lundi 27 juin 2022

Tout en bas

J'ai consulté ma source habituelle: le film que je vous ai présenté avant-hier est parti pour attirer MOINS de 100.000 spectateurs ! Concernant 2022, il me manque encore bien trop de chiffres définitifs pour proposer une analyse plus poussée, mais j'en ai vu quatre autres dans ce cas: Murina, Trois fois rien, Icare et Petite nature. Ouille...

La crise sanitaire et l'obligation de porter un masque dans les salles obscures, ainsi peut-être que la distanciation... tout cela a fait mal au cinéma en général et notamment à des films qui ne méritaient pas de rester dans l'ombre. Avec les données de 2021, je me suis "amusé" à constituer un box-office inversé, avec donc les dix longs-métrages que j'ai vus et souvent aimés, qui ont le moins bien marché. À savoir:
1. Lingui - Les liens sacrés / 8.793 entrées,
2. L'un des nôtres / 13.814 entrées,
3. Fragile / 21.968 entrées,
4. La traversée / 23.236 entrées,
5. True mothers / 25.927 entrées,
6. Playlist / 28.452 entrées,
7. La nuée / 44.193 entrées,
8. Onoda - 10 000 nuits dans la jungle / 45.512 entrées,
9. Les magnétiques / 54.268 entrées,
10. Sous les étoiles de Paris / 56.546 entrées.

Il y a tout de même là quatre films de mon top 10 de l'année écoulée ! Cela justifierait presque que je pousse mes recherches pour savoir comment d'honnêtes productions se retrouvent au final si mal cotées. Avec sept longs-métrages français dans ces dix, le constat est sévère pour tous ceux qui chérissent notre industrie cinématographique nationale. C'est (aussi) la raison pour laquelle vos avis m'intéressent. Après, bien sûr, on peut tout à fait se désintéresser du box-office. Dès demain, promis: je reviens avec un autre film à vous présenter...

4 commentaires:

Pascale a dit…

Je me suis toujours sentie en sécurité dans les salles. On est masqués, on ne bouge pas, on ne parle pas... Tout va bien.
A ces chiffres catastrophiques pour des films qui auraient sans doute mérité mieux, il faut peut-être ajouter que les distributeurs ayant refusé ou n'étant pas parvenus à se mettre d'accord, beaucoup de films (parfois plus de 20 par semaine) sont sortis en même temps, n'importe comment et du coup certains étaient éjectés au bout d'une semaine.
Même moi qui en vois plus que la moyenne en salle ai dû faire des choix cornéliens.
Il faudra donc que tu planches sur la durée d'exploitation. Non, j'rigole.

Martin a dit…

Ouais, la guerre des distributeurs a sans doute fait pas mal de victimes et de dommages collatéraux. Dans ces moments tendus, on se souvient que le cinéma est aussi un business. Malheureusement...

Je reste surpris pour certains films comme "Onoda", qui me semble avoir bénéficié d'un bouche-à-oreille extrêmement favorable. Cela n'a concerné que la blogosphère, ma parole ! Et tu as raison de dire que la durée d'exploitation compte pour beaucoup dans le succès de tel ou tel film.

dasola a dit…

Bonjour Martin, il y a des flops incompréhensible comme L'un des nôtres (resté une seule semaine à l'affiche à Paris dans très peu de salles). C'est dommage car c'est un très très bon film. Mais il n'y a pas eu de pub, il est sorti en catimini. Sinon, le covid a fait beaucoup de mal au cinéma. Bonne journée.

Martin a dit…

Je ne m'explique pas réellement la sortie confidentielle de "L'un des nôtres", en effet. Je suppose simplement qu'elle a dû être retardée par la crise sanitaire et que le distributeur a considéré qu'il n'avait pas forcément de grandes chances de réussite tardive.

En faisant ce classement, je me aperçu qu'un ou deux films que j'ai vus au cinéma n'étaient même pas recensés au box-office et s'affichent comme "non sortis en France". Les mystères de la programmation...