant, vous assurer qu'il m'a séduit serait un tantinet exagéré. J'y ai vu de belles choses, surtout vers la fin, mais j'y ai relevé aussi quelques scènes dialoguées un peu longuettes à mon goût. Ma note finale tient compte du fait que le film nous est donc arrivé de Cuba. Passé entre autres au Festival de Berlin, il y avait reçu l'Ours d'argent.
Fraise et chocolat
Film cubain de T. Gutierrez Alea et J. C. Tabio (1993)
Une erreur serait de considérer Fidel Castro et sa clique fautifs d'avoir persécuté les homos avant de racheter une conscience vierge en laissant ce genre de films se tourner. Après tout, l'Organisation mondiale de la santé a estimé que l'homosexualité était une maladie jusqu'en 1990. Au ciné, je préfère Le secret de Brokeback Mountain ou La rumeur. Sans négliger, au rayon des pures comédies, In & out.
C'est grâce à mon association que j'ai découvert Fraise et chocolat. Avant notre séance, je n'en avais jamais entendu parler. Le découvrir sans information préalable m'intéressait: je me suis dès lors contenté des éléments indiqués par notre présidente au moment de son choix de programmation. Je savais qu'il serait question d'homosexualité masculine et que, malgré le contexte lié au régime castriste, le ton général du long-métrage devait prêter à rire, plutôt qu'à pleurer. Mouais... maintenant que j'ai rencontré Diego et que j'ai pu apprécier la manière dont il drague David, je ne suis pas sûr d'avoir très envie de dire que le film est aussi badin que j'avais pu l'imaginer a priori...
Sans verser dans le drame, le scénario ne ménage pas son personnage principal et, longtemps, n'a que peu de compassion pour ses amours contrariées. Il est vrai que, même s'il n'apparaît jamais de manière frontale, le fameux arrière-plan politique ne facilite pas la réciprocité affective entre deux hommes. D'ailleurs, s'il ne maintient aucun doute sur la sexualité de Diego, le film se montre parfois un peu ambigu quant aux préférences de David. D'autres pistes de compréhension apparaissent avec Nancy, le beau personnage féminin soudain lancé au milieu des garçons. Au final, Fraise et chocolat m'a intéressé. Maintenant, vous assurer qu'il m'a séduit serait un tantinet exagéré. J'y ai vu de belles choses, surtout vers la fin, mais j'y ai relevé aussi quelques scènes dialoguées un peu longuettes à mon goût. Ma note finale tient compte du fait que le film nous est donc arrivé de Cuba. Passé entre autres au Festival de Berlin, il y avait reçu l'Ours d'argent.
Fraise et chocolat
Film cubain de T. Gutierrez Alea et J. C. Tabio (1993)
Une erreur serait de considérer Fidel Castro et sa clique fautifs d'avoir persécuté les homos avant de racheter une conscience vierge en laissant ce genre de films se tourner. Après tout, l'Organisation mondiale de la santé a estimé que l'homosexualité était une maladie jusqu'en 1990. Au ciné, je préfère Le secret de Brokeback Mountain ou La rumeur. Sans négliger, au rayon des pures comédies, In & out.
10 commentaires:
Vu il y a longtemps, et apprécié mais je ne me souviens plus très bien. Je ne suis pas de ceux qui vouent un culte à Brokeback Mountain, qui me semble très surestimé (ce n'est que mon avis). Bon souvenir de In and out, comédie sympa et intelligente.
Pour ma part, j'aime beaucoup "Brokeback Mountain", pour son équilibre, notamment.
Les films n'ont pas grand-chose à voir, à vrai dire. J'ai trouvé "Fraise et chocolat" un peu trop bavard.
Coco va !
ah oui au fait : "je savais donc qu'il serait d'homosexualité".
Je ne garde pas de souvenir de ce film.
Je ne voue pas un culte à Brokeback Mountain mais j'avais énormément aimé.
Et trouvé grotesque In and out.
Les goûts et les couleurs...
@Pascale 1:
T'inquiète, camarade: demain, je change radicalement de registre.
@Pascale 2:
C'est corrigé: merci de ta sagacité !
"In & out", grotesque ? Moi, j'ai trouvé ça rigolo et Kevin Kline excellent.
C'est pas de la sagacité tovaritch, c'est juste que je lis et quand il manque un mot je me dis "tiens il manque un mot". J'en attends de même quand on me lit :-)
Kevin est excellent, forcément, mais le film était un peu couillon.
Bon, au moins, tu reconnais le mérite de Kevin !
Disons que, dans ce qui m'avait été présenté comme une comédie, j'ai trouvé les Cubains moins drôles...
J'avais vu ce film il y a très longtemps et j'avais trouvé ça formidable. Et drôlement gonflé pour l'époque.
Oui, c'est un film audacieux. Pour l'époque, bien sûr, mais aussi pour le pays dont il est originaire.
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