mardi 29 juillet 2025

Des multitudes

Constater que nous sommes riches de souvenirs et profiter de la vie selon nos choix: tel est le message de Life of Chuck, un joli film salué par la critique et plutôt bien noté par ceux qui ont pu le voir. Ferai-je exception ? Non. C'est un pote qui m'a proposé cette sortie au cinéma et je ne le regrette pas. Je vais tenter de vous expliquer...

Ce n'est pas si facile, je trouve, et je n'avais que très peu d'infos concrètes sur le film avant de le découvrir sur grand écran. Il démarre avec d'autres vies que celles de Chuck, sur une planète Terre proche de l'apocalypse. Les hommes et les femmes qui sont toujours en vie voient leur situation s'aggraver de jour en jour et se demandent quand la fin va advenir. Et, aux États-Unis, ils voient des signaux apparaître là où il n'y a plus rien qui fonctionne, à propos d'un Chuck inconnu et célébrant 39 ans d'une belle vie. Nous découvrirons alors qui est cet homme et à quel stade il est arrivé sa propre existence. Originalité du dispositif: on va en fait remonter le temps à ses côtés. Adapté d'un court roman du grand Stephen King, Life of Chuck invente un avenir et introduit un peu de fantastique dans le passé. Sincèrement, sur ce point et sur la mise en scène, c'est une réussite incontestable, supérieure au tout-venant de la production américaine contemporaine. Un bémol: quelques scènes où les bons sentiments sont appuyés par une voix off un peu "bavarde". Rien de rédhibitoire !

Life of Chuck
Film américain de Mike Flanagan (2025)

Une jolie histoire - joliment racontée - et un film qui n'a rien à voir avec l'énième épisode d'une franchise: je dis donc bravo... et merci ! En précisant que les voyages dans le temps qui nous sont proposés n'équivalent pas à ceux de L'étrange histoire de Benjamin Button. Pour être complet, je les préfère ludiques (cf. Retour vers le futur) ou ésotériques (Voyage of time). Et je serai ravi d'en faire d'autres...

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Tiens, une anecdote troublante...
Dans le film, il y a notamment un (beau) personnage de grand-mère. J'ai appris après coup qu'il était interprété par l'Américaine Mia Sara. Je ne l'ai pas reconnue et pourtant... j'ai vu ses deux premiers films au cinéma: Legend (1985) et La folle journée de Ferris Bueller (86).

J'en termine avec un coup de chapeau...
L'amie Pascale est parvenue à écrire une très belle chronique du film sans presque rien dévoiler de ce qu'il raconte ! Enthousiasme garanti !

2 commentaires:

PASCALE a dit…

J'ai adoré ce film comme tu sais (et merci pour la dédicace). Je l'ai même revu dans la foulée. J'étais vraiment ravie de ne RIEN savoir du tout la 1ère fois et surtout cet aspect fin du monde.
J'ai lu le livre ensuite. Le film lui est fidèle (presque) à la lettre, excepté que rien n'indique que Marty soit noir et c'est un garçon et non une fille qui joue de la batterie (scène merveilleuse !).
Je n'ai trouvé aucun excès de sentimentalisme, jamais de guimauve, la voix off ne m'a jamais dérangée. J'aime tout, jusqu'au grenier de la maison... Les personnages sont tous tellement charmants. Je suis vraiment très sensible à ces personnages positifs ces derniers temps.
Parfois j'aime bien les crevures... (mais seulement au cinéma).

Martin a dit…

Pas de quoi pour la dédicace : ton texte enthousiaste et sans spoiler fait plaisir à lire !

OK pour le bouquin. C'est vrai que la scène de la batterie est vraiment chouette. Et la danse ensuite, aussi. Je ne sais pas si je lirai le livre. A priori, je préfère la frousse que peuvent susciter "Carrie" et "Christine". C'est mon côté années 70, peut-être...

Je mets un petit bémol sur le film que j'ai trouvé un peu trop "léché". Qu'on remplace un garçon dans le livre par une fille dans le film ne me choque pas, de même qu'on fasse de Marty un noir (surtout si rien n'est précisé à ce sujet dans le bouquin). Mais bon, ça me paraît tellement consensuel, finalement. J'aurais aimé qu'il y ait un peu plus d'aspérités. Cela dit, le message positif me plaît aussi, finalement. Même Mark Hamill et sa fixette sur les chiffres est touchant, au fond.

Pas de crevure ici, en tout cas. Mais sans aller jusque cela, on sait tous que les bons ambigus ont parfois un charme fou, pas vrai ? Blonnnnnnnnnnndin !