Une chronique de Martin
Parler politique sur ce blog ? Je n'en ai jamais eu l'intention. J'avais toutefois songé suivre l'actualité présidentielle pour évoquer un film sur le sujet. Raté ! L'occasion ne s'est pas présentée. La soirée consacrée au débat Hollande/Sarkozy, je l'ai passée seul chez moi pour regarder... 13 semestres, un film allemand diffusé par Arte.
Aucun regret citoyen: j'ai passé un agréable moment. Je déplore simplement que les longs-métrages d'outre-Rhin ne nous parviennent qu'aussi peu nombreux. Une déclaration presque politique, ça, tiens !
Pas besoin de connaître l'Allemagne pour comprendre 13 semestres. Le film tourne autour du personnage de Moritz, jeune bachelier devenu étudiant en mathématiques financières. Quand l'histoire commence, Momo s'apprête à passer son examen final. Flash-back rapide: le revoilà au volant d'une vieille ruine automobile, en route vers la ville et son inscription à la fac. Parti avec son pote Dirk, Momo croisera vite le chemin de Bernd, futur colocataire, Aswin, Indien exilé plus doué pour le calcul que pour les langues, et Kerstin, jolie brune aux yeux clairs, absolument irrésistible. Je peux croire que ça vous rappelle des choses et je pense que c'est fait pour. Ceux qui ont déjà eu l'occasion de s'asseoir sur les bancs d'une université seront en terrain familier. Le long-métrage s'intéresse toutefois d'abord à tout ce qui tourne autour de la vie estudiantine. Révisions d'examen, fêtes alcoolisées et premières amours... que du bonheur !
Cette chronique des années folles est plutôt bien foutue. D'une durée raisonnable, elle est en tout cas très sympathique à suivre. Chacun des acteurs livre une bonne partition et le groupe forme une bande crédible, à fort pouvoir d'identification. En tant que germanophile convaincu, je dois dire que j'ai bien apprécié de découvrir l'ensemble de ces comédiens, pestant de ne pas pouvoir les entendre en VO. J'ajoute que 13 semestres m'a aussi séduit sur la forme. Le montage rend le film assez ludique et le récit se déroule sans temps mort. Sans être frénétique, le rythme est soutenu, tel celui de la jeunesse. Bien qu'il se déroule sur six ans et demi, le long-métrage reste toujours très lisible et d'accès facile. Il offre également la possibilité d'apprécier des musiques un peu nouvelles dans la bande originale. Pas sûr que cela suffise à transporter tout le monde, mais j'ose croire qu'il y a là de quoi faire sourire les plus blasés d'entre nous. Oui, le cinéma allemand peut lui aussi vibrer d'une vraie vitalité !
13 semestres
Film allemand de Frieder Wittich (2010)
La première création du réalisateur ! Elle m'en a aussi rappelé d'autres, découvertes avant elle, notamment (500) jours ensemble. Dans cet autre film, il est toutefois question de jeunes travailleurs. Pour retrouver l'ambiance du parcours étudiant, L'auberge espagnole de Cédric Klapisch reste pour moi une référence incontournable. J'aimerais également recommander Good bye Lenin à celles et ceux parmi vous qui s'intéressent à l'Allemagne et son histoire récente.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire