Vous l'aurez noté si vous êtes très attentifs et fidèles: la dernière fois que les Bobines sont parties en Amérique du Sud, c'était en août l'an passé, déjà au Chili et déjà pour parler d'un film de Sebastian Silva. Voilà quatre ans, le réalisateur s'était associé avec son compatriote Pedro Peirano pour tourner un autre long-métrage: Les vieux chats. J'ai bien aimé cette production hispanophone: que l'affaire se déroule sur un autre continent importe peu. Son propos est en fait universel. Navré: ce n'est pas cette fois que vous ferez du tourisme en canapé...
Le film vous propose en revanche une autre rencontre intéressante. Bélgica Castro, l'actrice principale, est une vedette du théâtre chilien. Il lui a été offert ici son douzième rôle de cinéma, à... 89 ans ! Plusieurs fois récompensée pour cette belle prestation, elle interprète crânement Isadora, une habitante de Santiago. Au moment où le film démarre, elle se réveille juste, bientôt dérangée par la sonnerie matinale du téléphone: de retour de vacances au Pérou, sa fille s'annonce pour la fin d'après-midi. Isadora se lève donc, s'aperçoit que l'ascenseur de son immeuble est en panne, envoie alors son mari Enrique faire quelques courses à sa place et s'efforce de se préparer au mieux à la visite. Les vieux chats montre vite que mère et fille entretiennent une relation très tendue. C'est même un euphémisme !
À vous désormais de découvrir les tenants de cette froide rivalité. Soyez certains d'une chose: Les vieux chats n'est pas un simple film consacré à une mère indigne, ni d'ailleurs le portrait d'une fille ingrate. Certes, en lesbienne colérique, Claudia Celedón - Rosario - n'a pas le beau rôle. Constamment hystérique, son personnage n'attire guère la sympathie, surtout qu'il s'avère particulièrement vénal. L'intérêt du long-métrage est ailleurs, dans la description naturaliste du quotidien d'un couple de personnes âgées. L'essentiel du scénario se déroule à huis-clos: je ne me suis pourtant pas ennuyé un instant. Aurez-vous besoin de mouchoirs ? Peut-être bien. Ce que nous montre cette oeuvre demeure foncièrement humain, sans complaisance. Certes, il existe des choses plus gaies. Il en est aussi de moins belles.
Les vieux chats
Film chilien de Pedro Peirano et Sebastian Silva (2010)
Le titre de ma chronique et mes explications liminaires font référence au précédent film du premier réalisateur, La nana, moins abouti d'après moi. Encore peu connaisseur du septième art sud-américain en général et chilien en particulier, je me garde de tout jugement définitif. Cela dit, si vous avez envie de découvrir un film politique intéressant, je vous recommande No. Et j'écoute vos suggestions...
Le film vous propose en revanche une autre rencontre intéressante. Bélgica Castro, l'actrice principale, est une vedette du théâtre chilien. Il lui a été offert ici son douzième rôle de cinéma, à... 89 ans ! Plusieurs fois récompensée pour cette belle prestation, elle interprète crânement Isadora, une habitante de Santiago. Au moment où le film démarre, elle se réveille juste, bientôt dérangée par la sonnerie matinale du téléphone: de retour de vacances au Pérou, sa fille s'annonce pour la fin d'après-midi. Isadora se lève donc, s'aperçoit que l'ascenseur de son immeuble est en panne, envoie alors son mari Enrique faire quelques courses à sa place et s'efforce de se préparer au mieux à la visite. Les vieux chats montre vite que mère et fille entretiennent une relation très tendue. C'est même un euphémisme !
À vous désormais de découvrir les tenants de cette froide rivalité. Soyez certains d'une chose: Les vieux chats n'est pas un simple film consacré à une mère indigne, ni d'ailleurs le portrait d'une fille ingrate. Certes, en lesbienne colérique, Claudia Celedón - Rosario - n'a pas le beau rôle. Constamment hystérique, son personnage n'attire guère la sympathie, surtout qu'il s'avère particulièrement vénal. L'intérêt du long-métrage est ailleurs, dans la description naturaliste du quotidien d'un couple de personnes âgées. L'essentiel du scénario se déroule à huis-clos: je ne me suis pourtant pas ennuyé un instant. Aurez-vous besoin de mouchoirs ? Peut-être bien. Ce que nous montre cette oeuvre demeure foncièrement humain, sans complaisance. Certes, il existe des choses plus gaies. Il en est aussi de moins belles.
Les vieux chats
Film chilien de Pedro Peirano et Sebastian Silva (2010)
Le titre de ma chronique et mes explications liminaires font référence au précédent film du premier réalisateur, La nana, moins abouti d'après moi. Encore peu connaisseur du septième art sud-américain en général et chilien en particulier, je me garde de tout jugement définitif. Cela dit, si vous avez envie de découvrir un film politique intéressant, je vous recommande No. Et j'écoute vos suggestions...
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