Je ne savais pas grand-chose de Shinji Sômai, un réalisateur japonais décédé en 2001, à l'âge de 53 ans. J'avais snobé l'un de ses films repris au cinéma, mais j'en ai vu un autre: l'inattendu Jardin d'été. Cette entrée en matière m'incitera à en regarder d'autres à l'occasion. Hirokazu Kore-eda, que j'aime beaucoup, en a dit le plus grand bien...
Dans une ville de Kobe écrasée par la chaleur, trois gamins malicieux décident d'espionner un vieil homme, persuadé qu'il mourra bientôt. C'est lorsque l'un d'eux s'efforce d'évacuer les nombreux déchets entassés près de la maison du brave homme qu'ils se font surprendre. Chassés, ils reviennent vite à la charge et finissent par sympathiser avec le vieillard. Ainsi débute une surprenante amitié saisonnière faite de respect mutuel, ainsi que d'entraide, sous un soleil de plomb. Adaptation d'un roman jeunesse, le film bénéficie d'une restauration soignée, qui vient encore sublimer ses grandes qualités esthétiques. Il faut toutefois se garder de ne voir en Jardin d'été qu'un opus ordinaire: ses éléments les plus fédérateurs entraînent en fait le récit vers une révélation liée à l'histoire du Japon. Et qui rebat les cartes...
Sachez-le: ce sont les enfants qui donnent le tempo de cette histoire. C'est de leur point de vue qu'elle est racontée, avec drôlerie parfois. Les adultes, eux, ajoutent une touche dramatique, sans rien plomber. Avec quelques percées oniriques, le film reste toujours aussi tendre que le comportement des gosses à l'égard de ce "grand-père" isolé. Ouvert autour de la question de la mort, Jardin d'été célèbre la vie comme peu de films européens arrivent à le faire. Il n'est pas utile d'exiger de lui qu'il soit réaliste: ces échappées belles vers un univers fantastique délivrent son vrai message, réconciliateur et humaniste. Un message de paix bienvenu et valable pour toutes les générations. Ne vous laissez pas abuser par l'affiche dessinée: c'est bien un film tourné en images réelles - et sur pellicule 35mm - qui vous attend. Certains critiques ont parlé de conte: ce n'est pas absurde, je trouve. Un conte dont le prétendu grand méchant loup pourrait être pardonné.
Jardin d'été
Film japonais de Shinji Sômai (1994)
Le cinéma nippon est décidément empli de très bonnes surprises ! Cinquième "force" de ce blog, il nous offre ici un long-métrage touchant et une forme de parenthèse enchantée dans nos existences chahutées. Le lien avec Kore-eda se tient (cf. I wish, par exemple). Les trois enfants peuvent en outre rappeler les deux de Mud, un film américain à hauteur de môme. Il faudra que je revoie Les 400 coups.
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Sur ces bonnes paroles, une conclusion...
Vous gagneriez à parcourir aussi les avis de Pascale, Dasola et Strum.
Dans une ville de Kobe écrasée par la chaleur, trois gamins malicieux décident d'espionner un vieil homme, persuadé qu'il mourra bientôt. C'est lorsque l'un d'eux s'efforce d'évacuer les nombreux déchets entassés près de la maison du brave homme qu'ils se font surprendre. Chassés, ils reviennent vite à la charge et finissent par sympathiser avec le vieillard. Ainsi débute une surprenante amitié saisonnière faite de respect mutuel, ainsi que d'entraide, sous un soleil de plomb. Adaptation d'un roman jeunesse, le film bénéficie d'une restauration soignée, qui vient encore sublimer ses grandes qualités esthétiques. Il faut toutefois se garder de ne voir en Jardin d'été qu'un opus ordinaire: ses éléments les plus fédérateurs entraînent en fait le récit vers une révélation liée à l'histoire du Japon. Et qui rebat les cartes...
Sachez-le: ce sont les enfants qui donnent le tempo de cette histoire. C'est de leur point de vue qu'elle est racontée, avec drôlerie parfois. Les adultes, eux, ajoutent une touche dramatique, sans rien plomber. Avec quelques percées oniriques, le film reste toujours aussi tendre que le comportement des gosses à l'égard de ce "grand-père" isolé. Ouvert autour de la question de la mort, Jardin d'été célèbre la vie comme peu de films européens arrivent à le faire. Il n'est pas utile d'exiger de lui qu'il soit réaliste: ces échappées belles vers un univers fantastique délivrent son vrai message, réconciliateur et humaniste. Un message de paix bienvenu et valable pour toutes les générations. Ne vous laissez pas abuser par l'affiche dessinée: c'est bien un film tourné en images réelles - et sur pellicule 35mm - qui vous attend. Certains critiques ont parlé de conte: ce n'est pas absurde, je trouve. Un conte dont le prétendu grand méchant loup pourrait être pardonné.
Jardin d'été
Film japonais de Shinji Sômai (1994)
Le cinéma nippon est décidément empli de très bonnes surprises ! Cinquième "force" de ce blog, il nous offre ici un long-métrage touchant et une forme de parenthèse enchantée dans nos existences chahutées. Le lien avec Kore-eda se tient (cf. I wish, par exemple). Les trois enfants peuvent en outre rappeler les deux de Mud, un film américain à hauteur de môme. Il faudra que je revoie Les 400 coups.
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Sur ces bonnes paroles, une conclusion...
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