La première fois que j'ai vu Les évadés, c'était au format VHS. Autant dire que, depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. La diffusion du film sur W9 m'a permis de le revoir et, même si j'ai détesté le fait qu'il soit entrecoupé d'infâmes spots publicitaires, j'ai été content d'avoir l'opportunité de le redécouvrir. J’avais très largement oublié cette histoire et son héros, Andrew Dufresne, dès le début condamné pour un double meurtre à deux fois cinquante ans d'emprisonnement. Unité de lieu: un pénitencier. Unité de temps: plusieurs décennies.
Contrairement à ce que son titre pourrait bien indiquer, Les évadés n'est pas véritablement un film sur la prison. L'évasion annoncée ? Vous verrez bien ! Il parle plutôt de l'étrange forme de solidarité amicale qui s'établit entre détenus et de la force de l'esprit humain face à l'injustice et à la violence de l'institution. Je n'ai pas lu le livre de Stephen King dont le long-métrage s'inspire, mais le montage cinéma m'est apparu vraiment bien fichu. De plus en plus nombreux, les personnages viennent densifier l'intrigue, sans la rendre incompréhensible. La tension va crescendo et on se demande souvent où tout cela va mener. Pour la surprise, évitez la bande-annonce !
La grande qualité du film vient aussi de sa distribution. Les images sont souvent portées par la voix off de Morgan Freeman, impeccable à l'écran, bien sûr. Tim Robbins et lui forment un joli duo, complémentaire et complice. Aucun autre des comédiens ne peut s'appuyer sur la même notoriété, sans que ça nuise à la qualité d'ensemble, bien au contraire. Le scénario de Les évadés ne livrant ses secrets qu'au compte-gouttes, je suis resté scotché au fauteuil. Plaisir total ! En écartant le confort du manichéisme, le long-métrage va droit au but et touche au cœur. Une autre preuve que le cinéma peut être intelligent et divertissant. Il suffit juste d'en décider ainsi.
Film américain de Frank Darabont (1994)
Je ne crois pas que la prison soit souvent montrée de cette façon. Même si ce n'est que provisoire, je ne me sens toutefois pas capable de lister aujourd'hui une série de films comparables. Je crois intéressant de donner quelques infos complémentaires. 1) le film d'aujourd’hui fut nommé à sept Oscars, resta bredouille et obtint finalement une récompense du même type... au Japon. 2) Echec relatif en salles, il est devenu culte par la suite, au point de prendre la première place du top 250 IMDb, la référence des sites d'information sur le cinéma mondial et américain. 3) Frank Darabont choisit d'adapter cinq ans plus tard un autre livre de Stephen King lié à l'univers carcéral, La ligne verte. C'est promis: j'y reviendrai.
6 commentaires:
Pour avoir lu le livre de Stephen King, laisse moi te dire que ce film est une réussite et retrace parfaitement les situations et les états d'esprits du bouquin !
J'avais adoré ce film quand je l'avais vu (plusieurs fois)
Bonjour Martin, excellent film qui tient en haleine jusqu'au bout et que l'on revoit avec plaisir même quand on connait la fin. Bonne journée.
Ah c'était l'époque où tu ne répondais pas aux commentaires. :-)))
Un film épatant en effet.
L'arnaque d'Andrew est vertigineuse rt les 2 stars sont formidables. Un des meilleurs rôles de Tim Robbins.
Effectivement, en ce temps-là, je laissais les autres parler... dans le vide.
Nous sommes d'accord sur le film. Avec Tim Robbins, j'ai aussi un faible pour "Le grand saut".
Au passage, bonjour à Dasola et CgX !
Ah oui ? Étrange. Tu étais mal élevé garnement.
Aaaah Le Grand saut avec MON Paulot. Jadore ce film.
Avec Tim je te recommande, au cazou, The player. Un film... vertigineux qui démarre par un plan séquence de 10 mn renversant. Et le reste est prodigieux. Ça se passe à Hollywood.
Cgx m'est inconnu.
Dasola ne répond jamais non plus sur son blog mais visite énormément les autres.
Je me suis amendé depuis, t'as vu ?
Merci pour le conseil de film avec Tim Robbins.
CgX est un ami à moi, non-bloggeur. Dasola, je ne te présente pas.
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