Le nom de Takahide Hori ne vous est sans doute pas familier. Jusqu'alors, il me semble que ce Japonais était resté loin des radars européens. Il ne s'est fait remarquer que récemment, avec un film d'animation qui lui aura demandé sept ans de travail: Junk Head. L'équivalent de plus de 145.000 photos enchaînées: c'est de la folie...
Le scénario - que l'auteur a écrit lui-même, avant d'occuper nombre de postes utiles à la création - le scénario, disais-je, nous plonge dans un monde post-apocalyptique. L'humanité subit un vieillissement inéluctable: elle est devenue immortelle, mais a perdu sa capacité naturelle à se reproduire. On envoie un anonyme dans les profondeurs de la Terre pour comprendre comment procède une sous-espèce devenue monstrueuse et hostile aux êtres "normaux" (non-mutants). Certains de ses représentants semblent disposer d'un long appendice entre les jambes, qui favorise leur préservation. Si ce drôle de pitch attire votre attention, il est probable que vous aimerez Junk Head...
Pour être honnête, c'est surtout l'aspect technique qui m'a fasciné. J'ignorais tout du sujet quand je suis entré dans la salle de cinéma. J'avais l'impression que j'étais parti pour un film geek, ce qui suffisait à me motiver. Geek, Takahide Hori l'est sans doute un peu, sachant qu'ici, il est aussi décorateur, monteur, compositeur et doubleur. J'ajoute qu'il a appris le cinéma en autodidacte, en travaillant d'abord seul sur une première version du film, d'une durée d'une demi-heure. Ce n'est dès lors qu'au bout de quatre ans et après en avoir terminé qu'il a pu bosser sur le Junk Head désormais présent dans les salles obscures. D'après ce que j'ai lu, il aurait même refusé un pont d'or proposé par un studio américain pour conserver toute sa liberté artistique. C'est à partir de 2017 et dans de très nombreux festivals que le long-métrage a acquis la bonne réputation qui est la sienne aujourd'hui. Elle n'est pas usurpée, même si je dois bien reconnaître que le film n'est pas très adapté aux enfants - je vous aurai prévenus. Seule la fin un peu rapide étonne, mais il y aura peut-être une suite...
Junk Head
Film japonais de Takahide Hori (2020)
Je pensais me contenter de trois étoiles et demie, mais je choisis d'arrondir à l'étoile pleine supérieure pour saluer la grande originalité du projet et l'incroyable acharnement de l'auteur à le mener à bien ! Fouiller à nouveau dans mes souvenirs (et archives) me rappelle alors que Numéro 9 utilisait l'animation dans un cadre post-apocalyptique. Pour la technique, on peut préférer Monsieur Jack. Et Chicken run...
Le scénario - que l'auteur a écrit lui-même, avant d'occuper nombre de postes utiles à la création - le scénario, disais-je, nous plonge dans un monde post-apocalyptique. L'humanité subit un vieillissement inéluctable: elle est devenue immortelle, mais a perdu sa capacité naturelle à se reproduire. On envoie un anonyme dans les profondeurs de la Terre pour comprendre comment procède une sous-espèce devenue monstrueuse et hostile aux êtres "normaux" (non-mutants). Certains de ses représentants semblent disposer d'un long appendice entre les jambes, qui favorise leur préservation. Si ce drôle de pitch attire votre attention, il est probable que vous aimerez Junk Head...
Pour être honnête, c'est surtout l'aspect technique qui m'a fasciné. J'ignorais tout du sujet quand je suis entré dans la salle de cinéma. J'avais l'impression que j'étais parti pour un film geek, ce qui suffisait à me motiver. Geek, Takahide Hori l'est sans doute un peu, sachant qu'ici, il est aussi décorateur, monteur, compositeur et doubleur. J'ajoute qu'il a appris le cinéma en autodidacte, en travaillant d'abord seul sur une première version du film, d'une durée d'une demi-heure. Ce n'est dès lors qu'au bout de quatre ans et après en avoir terminé qu'il a pu bosser sur le Junk Head désormais présent dans les salles obscures. D'après ce que j'ai lu, il aurait même refusé un pont d'or proposé par un studio américain pour conserver toute sa liberté artistique. C'est à partir de 2017 et dans de très nombreux festivals que le long-métrage a acquis la bonne réputation qui est la sienne aujourd'hui. Elle n'est pas usurpée, même si je dois bien reconnaître que le film n'est pas très adapté aux enfants - je vous aurai prévenus. Seule la fin un peu rapide étonne, mais il y aura peut-être une suite...
Junk Head
Film japonais de Takahide Hori (2020)
Je pensais me contenter de trois étoiles et demie, mais je choisis d'arrondir à l'étoile pleine supérieure pour saluer la grande originalité du projet et l'incroyable acharnement de l'auteur à le mener à bien ! Fouiller à nouveau dans mes souvenirs (et archives) me rappelle alors que Numéro 9 utilisait l'animation dans un cadre post-apocalyptique. Pour la technique, on peut préférer Monsieur Jack. Et Chicken run...
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