Une vie suffit-elle pour voir tous les grands classiques de Hollywood ? Joker ! Plutôt que de chercher une réponse, j'ai préféré me pencher sur un titre à la réputation flatteuse: L'odyssée de l'African Queen. Un film en Technicolor sorti il y aura bientôt trois quarts de siècle. Avec Katharine Hepburn et Humphrey Bogart, je n'ai que peu hésité...
C'est presque sans la moindre info préalable que j'ai donc foulé le sol africain, dans l'actuelle Tanzanie, vers le début de l'automne 1914. Déclarée en Europe, la Première guerre mondiale atteint cette terre lointaine: le révérend britannique Samuel Sayer, tout à fait dépassé par les événements, voit son congrégation ravagée et les hommes valides du village attenant enrôlés (de force) dans l'armée du Kaiser. Le choc est si violent pour lui que le pauvre devient fou et meurt ! Résultat: sa soeur Rose, qui était son assistante, se retrouve seule...
Attendez ! Ne pleurez pas ! Et ne partez pas non plus ! Pas si vite ! L'endeuillée est rejointe par un Canadien, Allnutt, qu'elle connaissait comme employé d'une compagnie minière et facteur occasionnel. L'odyssée de l'African Queen débute véritablement quand le bougre l'embarque sur le canot à moteur qui est son véhicule professionnel. Mieux encore, quand il lui promet de descendre avec elle le fleuve voisin pour retrouver l'ennemi allemand et mener contre lui une action de résistance - non, je ne vous donnerai pas davantage de détails. Soyez sûrs d'une chose: récemment restauré, le film est superbe. Malgré quelques préjugés d'époque, son scénario est surprenant quand on s'attend au sacrifice de héros parfaits contre des méchants sanguinaires. C'est après ma séance que j'ai lu que Hepburn et Bogart avaient adoré collaborer: de fait, leur complicité rejaillit à l'écran. Tourné en partie en Afrique, leur "pas de deux" a quelque chose d'atypique, comparé à d'autres merveilles de l'âge d'or hollywoodien. Cerise sur le gâteau: au final, c'est une oeuvre joyeuse. Et optimiste !
L'odyssée de l'African Queen
Film (anglo-)américain de John Huston (1951)
Bon... j'ai décidé d'arrondir ma note en oubliant les quelques clichés évoqués ci-dessus (ils concernent les Africains et l'armée allemande). Je me suis dit que ce n'était pas tous les jours qu'un film d'aventures commençait en 1914 et prêtait à sourire. La lente descente de fleuve effectuée dans Apocalyse now sera nettement moins réjouissante. Idem pour la pérégrination africaine du Poilu portugais de Mosquito...
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Un dernier conseil...
Si vous ne l'avez pas déjà fait, je vous recommande de fouiller le Web pour dénicher des anecdotes sur l'histoire du film et de son tournage. Première étape possible, "L'oeil sur l'écran" rappelle également le lien à faire avec le Chasseur blanc, coeur noir de Clint Eastwood (1990).
C'est presque sans la moindre info préalable que j'ai donc foulé le sol africain, dans l'actuelle Tanzanie, vers le début de l'automne 1914. Déclarée en Europe, la Première guerre mondiale atteint cette terre lointaine: le révérend britannique Samuel Sayer, tout à fait dépassé par les événements, voit son congrégation ravagée et les hommes valides du village attenant enrôlés (de force) dans l'armée du Kaiser. Le choc est si violent pour lui que le pauvre devient fou et meurt ! Résultat: sa soeur Rose, qui était son assistante, se retrouve seule...
Attendez ! Ne pleurez pas ! Et ne partez pas non plus ! Pas si vite ! L'endeuillée est rejointe par un Canadien, Allnutt, qu'elle connaissait comme employé d'une compagnie minière et facteur occasionnel. L'odyssée de l'African Queen débute véritablement quand le bougre l'embarque sur le canot à moteur qui est son véhicule professionnel. Mieux encore, quand il lui promet de descendre avec elle le fleuve voisin pour retrouver l'ennemi allemand et mener contre lui une action de résistance - non, je ne vous donnerai pas davantage de détails. Soyez sûrs d'une chose: récemment restauré, le film est superbe. Malgré quelques préjugés d'époque, son scénario est surprenant quand on s'attend au sacrifice de héros parfaits contre des méchants sanguinaires. C'est après ma séance que j'ai lu que Hepburn et Bogart avaient adoré collaborer: de fait, leur complicité rejaillit à l'écran. Tourné en partie en Afrique, leur "pas de deux" a quelque chose d'atypique, comparé à d'autres merveilles de l'âge d'or hollywoodien. Cerise sur le gâteau: au final, c'est une oeuvre joyeuse. Et optimiste !
L'odyssée de l'African Queen
Film (anglo-)américain de John Huston (1951)
Bon... j'ai décidé d'arrondir ma note en oubliant les quelques clichés évoqués ci-dessus (ils concernent les Africains et l'armée allemande). Je me suis dit que ce n'était pas tous les jours qu'un film d'aventures commençait en 1914 et prêtait à sourire. La lente descente de fleuve effectuée dans Apocalyse now sera nettement moins réjouissante. Idem pour la pérégrination africaine du Poilu portugais de Mosquito...
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Un dernier conseil...
Si vous ne l'avez pas déjà fait, je vous recommande de fouiller le Web pour dénicher des anecdotes sur l'histoire du film et de son tournage. Première étape possible, "L'oeil sur l'écran" rappelle également le lien à faire avec le Chasseur blanc, coeur noir de Clint Eastwood (1990).
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