jeudi 29 janvier 2015

Supercalifragilisticexpialidocious

Si le sens du titre de ma chronique vous échappe, il est très probable que vous n'ayez jamais vu Mary Poppins. Sa rediffusion télé au début de cette année m'a donné l'occasion de le redécouvrir. Il me semble que je l'avais déjà vu, à vrai dire, mais je n'en suis pas certain. J'imagine que vous ne m'en voudrez pas de juger ce classique Disney comme un inédit. J'ai fait les comptes: il a dix ans de plus que moi...

L'histoire nous embarque en Angleterre, à la toute fin des années 20. Lui banquier, elle... suffragette, George et Winifred Banks élèvent leurs deux enfants, Jane et Michael, dans un climat de bienveillance. Quand le film commence, les deux petits monstres ont su tirer profit d'un certain aveuglement de leurs aînés pour égarer leur nurse. Fâchée, cette dernière rentre seule au domicile familial et donne aussitôt sa démission. Les époux Banks passent donc une annonce dans le journal pour en recruter une autre qui, espèrent-ils, parviendra enfin à se faire respecter. Mary Poppins - c'est son nom - débarque ainsi un beau jour, comme littéralement tombée du ciel. Avec beaucoup de douceur, elle va imposer aux gamins les valeurs éducatives de leurs parents. Bien conformiste, tout ça, de nos jours.

Mary Poppins est objectivement une sucrerie à la saveur vintage. Les cinq Oscars - sur huit nominations - que le long-métrage a obtenus en 1965 n'ont pas été volés, mais l'ensemble de la production paraît désuet un demi-siècle plus tard. C'est logique, me direz-vous. Le spectacle reste foncièrement agréable pour qui voudra bien oublier quelque temps l'âge de cette honnête fantaisie. Dans une Londres joliment reconstituée en studio, l'ensemble de personnages virevolte au rythme de nombreuses chansons. Certaines des meilleures scènes font même appel aux techniques de l'animation, dans un style coloré et franchement innovant pour l'époque. L'âge d'or de la comédie musicale cinématographique désormais révolu, la jolie Julie Andrews restera l'une de ses ambassadrices éternelles auprès du monde entier.

Mary Poppins
Film américain de Robert Stevenson (1964)

Je peux maintenant vous dire pourquoi, au-delà de ses qualités certaines, j'ai tenu à (re)voir ce standard: c'est parce qu'en mars l'année dernière, j'étais allé voir Dans l'ombre de Mary au cinéma. Après avoir découvert la genèse d'une oeuvre, autant voir l'oeuvre elle-même, non ? Enchaîner les deux films serait une bonne idée. Évidemment, vous pouvez préférer les Disney sous forme animée... 

4 commentaires:

dasola a dit…

Rebonjour, j'ai revu ce film tout récemment: désuet mais les chansons sont bien. Bon dimanche.

Martin a dit…

Le film est effectivement désuet. Cela dit, je trouve qu'il garde beaucoup de charme, quand on le replace dans le contexte de son époque. Et c'est ne rien dire des chorégraphies !

ChonchonAelezig a dit…

Comme Dasola, je dirais que le film a un peu vieilli, mais ça reste plein de charme et après, je chante les chansons pendant des jours ! Et j'ai adoré Dans l'ombre de Mary.

Martin a dit…

Franchement, ça passe ! Il ne faut évidemment pas attendre ce qu'on pourrait voir dans un film de 2015, mais pour un long-métrage vieux d'un demi-siècle, ça tient parfaitement la route et ça respecte pleinement l'esprit Disney. Et "Dans l'ombre de Mary" est effectivement un bon complément.