jeudi 21 mars 2013

Un homme et une femme

Simon sort de prison le jour du réveillon. Les mêmes clés ouvrent l'appartement de Françoise. La belle n'en est pas moins infidèle et, presque surpris par l'amant, Simon déguerpit. Fin des images en noir et blanc et... passage à la couleur. Simon veut braquer une bijouterie cannoise. Françoise, elle, possède la boutique d'antiquités voisine. Elle est si belle que le bandit en tombe amoureux. Vous pourrez connaître la suite en regardant comme moi La bonne année, un film de Claude Lelouch qui m'a été offert récemment (et merci à LuX !).

C'est ma mère qui, un soir, a voulu donner sa chance au film. Personnellement, il me tentait également pour une raison: la présence au générique de Lino Ventura. À 54 ans, l'ancien catcheur impose ici une personnalité massive. Son jeu de séduction est vraiment agréable à regarder et à entendre, gestuelle parfaite et dialogues ciselés. Partenaire au niveau, également: à 40 ans, Françoise Fabian s'avère très crédible dans le rôle de la femme expérimentée et hédoniste. Vous l'aurez compris: La bonne année est d'abord l'histoire d'un duo. Son bon fonctionnement fait vite passer le braquage au second plan.

Les autres personnages aussi, du même coup ! Pas question toutefois de s'en plaindre: le propos du réalisateur ne les concerne finalement guère. Quant au cadre de cette histoire, il n'a pas grande importance non plus, négligeant mon espoir de revoir la Cannes des années 70. Attention: La bonne année n'est pas tout à fait intemporel. Il dit même quelque chose de son époque, à travers l'autonomie revendiquée de son premier rôle féminin. Sur la forme, un peu lent parfois, le film s'offre une BO de Mireille Mathieu, d'ailleurs présente à l'image. Autant conclure ainsi: j'ai vu bien pire, mais j'ai vu mieux.

La bonne année
Film français de Claude Lelouch (1973)

Quarante ans déjà, fichtre ! Claude Lelouch peut susciter l'étonnement avec ce film, en l'ouvrant délibérément avec les scènes finales d'Un homme et une femme. Passée cette surprise, j'ai accroché à l'histoire et suivi avec un certain intérêt les parades amoureuses du duo Simon / Françoise. J'ai eu plus de mal à admettre les règlements de compte larvés entre le réalisateur et la critique cinéma. Le dernier plan, dont Stanley Kubrick himself s'est inspiré pour écrire la fin d'Eyes wide shut, est toutefois vraiment très beau.

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Une petite précision...

J'ai opté pour deux images en noir et blanc, mais l'essentiel du film est bel et bien en couleurs. L'alternance visuelle est intéressante.  

1 commentaire:

Marc Lef a dit…

Grâce à cet article, je viens de découvrir François Fabian que je ne connaissais pas (du moins son nom ne me disait rien). Quelle belle femme! Je crois que je vais essayer de découvrir sa filmographie... en tout cas, cette photo en noir et blanc est magnifique! (comme certaines que j'ai pu voir sur le Net, après avoir fait une petite recherche).