jeudi 30 juin 2022

Lui... ou un autre

Quelques films des années 1990 et 2000 avaient suffi: Nicole Kidman était autrefois en bonne place sur la liste de mes actrices préférées. Tombée de son piédestal, l'Australienne ne m'a plus "embarqué" depuis longtemps, ce qui peut expliquer mon choix de la revoir enfin dans un film déjà ancien: Birth, sorti en 2004 (et rediffusé par Arte).

Pour être honnête, c'est surtout le nom du réalisateur qui m'a attiré vers ce long-métrage - je vous encourage à chercher Jonathan Glazer parmi les auteurs déjà évoqués sur ce blog pour une piqûre de rappel. Ce cinéaste britannique a coécrit le scénario de Birth avec un duo américano-français composé par Milo Adicca et Jean-Claude Carrière. Nicole Kidman est Anna, une femme de la haute société new-yorkaise décidée à épouser Joseph, l'homme qui la courtise depuis longtemps. Il faut préciser qu'elle avait eu un premier mari, mort d'une crise cardiaque une dizaine d'années auparavant, à son grand désespoir. Deuil achevé, Anna affronte une nouvelle épreuve: un jeune garçon s'immisce dans sa vie et, pire, prétend être Sean, son amour disparu. Bienvenue en terre d'irréalité ! Le film joue davantage sur le mystère que sur tout autre sentiment - qu'il soit d'envie, de colère ou de peur. L'image que j'ai choisie en illustration vise à étayer l'aspect nébuleux de l'intrigue, tenu (presque) jusqu'au bout de ce très troublant opus. Avis à ses fans: la légendaire Lauren Bacall apparaît aussi au casting !

Birth
Film américain de Jonathan Glazer (2004)

Pas vraiment une surprise: je dirais plutôt une belle confirmation. Celle d'un cinéaste qui n'aura proposé que trois films en une quinzaine d'années et à chaque fois recomposé un univers tout à la fois étrange et familier ! Spike Jonze (Dans la peau de John Malkovich, Her) n'est pas loin. Vous noterez que les cinémas français (Les revenants) et nippons (Vers l'autre rive) peuvent aussi invoquer nos fantômes...

4 commentaires:

Benjamin a dit…

Je suis passé un peu à côté de Birth et depuis sa sortie ciné, je ne l'ai pas revu. Je ne comprends pas non plus l'excellente côte du cinéaste auprès des critiques. C'est pas mal bien sûr, mais pas tant, si ? Enfin, il ouvre sur un univers du trouble et de l'inquiétant, allant parfois jusqu'à l'horreur tranquille, c'est singulier. J'ai peut-être mieux retenu Under the skin.

Martin a dit…

Ce n'est pas exceptionnel et je m'attendais même à ce que ce soit un peu plus intense, pour être honnête avec toi. Cela dit, j'ai bien aimé l'atmosphère du film et notamment celle de la scène que j'ai choisie pour illustrer ma chronique.

"Under the skin" m'avait davantage impressionné. Sans doute aussi parce que je l'avais vu sur grand écran.

Pascale a dit…

Under the skin m'avait déplu et ce film tout autant mais j'en ai peu en souvenirs si ce n'est Nicole qui traîne ses grands yeux tristes et étonnés. L'actrice ne m'impressionne plus depuis longtemps non plus. Je crois que cela tient en grande partie à son visage que je ne trouve plus trop regardable.

Martin a dit…

Les yeux tristes et étonnés: je pense que ça correspond au personnage.
Dans ce film, le film de Nicole reste regardable, mais si bien loin déjà de celui de sa jeunesse.

Je crois que c'est surtout cette ambiance un peu irréelle que je retiendrai de "Birth".