samedi 20 septembre 2014

L'autre Adèle

Adèle Haenel mérite bien que j'en reparle déjà. Je titre "l'autre Adèle" en référence à Adèle Exarchopoulos, l'héroïne de... La vie d'Adèle. C'est très réducteur, toutefois: si les deux jeunes femmes percent presque simultanément comme brillantes jeunes pousses du cinéma français, chacune s'impose avec sa personnalité propre. L'avenir dira si ces débuts - prometteurs - sont le prélude de longues carrières...

Ce qui est sûr, c'est qu'Adèle Haenel a 25 ans et qu'elle compte déjà quinze apparitions au cinéma, la première dès 2002 dans Les diables de Christophe Ruggia, un film que je n'ai pas vu. S'il est très possible que je vous reparle de Naissance des pieuvres, son deuxième film, réalisé en 2007 par sa désormais compagne Céline Sciamma, il faut que j'admette n'avoir repéré la jeune comédienne que tardivement. J'aimerais la "rattraper" dans Suzanne, le film de Katell Quillévéré que j'ai laissé passer l'année dernière, avec également Sara Forestier. Malgré elle, j'ai zappé L'homme qu'on aimait trop, le long-métrage d'André Téchiné consacré à l'affaire Le Roux / Agnelet. Je note aussi qu'Adèle Haenel s'exprime parfois au théâtre. Je crois m'intéresser surtout à sa carrière cinéma, pour le moment en tout cas. À en croire ce qu'en dit IMDb, elle a participé à une série de courts: Spiritismes. Avec, parmi ses partenaires, Mathieu Amalric et Charlotte Rampling.

Fin février, Adèle Haenel recevait le César du meilleur second rôle féminin - pour Suzanne, justement. Dans une interview récente donnée aux Inrocks, la comédienne indiquait avoir pris quelques cours de danse africaine pour mieux jouer une forme de transe amoureuse. Elle affirmait aussi faire de la dépense physique la base de son jeu. Pour Gala, elle a confié "aimer l'idée que les filles s'endurcissent". Dans la presse belge, elle a dit qu'elle misait tout autant sur la poésie. Christophe Ruggia, qui lui avait confié un rôle d'enfant autiste, flatte "sa volonté de faire les choses entièrement". Après un coming-out pudique aux Césars, Adèle Haenel aurait pu jouer l'égérie de la cause homosexuelle. Elle ne l'est pas devenue et ne le revendique nullement. Elle demeure, je l'espère, une actrice avec laquelle il faudra compter. Dernièrement, elle aurait également donné son accord pour jouer dans une production historique franco-polonaise: Les innocentes. Devant la caméra d'Anne Fontaine, elle pourra ainsi évoluer en 1945.

2 commentaires:

2flicsamiami a dit…

Je n'ai jamais vu un film avec cette actrice. En tout cas, elle ne manque pas de charme ;)

Anonyme a dit…

Je ne l'ai vue que dans Les Combattants et je l'adore déjà ! Un véritable talent et une personnalité attachante. J'ai très envie de la découvrir dans d'autres films.
En ce qui concerne Exarchopoulos, je l'ai beaucoup aimée dans La vie d'Adèle car elle est d'un naturel étourdissant mais après, j'ai du mal avec la femme en dehors des plateaux de cinéma.