Un réalisateur dont j'ai souvent apprécié l'étrangeté, un acteur charismatique que j'aime dans ses premiers rôles, un genre pour moi incontournable, une photographie noir et blanc qui titillait ma rétine cinéphile… j'avais plusieurs raisons de vouloir découvrir Dead man. Jim Jarmusch et Johnny Depp réunis pour un western, je n'avais pas besoin d'avoir beaucoup plus d'informations pour titiller ma curiosité. Et si j'ai du mal aujourd'hui à vous parler du film, c'est en fait juste parce que je ne suis pas sûr d'avoir vraiment compris où tout cela menait. Il me manque quelque chose, je crois. Quoi ? Je l'ignore.
Surprenante sensation d'être un peu perdu… en terrain familier. Reprenons par le début: au terme d'un périple ferroviaire trop long pour être honnête, Johnny Depp / William Blake se présente candidat à un poste d'assistant comptable dans une drôle de ville du far west. Bien qu'il soit venu sur demande écrite, il est violemment éconduit par le patron de l'entreprise - Robert Mitchum, dans son dernier rôle. Quelques instants plus tard, il croise une femme éjectée d'un saloon, couche avec elle, se fait tirer dessus et se retrouve entre les mains (pacifiques) d'un Indien à la philosophie aussi métaphorique qu'obscure, poursuivi de plus par un trio de chasseurs de primes. Bizarre, vous avez dit bizarre ? J'ai bien regardé et vous le confirme !
Je me répète: à la descente du train, je n'ai pas réussi à raccrocher les wagons. Je m'attendais certes à un film un peu ésotérique venant de Jim Jarmusch, mais là, ça dépasse ce que j'avais pu imaginer. Autre aspect qui m'a dérouté: la bande originale, une série d'improvisations de Neil Young à la guitare électrique, qui est arrivée à me mettre les nerfs en pelote plutôt qu'autre chose. Reste au fond de moi l'impression d'être passé à côté de quelque chose, sentiment frustrant, mais qui m'incite à ne pas descendre le film. On peut aimer Dead man, j'en suis convaincu, et j'ai d'ailleurs moi-même pu apprécier le jeu des acteurs, Johnny Depp en tête, et cette photo noir et blanc. C'était peut-être juste un peu trop expérimental pour moi.
Dead man
Film américain de Jim Jarmusch (1995)
J'ai découvert le réalisateur avec Ghost dog - que j'aime beaucoup. Vous trouverez en moi un défenseur de Broken flowers, film controversé. En revanche, j'ai eu plus de mal avec Down by law. Attendons de voir ce que ça donnera avec son opus 2013, Only lovers left alive. D'ici là, pour Johnny Depp, je vous conseille Arizona dream. Ou, côté westerns modernes portés par la performance d'acteur, True grit. Une liste très loin d'être exhaustive, bien sûr...
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Deux dernières choses à dire...
D'abord, un conseil: allez lire la chronique de "L'oeil sur l'écran". J'indique enfin que j'ai parlé de ce film aussi pour un clin d'oeil posthume à Marlon Brando qui, il y a quarante ans jour pour jour, refusait l'Oscar du meilleur acteur et envoyait une Amérindienne profiter de sa tribune pour parler de la cause de son peuple. C'est dit. J'ai préféré cette anecdote aux cinquante ans de Quentin Tarantino.
Surprenante sensation d'être un peu perdu… en terrain familier. Reprenons par le début: au terme d'un périple ferroviaire trop long pour être honnête, Johnny Depp / William Blake se présente candidat à un poste d'assistant comptable dans une drôle de ville du far west. Bien qu'il soit venu sur demande écrite, il est violemment éconduit par le patron de l'entreprise - Robert Mitchum, dans son dernier rôle. Quelques instants plus tard, il croise une femme éjectée d'un saloon, couche avec elle, se fait tirer dessus et se retrouve entre les mains (pacifiques) d'un Indien à la philosophie aussi métaphorique qu'obscure, poursuivi de plus par un trio de chasseurs de primes. Bizarre, vous avez dit bizarre ? J'ai bien regardé et vous le confirme !
Je me répète: à la descente du train, je n'ai pas réussi à raccrocher les wagons. Je m'attendais certes à un film un peu ésotérique venant de Jim Jarmusch, mais là, ça dépasse ce que j'avais pu imaginer. Autre aspect qui m'a dérouté: la bande originale, une série d'improvisations de Neil Young à la guitare électrique, qui est arrivée à me mettre les nerfs en pelote plutôt qu'autre chose. Reste au fond de moi l'impression d'être passé à côté de quelque chose, sentiment frustrant, mais qui m'incite à ne pas descendre le film. On peut aimer Dead man, j'en suis convaincu, et j'ai d'ailleurs moi-même pu apprécier le jeu des acteurs, Johnny Depp en tête, et cette photo noir et blanc. C'était peut-être juste un peu trop expérimental pour moi.
Dead man
Film américain de Jim Jarmusch (1995)
J'ai découvert le réalisateur avec Ghost dog - que j'aime beaucoup. Vous trouverez en moi un défenseur de Broken flowers, film controversé. En revanche, j'ai eu plus de mal avec Down by law. Attendons de voir ce que ça donnera avec son opus 2013, Only lovers left alive. D'ici là, pour Johnny Depp, je vous conseille Arizona dream. Ou, côté westerns modernes portés par la performance d'acteur, True grit. Une liste très loin d'être exhaustive, bien sûr...
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Deux dernières choses à dire...
D'abord, un conseil: allez lire la chronique de "L'oeil sur l'écran". J'indique enfin que j'ai parlé de ce film aussi pour un clin d'oeil posthume à Marlon Brando qui, il y a quarante ans jour pour jour, refusait l'Oscar du meilleur acteur et envoyait une Amérindienne profiter de sa tribune pour parler de la cause de son peuple. C'est dit. J'ai préféré cette anecdote aux cinquante ans de Quentin Tarantino.
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