Jean Gabin au générique a suffi pour que je regarde French Cancan. Plutôt habitué à ses films en noir et blanc, j'avais envie de voir comment il s'en sortait en couleurs, dans le rôle du premier directeur du Moulin Rouge - sans ressemblance réelle avec les vrais fondateurs du célèbre cabaret parisien. Ma réponse à cette interrogation initiale est "plutôt pas mal". L'ensemble du long-métrage m'a plu, à vrai dire.
Jean Renoir, fils du peintre Auguste, nous propose donc de revenir dans le Paris de la fin du 19ème siècle, à l'heure où les petites gens s'encanaillent autour des derniers spectacles à la mode. Il y a là aussi quelques bourgeois qui veulent se divertir, sans toujours se méfier assez des pickpockets. Les temps sont durs, pour les saltimbanques comme pour les autres. Il faut toute l'inventivité d'un Henri Danglard pour secouer tout ce beau monde et créer du divertissement à succès. Malgré son âge avancé, le long-métrage offre une reconstitution quasi-parfaite de ce Montmartre de bohème. Les magnifiques décors et costumes ne sont que la face visible de cet étourdissant ballet. French Cancan bénéficie en outre des très belles qualités d'écriture de son auteur, dialoguiste inspiré. Un grand bonheur pour les oreilles.
Sorti en Italie le 27 décembre 1954, puis en France pile quatre mois plus tard, le film est aussi connu pour les diverses prestations chantées qui émaillent son scénario: les amateurs y retrouveront notamment une Complainte de la butte interprétée par Cora Vaucaire et une courte apparition d'Edith Piaf. French Cancan a une place importante dans le septième art français d'après-guerre: il fut honoré d'un Grand Prix de l'Académie du cinéma, récompense suprême décernée aux films français avant le lancement des Césars, en 1976. Comme il se doit, la conclusion du film nous réserve une scène impressionnante sur le fameux air de Jacques Offenbach. Je veux souligner toutefois que la totalité des deux petites heures du métrage passe sans baisse de rythme. Ça méritait bien d'entrer dans la danse !
French Cancan
Film franco-italien de Jean Renoir (1954)
La deuxième photo que j'ai choisie pour illustrer ma chronique aujourd'hui devrait vous avoir fait comprendre qu'il est aussi question d'amour(s) dans ce joli classique de notre cinéma national. J'ai pris plaisir à retrouver ici un peu des souvenirs d'une autre production consacrée à ce sujet: Moulin Rouge, premier du nom, sorti deux ans auparavant de la caméra (et de l'imagination !) du grand John Huston.
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Sur ce, sachez que la fête continue ailleurs...
"L'oeil sur l'écran" livre une anecdote sur la Complainte de la butte.
Jean Renoir, fils du peintre Auguste, nous propose donc de revenir dans le Paris de la fin du 19ème siècle, à l'heure où les petites gens s'encanaillent autour des derniers spectacles à la mode. Il y a là aussi quelques bourgeois qui veulent se divertir, sans toujours se méfier assez des pickpockets. Les temps sont durs, pour les saltimbanques comme pour les autres. Il faut toute l'inventivité d'un Henri Danglard pour secouer tout ce beau monde et créer du divertissement à succès. Malgré son âge avancé, le long-métrage offre une reconstitution quasi-parfaite de ce Montmartre de bohème. Les magnifiques décors et costumes ne sont que la face visible de cet étourdissant ballet. French Cancan bénéficie en outre des très belles qualités d'écriture de son auteur, dialoguiste inspiré. Un grand bonheur pour les oreilles.
Sorti en Italie le 27 décembre 1954, puis en France pile quatre mois plus tard, le film est aussi connu pour les diverses prestations chantées qui émaillent son scénario: les amateurs y retrouveront notamment une Complainte de la butte interprétée par Cora Vaucaire et une courte apparition d'Edith Piaf. French Cancan a une place importante dans le septième art français d'après-guerre: il fut honoré d'un Grand Prix de l'Académie du cinéma, récompense suprême décernée aux films français avant le lancement des Césars, en 1976. Comme il se doit, la conclusion du film nous réserve une scène impressionnante sur le fameux air de Jacques Offenbach. Je veux souligner toutefois que la totalité des deux petites heures du métrage passe sans baisse de rythme. Ça méritait bien d'entrer dans la danse !
French Cancan
Film franco-italien de Jean Renoir (1954)
La deuxième photo que j'ai choisie pour illustrer ma chronique aujourd'hui devrait vous avoir fait comprendre qu'il est aussi question d'amour(s) dans ce joli classique de notre cinéma national. J'ai pris plaisir à retrouver ici un peu des souvenirs d'une autre production consacrée à ce sujet: Moulin Rouge, premier du nom, sorti deux ans auparavant de la caméra (et de l'imagination !) du grand John Huston.
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Sur ce, sachez que la fête continue ailleurs...
"L'oeil sur l'écran" livre une anecdote sur la Complainte de la butte.
8 commentaires:
Je n'ai pas encore chroniqué ce film et c'est bien un tort. Merci pour ce joli rappel de la vivacité du patron du cinéma français.
Je serais enchanté de lire une éventuelle future chronique de votre part, cher ami. Je suis sûr que vous en parleriez fort bien.
Revu tout récemment sur Arte et ça a été un plaisir de le revoir.
Costumes, décors, personnages, le tout donne ue parfaite harmonie au film
Tout comme princécranoir je ne l'ai pas encore fait sur mon blog (shame on me !) et donc il va y avoir rattrappage :)
Je l'ai découvert sur Arte également. Visiblement, nous sommes tous les trois d'accord pour dire que c'est un beau film. J'aurais sûrement du plaisir à découvrir d'autres oeuvres de Jean Renoir, qui n'a pas démérité de son peintre de papa.
Bonjour Martin, Françoise Arnoul est bien charmante, les danseuses du cancan aussi. Gabin est impérial et la complainte de la butte inoubliable. J'adore ce film. Bonne journée.
Bonjour Dasola. Nous sommes d'accord: c'est un film sans fausse note.
Flûte de chez reflûte. Je voulais l'enregistrer et j'ai zappé...
Tu es incorrigible, Chonchon ! J'espère que tu auras une autre occasion de le voir.
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